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pour ma part, j'avais trouvé ça un peu trop théâtral, un peu trop statique, un peu trop renfermé pour un film de ce genre. Et Mifune en fait des caisses...
je préfère nettement le film que tu as chroniqué plus bas, un grand et beau film d'aventures.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

A force de les revoir, je me demande si je préfère pas ce SANJURO à YOJINBO. Je le trouve presque plus riche, plus subtil.
Et perso je trouve pas que Mifune en fasse des tonnes, ou plutôt si mais c'est juste ce qu'il faut, un peu comme l'excès inverse chez Eastwood dans les Leone.

J'ai un peu de mal avec SANJURO ET YOJIMBO. J'ai du mal à m'attacher à ces exercices de styles même s'ils restent dans le cas de Kurosawa toujours dignes d'intérêt.
C'est peut être ceux que je regarde le moins.

Enfin vu hier soir (j'ai tout de même le DVD depuis au moins 10 ans), ça faisait longtemps que je n'avais pas tâté du Kurosawa (j'ai enchainé la Légende du Grand Judo et Sanjuro pour le coup). Quel pied!

Dès le début j'ai ressenti une certaine atmosphère de serie B (le petit côté potache qui parcours tout le film avec les 9 tondus cons comme des balais et leur prisonnier qui sort de temps à autres du placard où il est enfermé), mais j'ai vraiment été bluffé par la qualité de la mise en scène. En fait je me suis rendu compte que mes souvenirs de Kurosawa années 40/50 étaient assez confus, et ne correspondaient pas à ce que j'ai re-découvert. Le film est maîtrisé de bout en bout, le cadrage, le rythme sont vraiment parfaits. Par certains côté ça me faisait penser à ce que je peux ressentir devant un film d'Hitchcock ou de Lang (le côté hyper maîtrisé et abouti des images projetés, le symbolisme, la marque d'une certaine époque probablement).

J'ai par ailleurs fait un tour sur le topic Top Kurosawa, j'en trouve certains bien durs avec le sensei...

On pourrait croire à une série B effectivement. Ce sont d'ailleurs les films " série b" de Kurosawa que je préfère. Quand il devient plus"intellectuel" ( ran , Kagemusha, le château de l'araignée), j'adhère moins.

Quel étrange choix que celui d'avoir fait une suite à Yojimbo qui n'évite donc pas la redite mais s'amuse sans doute encore plus que le précédent à casser le mythe du samouraï et ses codes. Le protagoniste est ici plus Mad Max que jamais mais de façon presque post-moderne, comme un élément extérieur s'incrustant dans le récit classique des autres samouraïs, persuadés d'être dans une grande histoire de bataille de clans et d'honneur, et se moquant du décorum.

La mise en scène est absolument impeccable dans ses compositions, alignant les neuf "disciples" et plaçant Mifune presque toujours aux extrémités, allongé quand ils sont debout, debout quand ils sont planqués sous le plancher, leur tournant le dos quand ils sont face à la caméra. Il détonne, nie physiquement la rigidité de leur bushido. Ce n'est pas son histoire, il la commente et la déconstruit presque. C'est Bugs Bunny limite. C'est Danny dans Last Action Hero. Il débarque de nulle part, comme s'il avait franchi l'écran. S'ensuit presque une moitié de film en temps réel. Et il repart à la fin, sur une note tragique, rattrapé par la violence des codes.

J'admire la réa et j'aime bien le fond mais d'un pur point de vue d'exécution narrative, c'est pas la folie. En gros, l'intrigue est aussi peu intéressante à suivre que les cadres sont passionnants à regarder.

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Le jaillissement de sang à la fin m'avait saisi. Une défaillance de matériel qui se retrouve dans de nombreux films par la suite.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

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