Forum de FilmDeCulte

L'argument des tortionnaires sur le consentement ne tiendra pas 2 min. On n'est pas aux states.

L'avocat est pas terrible en plus

Alors lui, dont l'humour ne semble pouvoir exister que grâce à tous les "fachos" qu'il prétend pourfendre (alors qu'il relaie leur existence à une bonne partie d'un public qui ne saurait même pas qu'ils existent sinon) qui est devenu une icône de la liberté d'expression, pour une blague bidon, c'est aussi un syndrome. Révélateur au moins de l'indigence de la direction de Radio France.

Enfin je ne sais pas d'où il sort et s'il a jamais fait autre chose, mais dans la séance de torture qu'était la tranche de Van Hoenacker, c'était le pire. Bon, en vrai j'aime bien Barré et supporte VDB, voire l'autre belge, mais les éclats de rires sur ce qui provoquait au mieux des sourires, c'était quand même assez révélateur d'une artificialité.En effet.

Il y a surtout de bonnes grosses responsabilités individuelles, des personnalités mal câblées, dépourvues d'empathie et réjouies par un rapport de domination et d'humiliation des plus faibles, et qui en plus n'ont aucun self-control et vont donc toujours aller plus loin. Alors la culture de masse façon version française de Jerry Springer n'arrange rien, la culture du stream encore moins, ne parlons même pas de tout le côté "la street", mais ça serait pas mal de lâcher la mode qui consiste à tout mettre sur le dos de l'environnement et de l'enfance, ou tout simplement "la société" dès qu'il y a des violences.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Mouais.
Le cerveau est quand même malléable et si ce n'est tumeur ou vrai pète au casque, l'environnement agit sur les connexions, dans un sens ou dans un autre. Particulièrement chez les animaux sociaux.
Et drogues mises à part, parce que je serais étonné que tout ça ne buvait que du thé vert, fumait des Havanes et se nettoyait le pif à l'eau de mer. En étant autoproducteur et transformateur.

Sans oublier le rapport à l'argent / société de consommation / capitalisme.
Que ce soit du côté de la plateforme, des streamers (dont le JP même) et des spectateurs.
Alors ce n'est qu'un élément parmi d'autres mais certainement un des plus importants.

Les Owen et Safine en question ne sont sûrement pas devenu des gros connards parce qu'ils ont gagné de l'argent avec leur petite entreprise, mais s'ils n'en avaient pas eu à gagner dans l'affaire, ils n'auraient pas eu l'occasion de s'exprimer à une échelle impactant autant d'esprits, en tout cas, en mettant en scène leur sadisme avec fierté.
Alors c'est peut-être leurs femmes et enfants qui auraient fini par prendre mais leurs responsabilités au niveau du collectif, et la responsabilité du collectif, aurait été quand même bien plus accessoires. Peut-être même qu'ils se seraient cachés pour tabasser leurs proches (ne pas insérer ici: patriarcat blabla).

De toute façon, si on en parle, c'est quand même beaucoup par rapport au fait que ça a valeur de symptôme quasi-civilisationnel. Pas seulement humain. Parce que si on devait parler de tous les individus qu'on croise tous les jours et qu'on devine en souffrance et humiliés, on serait tous des Abbé Pierre (ah non en fait...).

Alors c'est peut-être aussi une façon de soulager sa conscience de se révolter sur ce seul cas et pas tous les autres sur lesquels on aurait une capacité d'action immédiate, mais si on n'arrive même plus à produire une opinion suffisamment partagée pour dénoncer un système permettant à des individus comme ça d'exprimer leur potentiel de violence, ceux-là sauront se reconnaître sans problème. Et assez nombreux et soudés, ils feront la norme collective. Et en tireront encore plus de bénéfices. Ils seront la société.

Certes, si c'est juste pour produire des commentaires sur le net et des déclarations de l'Arcom, ça ne changera pas grand chose. Mais c'est pas une raison d'opposer constat d'une perfectibilité de l'influence de l'environnement culturel et social sur les individus et la capacité collective de sanctionner les individus.
À moins que ce soit ce point précis que tu préfèrerais voir le mode actionné.
Ce en quoi je serais d'accord, hein, c'est pas pour juger de mauvaises intentions.
Juste que ça serait alors présenté en mode réactionnaire.
On peut rappeler la responsabilité individuelle sans en même temps se plaindre d'en avoir marre d'entendre l'argument de la responsabilité collective. Ça ne fait pas plus avancer le schmilblic.
Et mon message non plus d'ailleurs mais bon, c'est pas avec la gestion du budget de l'État qu'on va ne serait-ce tester des propositions de gens ayant vraiment réfléchi à la question.
Alors que pourtant, déjà, les lois existent.

je comprends le rapprochement avec gerard de suresnes, mais c'est surtout à french bukkake que j'ai pensé.

dans les deux cas, les victimes sont des personnes à la limite de la marginalité, des "cas sociaux", vraiment les gens dont tout le monde se fout.
et ils sont là dans toute la complexité du consentement, l'argent comme pure et dure motivation, prêts à subir tous les sévices et humiliations pour de l'argent, jusqu'au moment où le "consentement" se casse, où on perçoit l'emprise et la manipulation.
du point de vue des bourreaux, on est avec des psychopathes absolus qui profitent de la caméra pour se livrer à des choses qui sinon les méneraient directement aux assises (les tabassages collectifs de pormanove c'est littéralement orange mécanique quoi...)...
et l'excuse de "c'est mis en scène". ce qui est sûrement une rationalisation de tout le monde, mais dans les deux cas tu vois une pauvre fille dire "non" en se faisant baiser et un pauvre mec dire "non" en se faisant cogner.

et le tout en plein air, accessible, juste a un moment ça pénetre la sphère mainstream.

et je me dis que c'est intéressant comme les 2 sont des dérives de choses qui pourraient être mainstream. mais la représentation du sexe et la télé réalité se sont tellement aspetisés ces dernières années que ça ouvre la demande pour des dingueries complètes à côté, avec la particularité de l'arcom qui veille au grain pour l'aspisation générale tout en ignorant royalement quand on viole et torture des gens à côté.
et ça m'a fait peur, puisque c'est une évidence qu'on y est déjà largement mais la comparaison avec toute l'énergie consacrée à traquer chaque mot qui ne leur plait pas sur cnews a été largement faite (même un édito du parisien là dessus...!) et évidemment que c'est la prochaine étape, l'explosion de vraies dingueries dans le discours sur des canaux alternatifs puisque la sphère mainstream est nettoyée de tout ce qui permet de purger des choses complexes dans un cadre contrôlé.

Les avocats des bourreaux ont axé leur défense sur le consentement de la victime. Ça ne peut pas marcher :

Le droit francais (bloc constitutionnel, code civil, arrêt du conseil d'état sur le lancer de nains) considère que la dignité humaine est une valeur inaliénable, qui ne peut être compromise, même avec le consentement de l'individu.

Sinon Fingerscrossed, ton parallèle sur l'affaire french bukkake est intéressant. Je n'y avais pas pensé. Je n'ai vu aucune vidéo liée à cette affaire. Est-ce que les spectateurs pouvaient avoir des doutes concernant la mise en scène ou le consentement des acteurs ?

Oui et non. Sur ce sujet du porno, meme si c'est plus sur l'écosysteme global, c'est intéressant de voir le film Pleasure. Et je dis "Oui et non", car tu peux t'en douter, mais c'est pas aussi frontal à l'écran que le spectacle de Pormanove qui se fait torturer en direct, où là le doute est plus compliqué à avoir.