Forum de FilmDeCulte

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A mon avis il pense à l'affiche de Yes Man..
Mais rien à voir, en effet.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

SPOILERS

Je ne savais rien du film et je m'attendais à un truc un peu à la WALTER MITTY. D'ailleurs l'affiche est très belle, graphique, et en même temps elle témoigne de ce mélange entre ampleur spirituelle et cosmique et quotidienneté. Réjouissante et lumineuse.

Le premier acte m'a désarçonné. Tellement imprévisible. Que de surprises. Quand à la fin de cet acte on commence à recoller les morceaux, ça m'a hyper touché et j'ai repensé à cette citation du roman ZORBA LE GREC: "When I die, everything'll die. The whole Zorbatic world will go to the bottom!"

Le deuxième acte est hyper séduisant et mémorable, scène géniale. (et quel enfoiré ce Hiddleston...)

Le troisième acte est plus long et convenu, et en dépit du jeu de piste qu'on s'amuse à recoller, tout ne me convainc pas (et il faut que Flanagan arrête avec son fétichisme eighties à base de Hamill, Henry Thomas, hommage à BTTF... lassitude). Mais y a plein de beaux moments et les différentes incarnations du gamin sont parfaites.

Comme le Cow-Boy le film a un côté "Objet content de lui" mais franchement ça reste tellement original dans la structure, le rythme, l'imprévisibilité, que le respect s'impose.

Et puis comment ne pas penser à Ozymandias bordel ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Obligé oui.

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Netflix les gars, Netflix.

J'ai fait exprès de pas le mentionner dans mon message mais ça m'a évidemment hanté et décuplé l'émotion.

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J'ai bien aimé mais je me dis quand même qu'il y'a un brin d'inachevé, et le film est assez inégal finalement.

Il y'a cette première partie vraiment intrigante, déstabilisante, que j'ai regardé avec l'euphorie d'un film qui crée son propre univers et dont on sent qu'il peut nous amener sur des chemins imprévisibles. Le morceau central ensuite nous prend par la main, on sait où l'on va cette fois et il y'a une nostalgie qui fonctionne bien. Enfin le dernier tiers est plus programmatique, on déroule les aller-retours avec les scènes et les personnages du début sans grande surprise, je me suis mis à décrocher. Un peu dommage de finir là-dessus.

4/6

Film curieux. Dans son premier acte, on reconnaît le goût et la prédilection du cinéma américain pour les apocalypses en sourdine, avec ce vieux fonds transcendentaliste américain où le destin de l’individu reflète celui de l’humanité et vice-versa, résumé dans la tagline et le célèbre vers de Whitman qui sert de motto au film. Il y a l'idée de Carl Sagan, qu'il n'a pas inventée*, que l'humanité est la queue de la comète du monde, ça la rend à la fois dérisoire tout en mettant l'accent sur le destin individuel. Ça donne cette première partie où la fin du monde et toutes les tragédies afférentes, dans ses derniers instants, est acceptée avec bonhomie. Il y a une certaine indifférence vis-à-vis du sort de l'humanité dans cette première partie qui rappelle la célèbre phrase de Staline "La mort d'un homme est une tragédie. La mort d'un million d'hommes est une statistique." Cela sonne vrai et un peu court à la fois, la voix off qui narre en mode Morgan Freeman dans La Marche de l'Empereur renforce cette impression.
La structure du film part un peu dans tous les sens, ce qui le rend un peu lâche aux entournures mais n’empêche pas un certain charme. On retrouve aussi la tendance mélancolico-morbide de King et on pense évidemment à Dead Zone. Comme dans le film de Cronenberg, on a la prescience, qui concerne à la fois la catastrophe planétaire imminente et l'individuelle.
J'ai pas trop voulu faire le décompte des incohérences d'ailleurs mais il y en a une qui saute aux yeux, ce couple de divorcés, prof et infirmière, qui vit dans des maisons énormes. Non seulement ça, mais quand le monde finira et que tout se cassera la gueule, il y aura toujours une bouteille de vin ou de whisky qui sera acheminée par miracle dans les supermarchés locaux.
Le garçon est croquignolesque. Il y a des trucs vraiment bizarres dans le film, comme le personnage de l’épouse, à laquelle il ne prend pas la peine de donner une épaisseur, mais qui imite un peu ce côté aléatoire de la vie (). Voir Chiwetel Ejiofor en prof d’école rappelle au passage le dernier Bridget Jones qui se coltinait un peu le sujet du deuil. Mark Hamill est très bien. Il manque quelque chose au film, qui finit par avoir un peu l’aspect d’un manuel de self-help, avec ce que ça comprend de déprimant (le côté bréviaire). J’ai plutôt bien aimé car le film conserve une fluidité confortable en dépit de mais j’aurais préféré un sentimentalisme plus franchement dégoulinant. La scène de danse m’a fait penser à celle qui clôt Drunk avec Madds Mikkelsen.

*"« Par rapport à l’Histoire de la vie organique sur la terre, dit un biologiste moderne, les misérables cinquante millénaires de l’Homo sapiens représentent à peu près deux secondes au terme d’une journée de vingt-quatre heures. L’Histoire de l’humanité civilisée tout entière occuperait, à cette échelle, un cinquième de la dernière seconde de la dernière heure. » Le temps présent qui, en tant que modèle du temps messianique, englobe en un immense condensat toute l’Histoire de toute l’humanité, coïncide au cheveu près avec la figure que représente l’Histoire de l’humanité dans l’univers. » dans Sur le Concept d'Histoire de Benjamin. Je demande à chatgpt qui peut être ce biologiste, il me dit Carl Sagan. Allez, tant pis. Je vais devoir sonder internet par moi-même.

J'en connais un qui n'a pas compris le film visiblement, ça me rassure.

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Netflix les gars, Netflix.

Haha putain.

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« Elifjior et Jones, un couple de divorcés vit dans des maisons qui ne correspondent pas à leur emploi. »
« Haha t’a rien compris au film »

T’es vraiment le crétin que tu penses être.

Non mais arrête, tu t'enfonces, ça me fait de la peine.
C'est pas grave hein.

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Netflix les gars, Netflix.

Non mais c’est bien, ça illustre bien la crétinerie du film et d’une partie de son public.

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"J'ai tout compris et pas vous" = vous êtes des crétins
"J'ai pas compris" = ce film est crétin et vous êtes des crétins

J'avoue qu'on ne peut pas gagner face à de tels arguments de CE1

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Netflix les gars, Netflix.

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