En ressort une logique purement mercantile tout en relevant de l'auto-sabordage permanent, qui fait quand même se poser des questions sur le niveau cognitif du cinéma français.
Avant cette vague, il y a eu celles des adaptations de séries TV, pas beaucoup plus glorieuses.
Vraiment une stratégie de purs débiles suivant tout bonnement la mode US qui a aussi adapté à tour de bras ses séries avant de s'attaquer aux comics.
Tout ça en plus avec une indignité totale du genre Les Daltons. Jamais vu ce truc mais vu la BA. Les mecs te collent une histoire de sombrero magique (avec toutes les blagues racistes en prime j'imagine) alors que quand on s'intéresse a minima au sujet, a fortiori quand on est supposé TRAVAILLER le sujet, on est assez vite au courant que Morris n'aimait pas les délires magiques et que Goscinny, lui, savait travailler et donc se lâchait avec Iznogoud (quand Astérix est en quelque sorte le meilleur des deux mondes). Ca a l'air affreux.
Enfin quand on voit que les Astérix live de merde cartonnent...
Le Lucky Luke de Huth est un ratage mais au moins une tentative. Comme Mission Cléopâtre. Ah, et souvenir que le Boule & Bill (pas vu la suite) n'était pas lamentable (mais bon, la matière de base n'est pas non plus folle).
Bon, sans dédouaner non plus les ayants-droits ou les éditeurs de BD, hein. Et quand on connaît la réputation de Nick Rodwell qui dirige Moulinsart SA, qui passe pour une sangsue, au moins lui ne cède qu'à Spielberg et Jackson.
Et c'est pas que les US fassent du bon boulot avec les Schtroumpfs mais au moins ils en font quelque chose.
Vraiment l'impression d'un mépris générationnel complet sur le patrimoine culturel populaire, d'autant plus malvenu que l'école franco-belge (pour grossier et limitatif qu'a cette dénomination), c'est quand même un mouvement artistique majeur, et sans doute bien le dernier qu'aura produit la sphère francophone de cette envergure (et à l'heure actuelle, elle ne se porte plus si bien, à force de tourner sur l'Association, ya un parallèle à faire avec la Nouvelle Vague pour le cinéma d'une génération qui, en tuant la précédente, n'aura rien laissé à la suivante, le vrai best-seller de Blain, c'est illustrer le discours de Jancovici, sérieux...). Malgré tout ce qu'on veut bien nous revendre en matière de French touch pour la musique, je ne sais pas si on s'en rend bien compte. Et je dis ça sans être un fan de tout
.
A côté de ça, on nous survend aussi nos petits génies de l'animation, des Goblins etc. sauf que ya R qui sort d'un potentiel de fou à exploiter. Je veux bien croire qu'ils soient tous partis chez Pixar mais bon. L'adaptation de Corto Maltese (avec Berry et Bouchitey au doublage, putain...........), c'était pas terrible.
En dehors des derniers Astérix chapeauté par Astier, c'est quand même effarant.
Abyssin a écrit:
Dans les adaptations de BD francobelges, Sur la piste du Marsupilami de Chabat tenait la route. Et c'est pourtant loin d'etre un de ses bons films, mais pas mal de gags fonctionnent.
Ouais, enfin là encore, tu sens une tentative mais c'est quand même bien raté. La faute aussi d'un Chabat réutilisant un Jamel déjà rincé à l'époque. Et puis bon, quand le meilleur film de Chabat reste Didier, faut pas non plus rêver.
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Son Marsupilami a beaucoup de défauts mais reste sympa car on y retrouve l'humour de Chabat avec des gags bien droles. Alors oui c'est pas une réussite mais ça reste rigolo à mater. Un peu comme son film avec le père Noel, c'est loupé par certains cotés mais rien que l'absurde typique de Chabat sauve l'entreprise car au final tu ris. Et c'est un peu le minimu qu'on demande à une comédie et ce que ne font pas les milliers d'adaptations pourries de BD.
