Sujet fascinant par l'observation d'un système semblant en totale déliquescence, tout en paraissant pouvoir survivre de part un poids certainement inégalé dans l'histoire mondiale (grossièrement, la mondialisation, c'est la Rome papale quoi), je m'intéresse à ça par rapport à tout ce décorum catholique que j'adore, sans être chrétien. Non croyant , non baptisé. D'une famille plutôt anticléricale (mère ayant grandi dans les pensions de bonnes soeurs). Mais sans avoir sombré dans l'arrogante et stupide illusion de ne rien devoir à la très longue histoire de l'Eglise. Autrement dit, et finalement surtout, en France notamment (ou devrais-je dire République française ? Fille ainée du totalitarisme -merci aux voisins européens, même si certains se sont laissés infecter, surtout par réaction défensive d'ailleurs), s'être construit contre elle, autre forme de soumission. J'aime beaucoup aussi, sans aussi bien le connaître, la facette orthodoxe du christianisme. Par extension, les Églises d'Orient et d'Éthiopie, voir les syncrétismes post-missionaires des Afriques, des Amériques et d'Asie. Des références communes qui sont autant de portes d'entrées vers l'altérité.
Alors que j'ai un respect poli pour le protestantisme tradi (quand même issu d'une réaction salutaire à une Église catholique plutôt pragmatique depuis Constantin ayant sombré dans un totalitarisme ridicule et mortifère), et une méfiance viscérale pour celui des évangélismes américains (même si leurs adeptes, notamment les Témoins de Jéhovah, sont généralement très gentils mais je n'arrive pas à faire abstraction de la niaiserie littérale sous-jacente, à mettre en parallèle avec l'islam sunnite d'ailleurs (enfin wahhabite on va dire, cet islam de la mondialisation contemporaine qui écrase les particularités régionales sous couvert de réaction à cette mondialisation), c'est franchement pas des spiritualités et religions qui me donnent l'impression d'avoir apporté une plus-value à la pensée humaine et marginalement à la culture).
Et je n'y connais finalement rien, et donc merci à QGJ pour ses liens. En dehors du cardinal Sarah, je ne connais absolument aucun prétendant. Et ce rappel du Bergoglio outsider est super intéressant. Il faut dire aussi que le délire de Benoît XVI démissionnaire, présenté tel Palpatine après le gossbo JPII pourfendeur du communisme, avec ce péché originel d'être teuton avant d'être remplacé par un non-européen(mais italien quand même), gay friendly et touche pas à mon pote jésuite, c'est génial. Ça va être dur de faire plus palpitant.
Mais en soi, c'est pas tant l'analyse catholique qui m'intéresse, n'en côtoyant que très peu (personnes âgées rurales) et n'en voyant quelque fois que le côté totalement rance des cols Claudines des centres-villes (certes, quand même moins dégoûtants que leurs dérivés à résidences secondaires cosmopolites) que les réactions des observateurs athées ou agnostiques qui attendent un pape entrant dans leurs modes de pensées et qui assument sans sourciller que François était un bon pape mais que, quand même, il était contre l'avortement. C'est quand même plus fascinant que la banalité d'avoir un ami imaginaire.
Sinon, il y a quand même un potentiel nommé Müller
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