Léo a écrit:
Si je suis honnête, je dois dire que je trouve les films de la SIC largement aussi nazes que ceux de la Quinzaine, en particulier dans les films français qui ont rendu la SIC plus attrayante dernièrement: Belle épine, Copacabana, Rubber, c'est aussi médiocre ou moyen que Pieds nus sur les limaces ou Un poison violent. Ce qui ne veut pas dire que je trouve leur sélection aberrante, évidemment.
Aucun problème avec ça : je trouve Copacabana assez naze, au moins autant que Belle épine me plait. Leur sélection tient à deux principes : un, on essaie vraiment de bosser en comité cohérent, donc en acceptant parfois que des trucs qui paraissent aberrant soient pris parce que les autres y croient. Ou là en l'occurrence parce que ça permettait d'avoir Isabelle Huppert comme marraine de l'édition. Après Rubber (ou Les Lascars) on savait que ça ne plairait pas à tout le monde, mais qu'on aurait toute la presse branchouille. Et puis le film plaisait vraiment à la majorité du comité. Sinon, franchement Pieds nus sur un poison violent, on les avait vu et trouvé ça assez atroce dans les deux cas. De plus, Boyer avait invité le second illico en sortant de projo, avant qu'on le voie. C'est là qu'on a commencé à se dire qu'il allait aller dans le mur...
Citation:
Peut-être mais ce qu'on reproche aussi officiellement à Boyer, c'est la pauvreté de la couverture presse. Lors de la réunion bilan, la SRF a mis la revue de presse sur la table pour lui demander pourquoi elle était 4 à 5 fois moins importante que par le passé et ridicule en comparaison de celle de la SIC.
Sur ce coup, Boyer a d'autant plus été un miscast de la SRF que Père lui a bien savonné la planche auprès des journalistes qui venaient chez lui les yeux fermés (au point d'ailleurs souvent d'écrire n'importe quoi sur les films, voire, vraiment sans les avoir vus).
Citation:
Ce serait malhonnête de faire le tableau d'un monde de vendeurs sans foi ni loi. Quand les gens savent se faire respecter et n'essaient pas de jouer au plus fort, il y a un respect de la parole donnée.
Maraval, on peut en dresser un portrait peu flatteur de bourrin en polo de rugby, mais c'est lui qui finance à coups de millions perdus les délires de Noé (qui en retour refuse de couper 10 minutes), alors à un moment il a le droit de s'énerver un peu avec ce film qui lui appartient un peu et qui est un gouffre. Et c'est aussi un type qui est capable de proposer 200 000 euros pour acheter un film sur des rockeurs iraniens, c'est pas juste un boeuf.
Ah ben ce serait un simple sale con ce serait beaucoup plus simple. Mais comme le gars a aussi un évident talent et un évident sens du risque, ça complique le cas. Mais n'excuse pas certains actes.
Citation:
Je n'arrive pas trop à comprendre pourquoi en ce moment on ne parle que des coups de pute venus de l'extérieur alors qu'on sait bien que le principal ennemi de Boyer était à l'intérieur de la Quinzaine (et c'est de sa faute: s'il n'avait pas essayé de virer des gens en arrivant, il n'aurait pas travaillé dans ce climat de merde).
Peut-être parce que, même si tu as probablement raison, le côté lynchage commence à être un peu gênant - je persiste à penser que les choix de Boyer n'étaient pas si éloignés que ca de ceux de Père. Mais au moins autant que sa gonzesse qui se ridiculise en le défendant à l'AG de la SRF.
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