Forum de FilmDeCulte

Ouais. Bon.

Oliveira pour moi, jusqu'ici, c'est juste un film réputé mineur (Belle toujours) qui m'a pas remué, pour dire ça gentiment. Mais vu le tapis rouge critique offert à celui-ci, je partais au moins curieux. Franchement, quand meme :

http://www.allocine.fr/film/revuedepres ... 28470.html
Même "Le parisien" quoi !



Bref, je vois pas une différence énorme avec l'autre - c'est plus équilibré, un peu plus ample, mais c'est tout.

Je cherche pas à remplir le film, ou à le rendre expansif ; ça me va très bien ce rythme calme, cette économie d'éléments narratifs ou visuels, cette image un peu terne et douce... Par certains côtés, dans le ton, mais aussi dans l'envie de prendre le temps d'observer les choses advenir, ça me rappelle pas mal le cinéma muet, et j'aime bien cet "anachronisme", si on peut dire ça ainsi.

Ca n'a rien non plus du "film de vieux" : c'est présent, certes (les parallèles à base de Libé/Figaro, pitié...), mais je retiens surtout une précision formelle réelle, que dissimule peut-être un temps l'aspect très simple et feutré de la mise en scène, mais qui est tout sauf du gâtisme (les allers-retours entre scènes et coulisses, les hors-champs du coup de fil ou le contre du réalisateur qui écoute, les murs sonores que forment les vitrines : tout ça est très clairement pensé, mené, mesuré, maîtrisé).


Le problème, du coup, c'est surtout que je vois pas trop où va le film - quelle est son ambition. Enfin si, plutôt, je le vois, c'est bien là le problème : parce que si la seule fin de tout ça est d'accompagner le petit symbolisme pépère du scénar, à froid, sans surtout rien y impliquer (la scène du drogué, franchement, ca pouvait pas être un tout petit peu plus concerné ? On dirait l'étalage d'un programme), je vois pas l'intérêt. Certes, j'avoue ne pas être vraiment capable de voir ce par quoi le film pêche exactement, mais bon, lui aussi a du mal à s'imposer comme une évidence...

Alors on peut dire qu'Oliveira accompagne la chute de son personnage en douceur, qu'il nous transmet au moins cette tristesse bienveillante, mais c'est tout ? Si le film avait été entier à l'image de Malkovich (ça fait longtemps que je l'ai pu vu aussi bon lui), qui arrive sans pour autant envoyer valser le ton du film (= sans en faire des tonnes) à déployer cette espèce d'aura macabre, j'aurais peut-être mieux saisi le fond du projet... En l'état, ca m'a surtout très peu ému, et je retiens qu'un truc agréable à suivre, par son calme et son évidente maîtrise, mais sans plus.

Si quelqu'un a aimé et pourrait m'expliquer le pourquoi du comment, je serais vraiment pas contre...


3-4/6


Ah, et j'ai failli oublier : Testud qui fait la nymphe, c'est non.

C'est n'imp. Pfff.

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Oh man !

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You like it, bitch.

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OH MON DIEU.

Mais sinon c'est un peu l'idée, oui...