Forum de FilmDeCulte

J'avais rien pigé à ce truc.

Pourtant c'est pas compliqué:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Faut vraiment que je le rattrape. Je vais le dl.

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CroqAnimement votre

C'est mixé par Nolan ?

Vu et beaucoup aimé. Déjà c'est le film qui synthétise le mieux la génération Bill Gates/Steve Jobs c'est à dire des génies en cols blancs dans un garage qui changent le monde et qui sont obsédés par la reconnaissance et, même si c'est moins évident, l'argent. C'est assez fort comme image.
Après évidemment le film est génial pour sa construction, pour son concept. Comme le dit Carruth le spectateur est condamné à "eavsdrop" des conversations qui ne semblent pas avoir été écrites pour lui. D'où, surtout dans la première partie, cet aspect hyper bouillonnant, documentaire, où tu comprends les enjeux par petites touches, où il faut être hyper attentif parce que rien n'est répété, n'est asséné, toutes les infos passent dans le flux sans qu'on s'y arrête. J'ai eu plus de mal à la cassure après environ une heure de film où très brutalement on ne comprend plus rien, le montage se fait hyper (ou du moins semble) hyper bordélique et tout va super vite, si bien que le film se termine alors qu'on est en train d'essayer de comprendre ce qui s'est passé dix minutes plus tôt.

Ceci étant dit, si c'est indéniablement un peu frustrant (et qu'on a besoin de l'explication de texte pour remettre à plat l'intrigue), c'est un cinéma ultra nerd passionnant et jouissif d'une intelligence rare et qui, me semble-t-il, n'est jamais conscient de sa singularité ou du moins n'en joue pas. En d'autres termes j'ai le sentiment que Carruth est positivement un réalisateur autiste et obsessionnel. Je ne vois pas chez lui de syndrome de petit malin mais au contraire un artiste très sérieux, totalement premier degré qui te propose son truc que tu veuilles y participer ou pas. D'où en effet un culte certain mais aussi relativement restreint parce que ça reste un cinéma exigeant même si étrangement poétique et évocateur (encore que ce soit plus le cas pour Upstream Colors que pour celui-là).

En tout cas c'est vraiment l'un des réalisateurs actuels les plus passionnants et singuliers. Je regrette tellement que son projet ultra ambitieux The modern ocean ne se soit pas fait (et ne se fera sans doute jamais) parce que je sens en lui quelque chose de profondément génial. Une espèce de hardcore Fincher (enfin surtout parce que Primer est aussi une espèce de The social network avant l'heure).

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CroqAnimement votre

Vu hier soir en amoureux avec Art core.

Pareil, je trouve ça brillant mais le côté trop fouillis et manque d'explication de texte me laissent à quai. L'impression frustrante de passer à côté d'un film qui mérite pourtant le détour. Bon j'étais fatigué, ça n'a pas du aider non plus.

Je te conseille de lire le texte sur le lien que j'ai posté plus haut, ça explique vraiment beaucoup de choses. Même si évidemment un film doit pouvoir s'apprécier dans explication de texte.

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CroqAnimement votre

Faudrait que je le rattrape à tête reposée, c'était peut-être pas le bon soir hier pour le mater. Mais bon je vais attendre quelques mois pour pas saturer et ça a l'avantage d'être court. Et ça m'a donné envie de voir son dernier.

Pourquoi le film réapparaît-il soudainement ? Il est sur OCS ?

Non parce que Upstream Color est sorti et que QGJ a remonté le topic. Je l'ai dl en 10min (vostfr mais une vosta aurait été mieux).

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CroqAnimement votre

J'avais fait le lien avec Upstream Color mais comme le DL c'est old et que vous êtes tous les deux abonnés, j'y ai cru.

Ceci dit j'ai même pas vérifié mais ça m'étonnerait grandement qu'il soit sur un quelconque site de SVOD français (quoiqu'il y a bien le film de Tim&Eric sur OCS).

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CroqAnimement votre

Merci pour le lien d’explications Art, car effectivement le dernier quart d’heure va beaucoup trop vite pour que l’on comprenne l’entrelacement de toutes les trames.

Généralement je suis plutôt partisan des films qui se suffisent à eux-mêmes, et là on est quand même dans un degré de « complexité » assez élevé. Pour rien diront certains… mais je n’en suis pas si sûr, tant le film pousse son concept de voyage dans le temps (rien que le principe de base est génial) et des paradoxes qui en découlent, pour interroger ses personnages, certes à une échelle réduite mais finalement très humaine. A revoir pour complètement apprécier, mais en l’état, l’objet est assez fascinant.

Bien vu d'ailleurs l'aspect Silicon Valley / disruption, c'est assez frappant et intervient (2004) à la croisée de deux générations, avant la création et l'avènement des Facebook et autres... On comprend aisément que le film soit devenu culte pour certains (je connaissais pas du tout cela dit).