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aka An American Tail : Fievel Goes West



Contrairement à leur rêve, les trottoirs de New York ne sont pas en gruyère et les chats d'Amérique sont tout aussi redoutables que ceux de la Russie. Qu'a cela ne tienne, les Souriskewitz partent a la conquête de l'Ouest.

Je ne m'explique pas pourquoi je n'ai pas vu ce film en salles à sa sortie alors que j'avais 9 ans et déjà vu plusieurs fois le premier et pourquoi je ne l'ai jamais rattrapé depuis, malgré mon complétisme, notamment pour voir tous les films de Simon Wells, réalisateur du plus grand film d'animation de tous les temps.

La raison implicite réside sans doute dans la grande faiblesse du film, qui commence et se termine comme un remake en moins bien du premier et remplit le reste de ses 75 chiches minutes avec des saynètes hors sujet, l'intrigue se dispersant au travers de plusieurs personnages sans réussir à proposer une seule trame intéressante et réduisant son héros à un quasi-figurant par moments.

Don Bluth n'est plus là mais l'intro sort l'artillerie lourde en termes de réa, avec des travellings circulaires, des contre-plongées de fou, de la Snorricam, mais ces excès de style vont globalement disparaitre par la suite, laissant même parfois apparaître une technique cheap (les détourages là aïe aïe aïe) qui ne pardonne plus en plein début de la Renaissance Disney.

Trivia : c'est le dernier rôle de James Stewart qui double un vieux clébard baptisé Wylie Burp (Wyatt Earp, vous l'avez?) parce qu'il rote des effluves verts.

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Le premier m'avait marqué au cinéma mais idem j'avais jamais vu le 2.

La mise en scène m'a épaté. C'est virevoltant et le rythme est méga-soutenu, impossible de se faire chier. Digne du cartoon par moment. Vraiment ça m'a emporté.

Après l'intrigue en elle-même ne tient guère debout. Rien compris à la motivation du méchant et donc au timelock: pourquoi épargner aussi longtemps les souris ? Ça ne marche pas du tout et on sent que c'est juste là pour temporiser et faire du remplissage.

Du coup le film paraît un peu vite expédié. C'est con car avec cette mise en scène et cette inventivité au service d'une histoire plus dense, ça aurait été très sympa.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste