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Synopsis : Chronique de Clermont-Ferrand pendant l'occupation.

Premier film à venir battre en brèche le mythe de la France résistante, le documentaire donne la parole à tous les acteurs de l'époque : résistants, collabos, soldats allemands, officiers nazis, politiques français et anglais.
Interviewés sans commentaire en voix-off, les différents intervenants nous offrent une véritable plongée dans l'époque à hauteur d'hommes sans qu'aucun ne soit plus mis en avant qu'un autre.
De l'arrivée de l'armée allemande jusqu'à la libération, de l'effroi tétanisant des premiers temps, en passant par les premiers actes de résistance et de collaboration jusqu'à l'amertume de la libération teintée de justice expéditive et de règlements de compte, chacun apporte un éclairage tout en nuances sur cette période.

Si aujourd’hui, le comportement peu glorieux de nombre de français ne surprend plus, certains témoignages restent édifiants : le français qui explique en toute décontraction pourquoi il a rejoint la Division Charlemagne (son témoignage dans le film lui a coûté sa carrière par la suite), l'officier nazi (interviewé au mariage de sa fille ! Ambiance...), le récit de l’évasion de Mendès France, le résistant qui connaît son dénonciateur mais refuse de se venger...

C'est un peu long (251 minutes, découpées en 2 parties) mais ça vaut clairement le coup.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

J'ai vu la première heure il y a quelques mois, et j'avais dû couper, et jamais repris. Il faut, c'était vachement bien, c'est vraiment un document historique inestimable.

Merci pour le topic, ça me le remet en tête.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Film décevant par rapport à sa réputation, qui promet d'être la chronique d'une ville de province sous l'occupation, mais un peu all over the place, sans apporter grand-chose au sujet. Quelques visages fleurant bon la France d'antan ou d'Allemands à l'allure porcine sont les trucs les plus intéressants.
C'est chiant au point que Castorp semble avoir abandonné à mi-chemin sans regret et sans envie de reprendre.

C'est cela oui, juste un défilé de bons villageois francais moyens comme Anthony Eden, Spears et Rakes ou encore Mendès-France et d'Astier de la Vigerie (un des mérites du film est de mêler interviews d'anonymes et de politiciens clés)

Le pinard à 7h du matin ?

Sinon en littérature des trucs comme Uranus de Marcel Aymé ou même finalement les Mémoires de guerre de de Gaulle (apparemment très différents de la vulgate politique gaulliste des années 60) parlaient déjà de la réalité politique et morale de la collaboration. Et même d'un certain côté Jean Genet finalement.

En quoi les interviews de célébrité sont des arguments en faveur d'un film quel qu'il soit ?

Faudrait savoir ce que tu reproches au film à la fin parce que là ça part de partout et de nulle part

Je n'ai vu que le début donc pas sûr que ce soit comme ça tout du long, mais comme dit plus haut, je lui reprochais son déroulé un peu aléatoire et dispersé, on fait des bons d'une saynète à une autre, d'une interview à une autre, sans nécessité interne et ça rend l'exposé plat.

Putain on peut pas annuler Internet ? Dès que Jean-Marie Meissier a dit que c'était un truc de gauche je savais que cela allait foirer.

C'ëtait bien l'époque où il fallait voir ou lire un truc pour pouvoir en parler à la cantine car sinon cela allait trop se voir que tu t'appuyais que sur Télérama ou le Nouvel Obs. J'ai connu la fin de cet âge d'or.

Mais encore, as-tu des choses intéressantes à dire sur le film autre qu'on y voit un tel un tel et un tel ?

C'était pas chiant du tout, non, et j'ai coupé pour des raisons extérieures à ma volonté.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Un peu déçu je dois dire. Non pas que ce soit un mauvais film ou quoi mais sa puissance politique est vraiment à replacer dans le contexte de son époque tant aujourd'hui rien ne m'a vraiment choqué ou abasourdi. En effet depuis 1969, la collaboration a été largement documenté et exploré et on n'est plus vraiment surpris par tout ça alors qu'à l'époque c'était largement moins le cas, au contraire même. Et d'un pur point de vue cinéma, je trouve le documentaire un poil brouillon, pas toujours bien construit dans l'enchaînement de ses interviews.

Ceci étant dit, c'est malgré tout très fort, que ce soit dans l'utilisation des archives ou plus prosaïquement dans les témoignages recueillis. Pierre Mendes-France qui relate son arrestation et son évasion c'est génial (notamment un détail où au moment où il s'apprête à sauter du mur de la prison, il doit attendre parce qu'un couple est en train de discuter sur la possibilté de coucher ensemble juste en dessous), le soldat de la Division Charlemagne qui raconte très placidement son engagment fasciste, les soldats allements interrogés, les paysans clermontois etc... C'est passionnant et ça a une valeur historique assez inestimable donnant un sentiment d'ensemble d'une période véritablement difficile à imaginer 75 ans plus tard, ce climat totalement délétère entre peur de l'ennemi donc soumission et resistance face à l'envahisseur (d'ailleurs sans forcément être anti fasciste, il n'y a pas nécessairement d'engagement politique derrière).

Passionnant mais un peu pesant et aujourd'hui forcément moins fort qu'à l'époque où je comprends totalement la déflagration que ça a pu être.

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CroqAnimement votre

C'est notamment Simone Veil qui s'était opposé à la diffusion du film..
Le fait que Christian de La mazière parle aussi librement dans le film montre bien que la vision de la Seconde guerre Mondiale à l'époque était assez "naïve" (même si ça a mal fini pour lui). C'est assez interessant de voir que la référence obsessionnelle à cette guerre en politique se soit developpé si tardivement.

Là où je trouve le film plus faible c'est quand il essaie d'expliquer pourquoi certains ont résisté et pas d'autres mais bon evidemment c'est pas une question facile...

La vindicte de Gontrand me laisse penser que j'ai manqué quelque chose. Faudrait que je réessaie.
Déso pas déso, j'avais préféré le journal de l'occupation de Léon Werth.