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Faut dire que malgré son esprit vaguement choquant et libertaire, Vadim reste sacrément nul comme cinéaste. Barbarella, j'ai du tenir 20 minutes à tout casser.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Putain, toujours pas vu. C'est la honte.

il est arrivé à moi par deux chemins : d'abord parce que j'ai adoré danger diabolik, j'en suis encore ému 3 mois après, et je cherchais des films dans le même style. deux, je lis plein de bd franco-belges en ce moment, et j'ai lu la bd dont c'est tiré.

laquelle était joyeusement nulle. d'un côté, c'était intéressant : c'est avant valérian, mais c'est vraiment exactement valérian mais en mode libidineux, avec une bonnasse en héroine qui baise tout le monde tout le temps. très rigolo dans l'absolu, et comme témoignage de l'époque. mais enfin concrètement c'est nul, c'est en noir et blanc avec des dessins à peine finis, on croirait vraiment un bd faite en cours et le week-end par un adolescent doué en dessin mais enfin bon. et l'histoire est affreuse, des bouts d'aventures de 10 pages les uns à la suite des autres, il y a vraiment l'esprit de valérian d'une terrienne en mission sur une planète qu'elle découvre au fur et à mesure mais c'est atrocement mal raconté, peu stimulant, les idées sont faibles... pas inintéressant, mais nul.

une adaptation fidèle, donc, parce que "pas inintéressant mais nul" c'est vraiment ça.
intéressant : effectivement c'est proche de danger diabolik dans l'esprit l'art direction et le ton. du porn de décoration, chaque bout de décors est un plaisir, tout est inventé et cohérent dans un univers science fiction kitsh, qui correspond au ton. tout ça est assez indéfinissable, ça n'est ni au premier ni au second degré, c'est activement couillon tout en étant fait sérieusement, un imaginaire et un esprit de l'époque qui régalent. le tout avec l'identité fondamentale respectée, un valérian féminin pile dans l'imaginaire de l'époque, avec une sexploitation moins franche que dans la bd mais quand même marrante.
nul : c'est hélas fidèle à la bd dans l'histoire, adaptation relativement fidèle, et surtout dans cette structure épouvantable de sauts de puce dans des mini-histoires qui semblent être là en mode shuffle. ça aggrave même le truc puisque ce sont des séquences de 5-10 minutes, au lien ténu entre elles. et le tout avec beaucoup de dialogues. impossible de s'intéresser ou de suivre dans ces conditions, et effectivement ça n'a aucune importance de décrocher, il suffit d'attendre le sketch suivant. alors, certes, y a de quoi s'occuper et se régaler en bouffant des yeux les images, mais bon l'expérience est quand même pénible.

donc une curiosité dans l'absolu, dans la filmo de vadim c'est cocasse, jane fonda envoie du lourd, je regarderai sûrement un autre truc dans le genre, parce que j'adore tout cette imagerie, même l'affiche je suis totalement fan, mais boooooooooooooon.

Horrible souvenir, le genre de film que tu montres à une nana si tu veux qu'elle te quitte.

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Netflix les gars, Netflix.

On peut écrire pas mal de conneries mais Jean-Claude Forest, l'auteur de Barbarella entre autres, était un excellent dessinateur au pinceau, et il avait un vrai talent comme auteur de bande dessinée, des Colères du Mange-minutes à l'incroyable Les naufragés du temps (avec Gillon au dessin) en passant par Mystérieuse: matin, midi et soir. Il est parmi l'un des inventeurs de la bande dessinée vraiment adulte, et ses personnages féminins (Hypocrite ou Bébé Cyanure), quoique souvent dénudés, ne sont jamais des bimbos écervelées.
Valérian et Laureline est une série postérieure à Barbarella, pour enfants, et le dessin de Mezières court après celui de Forest plutôt que l'inverse.

Ce qui fascine ce sont les moyens déployés dans les productions Dino de Laurentiis, en particulier les décors de studios, ce Barbarella, Dune, Danger Diabolik!, mais aussi le Charlie (Firestarter), Flash Gordon etc.