Forum de FilmDeCulte

Plus dur de frauder l'Eurostar que la 8.

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Pas mal de pièces de théâtre, d'opéras et quelques comédies musicales cette année. Je ne suis pas encore blasé et je reste toujours bon public avec très rarement des déceptions contrairement au cinéma.

1) Hello Dolly

Excellente comédie musicale au Lido ce soir: Hello Dolly. Drôle, rythmée, bien chantée et dansée. Un tubes qui reste en tête. Du feel good.



2) Coupures au théâtre de Caudry

Pièce à la fois drôle, intelligente dans son propos, politique, dénonciatrice, pessimiste mais lucide. Une réussite



3) Titanic la folle traversée au théâtre de Cambrai

C'est drôle malgré le sujet. Mais aussi émouvant, poétique et joliment musicalement et joué en live. Parfois hilarant. Et même le naufrage est admirablement rendu avec 3 fois rien. L'art de la mise en scène.



4) Comme il vous plaira au théâtre Hebertot

A la fois fidèle à l'histoire et au texte de Shakespeare mais en le modernisant en faisant des infidélités très drôles en mode Monty python. Barbara Schulz est excellente.
Drôle et instructif.



5) La valse des pingouins au théâtre de Caudry
Sympathique reprise d'une pièce de 2007. Par l'auteur de Berlin, Berlin. Mixte de comédie musicale, de théâtre de boulevard et de burlesque. Cela commence doucement pour finir dans un grand n'importe quoi drolatique. Pas une grand pièce mais bien agréable pour se vider le cerveau et se dérider. Après j'avais ri aux larmes à Berlin berlin, ce ne fut pas le cas ici. Déception donc.



6) Polifemo à l'opéra de Lille
retour à l'opéra hier soir mais cette fois à Lille pour voir le rare Polifemo de Nicola Porpora. Moins facile théoriquement que d'autres pour un profane tel que moi car il s'agit de musique baroque. Une mise en scène intelligente emporte l'adhésion de tout le public néophytes et amateurs réunis. Le très bon orchestre met aussi magiquement en avant les superbes chanteurs notamment 2 contre ténor remarquables. Brillant. Alto Giove m' amis les larmes.



7) Back to the future au théâtre Adelphi à Londres
Grand plaisir que cette version musicae d'une madeleine connue par coeur.



8 ) La chauve souris à l'opéra de Lille

Excellente soirée avec un ami à l'opéra de Lille pour la représentation de la chauve souris de Strauss adaptée en francais. C'était excellent. Opérette drôle, rythmée, en avance sur son temps par ses sujets. Musicalement c'est très bon si on aime la musique viennoise.
La mise en scène plutôt sobre mais mettant en avant les acteurs-chanteurs est aussi une réussite. Vive le roi champagne !



9) L'heure des assassins au théâtre de Caudry
Représentation sympathique d'une pièce policière. Une enquête digne d'une bonne partie de Cluedo et d'une bonne nouvelle avec Sherlock Holmes. Si le célèbre enquêteur n'est pas là, son créateur est le héros de cette pièce où on croise aussi Bram Stocker.
Moins bonne cependant que les précédentes pièces de la même troupe dans le même genre.



10) Oublie-moi au théâtre de Cambrai

Belle représentation. Un duo joue l'amour, la résistance face à la maladie, etc. C'est parfois drôle puis émouvant. Dommage que cela ait été gâché pour moi par une sono beaucoup trop forte durant les moments musicaux. Cela m'a explosé les tympans.



11) Lady Agatha au théâtre de Cambrai

Bonne pièce nous narrant la riche vie de la célèbre romancière. Les 6 comédiens dont 5 jouant plusieurs rôles sont très bons. Cela chante, danse et souvent drôle mais parfois émouvant. Peut être un peu trop longue donc souffrant de légères baisses de rythme.



12) Glenn, naissance d'un prodige
Vu au théâtre de Douai cette très bonne pièce sur la vie du génial et perturbé pianiste. A la fois drôle, instructif et émouvant. Donne envie de ré écouter ses variations Goldberg de Bach



13) Le jour du Kiwi

Au théâtre de Saint Quentin , une bonne pièce de boulevard plus intelligente que je le craignais au départ. Jugnot père est bon dans ce rôle d'hypocondriaque squatté que personne ne croit.



14) Sherlock Holmes l'aventure musicale

Déception mais je pense ne pas être le public visé. C'est pour les très jeunes



15) Lorsque l'enfant parait
Pièce écrite en 1951 et toujours d'actualité abordant grossesse tardive, grossesse hors mariage, fille mère, avortement, hypocrisie bourgeoise et des politiques, peur du qu'en dira t'on, etc. Fau et Frot sont très bons.



16) Les Brigands à l'opéra garnier

Grosse déception essentiellement par la mise en parallèle entre le fric dépensé pour se payer une place et le peu de décors sur scène. Un mono décor, c'est peu. La musique d'Offenbach est toujours géniale et l'arrivée des espagnols reste un grand moment. Nonobstant la mise en scène est assez vulgaire.

merci pour ce recap, j'adore, et en plus je trouve ça toujours intéressant les pieces qui se jouent en tournée ou pas à paris ou les organisations de tournée.
j'aime beaucoup patrick haudecoeur (je te conseille mon jour de chance !) et j'irai voir la valse des pingouins quand il arrive à paris.

et dans les pièces qui n'arrivent pas jusqu'à paris, je me suis aventuré à regarder ça (enfin je voulais mais j'ai arrêté au bout de 30 minutes...) :



écrit et mis en scène par patrice leconte, ouais. sa deuxième pièce après "the canapé, déjà exclusivement en tournée provinciale et sur paris première.
c'est tiré d'un "anecdote" de leconte, donc : il devait écrire quelque chose, mais son voisin d'en face se balladait tout nu chez lui tout le temps et de le déconcentrait. c'est tout.

et donc les 30 minutes étaient d'un niveau de gêne jamais atteint auparavant. une cheapasserie atroce, avec l'union des losers en casting, 4 "blagues" absolument pas drôle en 30 minutes, un tirage de ligne délirant, une captation dans un silence de mort, vraiment le cringe était physiquement insoutenable.

terrible les gens qui ne savent pas s'arrêter.

J'ai la chance d'avoir une programmation plutôt bonne au théâtre de Cambrai et de de Douai.

Là j'ai reservé dans la programmation sur Cambrai pour les 3 prochains mois:

-Smile ( une pièce sur Chaplin), Big Mother ( de Melody Mourey après les excellents crapauds fous et surtout la course des géants), le cercle des poètes disparus ( même si assez peur) et Dolores .

Et un petit opéra à Reims La Cenerentola de Rossini mais en version Burtonesque.

Alors qu’un scandale éclabousse le Président des Etats-Unis et agite la rédaction du New York Investigation, la journaliste Julia Robinson voit sa vie vaciller dans la salle d’audience d’un tribunal quand elle croit reconnaître sur le banc des accusés son compagnon mort 4 ans auparavant.Son enquête pour élucider ce mystère croise celle de son équipe, et la petite cellule du New York Investigation se retrouve confrontée à un programme de manipulation de masse d’une ampleur inédite.


Très bonne représentation ce soir au théâtre de Cambrai: Big mother.
Haletant comme un bon thriller, bien mis en scène et dialogué. Cela tape surtout juste sur le journalisme, la politique, la désinformation organisée, Musk and Co, etc.
Après Les crapauds fous et La course des geants, Melody Mourey persiste dans l'excellence.

reprise de la petite boutique des horreurs au théatre de la porte saint martin.
c'est plutôt sympa parce que ces spectacles publics qui se jouent 6 fois à paris puis plus rien ça fait toujours un peu mal au coeur - et la cour des comptes ne cessera jamais de dire que c'est une folie.
toujours est il que je l'avais déjà vu à l'opéra comique sans connaitre. depuis j'ai saigné la bo, vu le film de corman, vu le film de frank oz (deux fois), donc très marrant de le revoir en connaissant aussi bien.
l'exercice de traduction des chansons est particulièrement marrant, plutôt réussi souvent, et le son était bien meilleur qu'à l'opéra comique où on ne comprenait strictement rien à ce qu'ils chantaient.
il n'en demeure pas moins que j'ai trouvé ça bizarrement fou, un peu institutionnel, sans folie ni énergie, et peut être avec trop de budget sur une trop grande scène. une énergie plus volontairement crade et vivante, comme rocky horror picture show au lido, irait sûrement mieux. il y a plein de trucs réussis (à commencer par la plante qui cartonne), mais c'est tout de même très bis et très américain et cette transposition qui respecte ça tout en ayant cette vibe française bien produite vaguement bourgeoise qui s'encanaille...

pas totalement convaincu du tout.

mais ça reste génial de pouvoir voir ça comme ça.

1) Numéro Deux

Bonne pièce adaptée d'un roman de Foenkinos que je n'ai pas lu. Bien joué, bien rythmé. a la fois drôle et émouvant être un fan d'Harry Potter n'est pas indispensable mais il faut au minium connaitre les acteurs et personnages de la saga pour apprécier les références.
Découverte aussi du joli théâtre Tristan Bernard ou chose rare à Paris, on est bien assis et avec un peu de palce pour les jambes.



2) My Neighbour Totoro



Adaptation en musical à Londres du célèbre film de Miyazaki. Pas une comédie musicale car toute la partition de Joe Hisaishi est jouée en live par une habile mise en scène, les quelques musiques chantées le sont par une chanteuse et non par les personnages sur scène.
Les différentes marionnettes des Tototo sont superbement bien faites. les actrices adultes jouant les enfants s'en sortent bien. Le défaut est que cela apporte peu de choses par rapport au génial film. Ce n'est pas comme le génial Back to the future qui revisitait réellement le film en comédie musicale. Ici c'est plus la même chose mais en live.

3) Le barbier de Séville

Superbe représentation du barbier de Seville de Rossini à l'opéra Bastille. Rythmée, drôle mais aussi magnifique musicalement. Avec une mise en scène intelligente donnant le tournis au sens propre comme au sens figuré.



4) Faust

Très bonne soirée à l'opéra de Lille. Décor épurés compensés par une belle mise en scène de Podalydès ainsi qu'une superbe interprétation générale et une direction musicale exemplaire.



5) Le bracelet

Au théâtre de Caudry: pas la pièce la plus finaude mais un bon moment de détente devant un archétype du théâtre de boulevard. Etonnant que ce qui ne passe pas au cinéma fait passer une soirée distrayante au théâtre sans honte.



6) Denali

Basé sur un fait divers sordide, la pièce de théâtre se regarde comme une bonne série télé usant habilement d'effets de mise en scènes. bien jouée mais avec quelques effets " comiques " ratés



7) Dolorès

Mon coup de cœur au théâtre de ces derniers mois. Emouvante, superbement jouée, dansée et chantée. D'après une histoire vraie assez stupéfiante. A part si vous êtes allergique au fado et à' l'histoire se mêlant à l'Histoire, cela fait longtemps que je n'avais pas vu un e pièce de cette qualité.



8 ) Smile

Belle pièce que une soirée qui changea la vie du jeune Chaplin. Belle mise en scène avec une utilisation de l'éclairage pour faire noir et blanc sur scène. Curt mais émouvant dans son final



9) Le Cenenrentola

A l'opéra de Reims. Mise en scène très burtonnienne de cet opéra de Rossini. Etonnement ce la marche très bien et j'ai été conquis visuellemnt mais aussi bien entendu musicalement.



10) Le cercle des poètes disparus

A l'inverse visblement de la majorité, j'ai été déçu par ce gros succès théâtrale. Non pas que cela soit mauvais ou mal joué. Jusque que cela n'apporte rien par rapport au film. juste une transposition sur scène. Rien de plus ni de moins. même dans les dialogues ou les scènes.

cher evan hansen au théatre de la madeleine.

à l'origine, un musical qui est un peu né comme tick tick... boom !, en commençant par des workshops publics, des lectures, une salle minuscule à new york, puis qui a super bien marché, porté par la musique des mecs de la la land, plein de récompenses, un film rapidement adapté, et qui a floppé, puis ça s'est arrêté aux us mais ça voyage depuis. la fiche wiki dit que les droits de licensing ont été "ouverts" en 2025 et donc, adaptation française, en vf, avec chansons adaptées par hoshi, dans un beau théâtre.

il y a immédiatement une limite, qui est que c'est vraiment pour les ados, le public était beaucoup plus jeune que d'habitude au théâtre, le cast a l'air de sortir tout droit de la star academy, il y a une vibe dawson générale dans ces lycéens américains / français, et je me disais principalement pendant le spectacle que ça plairait à mes nièces.

et il y a une caractéristique, dont je n'ai pas réussi à déterminer si c'était l'identité artistique de base ou l'économie française, mais qu'il n'y a pas de décors à part des sortes de cubes lumineux sur scène, des projections, et ça fait très off-broadway mais je dois avouer que c'est pas forcément ce que je préfère du tout - c'est basique mais au théatre j'aime bien les beaux décors ou les trucs vraiment sophistiqués et beaux si on doit aller dans l'abstrait mais le reste c'est pas mon dél.

et il y a enfin l'âme même de la chose, une histoire un peu inconfortable d'ado atrocement mal dans sa peau (border autiste léger ou un truc comme ça) qui en gros invente un truc très malaisant qui va avoir plein de répercussions... positives. l'histoire met un peu mal à l'aise, a des éléments sombres, le tout est un peu cucul la praline, ce qui fait que le niveau de cringe monte parfois très haut.

mais, étrangement, cette identité globalement très particulière de la chose était un peu inédite devant mes yeux, il y a plusieurs chansons pas mal, l'adaptation fonctionne relativement bien, les jeunes acteurs sont mignons, cet equilibre constant entre le cringe et le touchant provoque un état émotionnel instable et inconfortable mais intéressant.

et au final, comme dans tick tick boom, il y a cette vibe de musical contemporain, au sujet qui sort des sentiers battus, avec une énergie artistique particulière, une identité originale, qui fait que c'est une oeuvre vraiment spéciale et attachante.
mais extremement cringe.

musique et lyrics ?

qui-gon en pls.

ça doit être pour faire la distinction avec la traduction française des paroles...?

j'avais adoré, à la sortie, bug et killer joe. vraiment adoré.
mais tracy letts n'a jamais été joué en france (une fois à sceaux en 2019 et c'est tout...) alors que j'aurais adoré voir tout son travail, et au théatre. parce que ce théatre anglo-saxo là c'est vraiment mon plaisir, même si les adaptations sont toujours compliquées.

du coup joie ! inquiétude ! en voyant killer joe enfin monté sur scène, au théatre de l'oeuvre.
c'est l'inquiétude qui a dominé dans les premières minutes - une vague, un tsunami. pauline lefevre apparait sur scène, elle est totalement nulle et gênante d'une manière générale mais alors à jouer la white trash amerloque c'était tout simplement un sommet de gêne et de malaise. horrible.

mais tout ça s'arrange : elle sort de scène rapidement, n'apparait que sporadiquement, et le reste de la distribution est globalement très bien : benoit sollès en killer joe, rod paradot, et carla muys sont tous vraiment formidables.

le choix a été fait d'une traduction très littérale du texte - on peut le traduire en anglais dans sa tete en direct - de jouer à 100% la vie en caravane aux usa, et au final c'est payant. c'est tellement constitutif de la pièce qu'il était difficile de faire autrement, mais le risque de ridicule était aussi évident - ici ça fonctionne.

et c'est toujours une pièce géniale. c'est drôle, sombre, sexuel, violent, profond, juste, du grand guignol, une intrigue de roman policier sous stéroides. c'est aussi impressionnant comme c'est du vrai beau théatre. dur à expliquer, mais ça n'est pas un roman sur scène, une adaptation ciné force un peu la nature du truc : c'est un amoureux du théatre qui a écrit ça, et le théatre est sa maison naturelle. j'adore ça. et j'ai adoré les trucs sexuels et violents, si rares au théatre et vraiment réussis et puissants. j'ai adoré comme tout le monde est horrible et détestable, la dernière minutes c'est un smash complet et absolu.
y a des défauts - pauline lefevre vraiment un accident industriel, c'est dans un petit théatre avec ce que ça implique de problèmes de mise en scène un peu cheap, ça a beau fonctionner le décalage culturel reste un gros suspension of disbelief avec, en plus, l'aspect moralement un peu gênant de venir se repaitre de la monstruosité de l'âme des white trash sachant qu'un équivalent dans d'autres cultures serait un no no absolu et total... - mais je suis quand même fan de ce truc malaimable, grotesque, profond, drôle, tout.

en esperant que ca marche assez pour faire le reste, à minima bug, même si on espère très fort quelqu'un d'autres que pauline lefevre pour le lead.

Pauline Lefèvre qui fellationne un pilon de poulet, the stuff dreams are made of.

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Je savais pas du tout que c'était des pièces à la base (même si pour bug ça semble évident à posteriori).

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CroqAnimement votre

la corde au studio marigny

la pièce dont est tirée le film d'hitchcock.
écrite en 29, par patrick hamilton - qui a aussi écrit la pièce gaslight - et jamais montée en france jusqu'à présent.

c'est un petit délire à moi, donc j'étais content. un petit divertissement policier, avec un concept marrant, le tout fait de manière élégante.
et ça fonctionne comme ça, j'adore le folklore du théâtre pour ce genre de pièces, c'est au studio marigny qui est relativement petit mais élégant et un peu luxueux... et marrant de voir la dynamique très colombo de la chose.
c'est aussi la limite : c'est une pièce de 1929, les exigences n'étaient pas les mêmes et le fait est que tout ça est un peu long, les solutions à l'intrigue sont vraiment grosses et pas très sophistiquées. la solution a ça a été de "moderniser" un peu le texte, c'est léger mais les ajouts sont facilement repérables parce qu'un peu vulgaires et renforcent l'omniprésente impression de tirage à la ligne.

c'est un peu à réserver aux gens comme moi à qui ça fait plaisir de voir ça parce qu'ils ont une affinité pour le genre, mais sinon ça a 3 intérets principaux :
1/ l'occasion de revoir le hithcock en pouvant comparer.
2/ l'occasion de découvrir le fait divers qui a inspiré ça, et c'est extremement spectaculaire.
3/ la distribution - sympa de revoir gregory derangère dans un rôle sympa, myriam boyer a toujours une présence impressionnant et surtout audran cattin. il joue le lead méchant et est vachement bien et charismatique, sachant que je le connaissais sinon pour avoir joué dans "le larbin", où il était nullissimme dans cette comédie nullissime avec kad merah. magie des acteurs bien utilisés ou non, qui ont la chance d'avoir l'opportunité de montrer ce dont ils sont capables ou non. sinon on a aussi un apercu de l'état profond des nepo babys avec le fils de sam karmann et la nièce de michel boujenah.

bref extremement anecdotique mais pas désagréable mais belle révélation pour audran cattin que je guetterai désormais.

la jalousie à la michodière - avec et mis en scène par michel fau.

sacha guitry était monstrueusement productif, et ses films sont arrivés assez tardivement, d’abord comme des ‘captations’ de ses pièces. il a ensuite évolué, et nombre de ses pièces n’ont donc jamais été filmées – et ses plus célèbres sont évidemment celles qui ont eu droit à une adaptation.
c’est donc avec une grande joie que j’ai vu se monter ça, avec michel fau en plus, dont j’apprécie la volonté de faire revivre, avec soin, de vieilles pièces populaires et sympathiquement quali – j’avais vu le vison voyageur et piège pour un homme seul à cette même michodière et c’était sympathique.

il y avait donc une absence totale de surprise qui était réconfortante.
d’un côté, guitry c’est vraiment toujours un plaisir, la langue est extraordinaire, il y a des formules dont je suis vraiment monstrueusement fan (et même pas les punchlines, juste des tournures de phrases que j’adore), michel fau est un excellent avatar de sacha guitry (même s’il hésitait parfois entre le trop peu et le trop plein), l’argument est tout à fait amusant, tout ça est un divertissement amusant et élégant et pas débile.
de l’autre, sacha guitry était monstrueusement productif, tout ça lui venait fort facilement, et la woody allenerie de la chose est évidente : un argument amusant et il se lance, ça vient tout seul. donc on tire le fil sans trop se fouler, c’est un peu léger donc on tire à la ligne avec talent, mais enfin on tire à la ligne quand même, et même un bon avatar de sacha guitry ne peut remplacer l’apport de guitry.

il y a donc un aspect ambivalent : d’un côté ça fait méga plaisir de pouvoir découvrir un « inédit » de guitry dans de bonnes conditions comme ça, d’un autre comme pièce événement et chère de la rentrée ça reste très anecdotique. c’est sûrement trop demander que d’imaginer un festival guitry en alternance comme ce que faisait caubère avec l’homme qui danse, quand il jouait en alternance quatre spectacles pendant deux mois, mais ça serait sûrement plus approprié.