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aka Mort ou vif



Un personnage se tient debout au-dessus d'un autre et la caméra le film en contre-plongée avec le soleil qui passe PILE à travers le trou en haut de son chapeau.
Le personnage arrive dans une ville qui s'appelle REDEMPTION.
Au bout de quelques minutes, un pistolero nommé Ace vient flamber en disant qu'il rajoute un as dans son deck de cartes à chaque fois qu'il tue un homme, révélant alors en éventail tous les as de son jeu.
Littéralement 2 minutes après, un bandit avec une balafre nommé Scar fait une entaille supplémentaire sur son bras pour ajouter un meurtre de plus à son tableau de chasse.

It's that kind of movie.

On est dans de l'iconographie pure et assumée, tant dans le fond, avec ce récit qui s'articule autour du trope par essence du genre - le duel - faisant d'un concours le concept prétexte aux différents règlements de compte de sa galerie de personnages. Une femme qui veut venger la mort de son père. Un fils qui veut prouver sa valeur au sien. Des villageois qui ont embauché un tueur pour se débarrasser de leur maire. Et la cible principale de ces trois camps et la même personne : un tyran nommé Herod (#symbolisme).

La dramaturgie est simple. L'intrigue encore plus. Mais c'est le terrain de jeu idéal pour laisser Raimi s'amuser à dynamiter le genre par sa mise en scène, comme du Leone sous stéroïdes.
Les zooms sont encore plus vénères, les travellings compensés se font en dutch angles, les face à face de duellistes se font en demi-dioptrie, l'objectif se place derrière moult trous de balles pour filmer le tireur, même à travers une cervelle perforée.

A l'heure où le genre était virtuellement inexistant et que ses vieilles figures continuaient de l'approcher avec noblesse (ex : Impitoyable), Raimi lui applique un traitement comic book rafraîchissant (voire même cartoon, cf. l'improbable trou de la balle dans l'ombre du corps) avec une galerie de personnages jouant délibérément des archétypes (la meuf, le bandit reconverti prêtre, le gamin) campés par des jeunes et futures stars (Stone à son prime, le DiCaprio solaire des débuts, la découverte Russell Crowe).

D'ailleurs, merci Sharon, productrice, d'avoir imposé Raimi, DiCaprio et Crowe. La go avait eu le nez creux (et le distributeur international aurait dû suivre son imposition sur la version US et couper cette scène de cul complètement gratuite et injustifiée).

Ça ne réinvente rien mais c'est toujours diablement fun.

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Fête du Cinéma 1995, trente ans déjà, bien apprécié, jamais revu depuis.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

il apparaît beaucoup léo ?

Ah oui oui c'est un vrai second rôle.

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Gene Hackman est impérial dans le film.

Revu y a deux ou trois ans, et tout à fait d'accord. Un vrai shonen en mode western.

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Ansi qu'une étape importante dans sa filmographie (sa mise en scène comme véritable star de sa première partie de carrière), vu que l'échec critique et commercial du film l'a poussé à se montrer plus sobre dans ses films suivants (plus portés sur la direction d'acteurs que sur des effets de style très voyants). Jusqu'à un Spider-Man faisant office de synthèse/culmination de l'approche de ses précédents films.