Forum de FilmDeCulte

aka Règlement de comptes à OK Corral



Sur la piste de hors-la-loi, le shérif de Dodge City, Wyatt Earp, se rend à Fort Griffin, une ville de l'Ouest sous l'autorité de son confrère, le shérif Cotton Wilson. Mais ce dernier, trop lâche, a laissé filer le truand Clanton et sa bande. Au saloon, Wyatt Earp retrouve le célèbre joueur Doc Holliday, ancien dentiste devenu alcoolique mais surdoué de la gâchette. Lorsque Doc Holliday est aux prises avec un vieux rival, il est envoyé en prison et échappe à la mort grâce à l'intervention de Wyatt Earp. Ensemble et avec l'aide des deux frères de Earp, ils entreprennent de faire ménage en ville en s'attaquant à la bande de tueurs de Clanton.

C'est un des premiers titres de western, voire de film, que je me rappelle avoir connu. Sa nature simple tend à quelque chose d'iconique. C'est tout simplement le nom d'un des épisodes les plus mythiques de l'Ouest américain (c'est même le nom de l'événement sur Wikipédia), forcément porté maintes fois à l'écran. J'avais déjà vu et plutôt apprécié la version John Ford (My Darling Clementine) et je garde un souvenir moyen des deux versions rivales des '90s (Tombstone, que je veux revoir, et Wyatt Earp).

Comme dans le Ford, je suis particulièrement client de cette bromance entre l'homme droit devenu par la force des choses homme de loi et l'ancien dentiste miné par la tuberculose aujourd'hui parieur professionnel et qui s'improvise adjoint. C'est vraiment mon type d'archétype, notamment pour le personnage de Doc Holliday qui continue d'emporter mon adhésion à chaque interprétation, même ici où Kirk Douglas le joue davantage comme une sorte de BG bêtement macho tiraillé entre ses complexes de bonhomme et la volonté de faire le bien, de se contrôler, pour Wyatt.

En face, même si j'adore Lancaster, il est un peu engoncé dans une incarnation pas foncièrement intéressante d'Earp. Il y aurait eu quelque chose d'intéressant à travailler le rapport de chacun à sa réputation, à voir comme celles-ci finissent par guider le destin des hommes dans l'Ouest américain.

D'ailleurs, si dans un premier temps la mise en place est engageante, le récit fait beaucoup de sur place dans sa deuxième heure avant d'en arriver à la confrontation finale, une bonne fusillade qui n'a pas vraiment de résonance émotionnelle parce que la dramaturgie générale (les frères Earp, le clan Clanton) est réduite à une intrigue plutôt fonctionnelle.

Le travail de Sturges est solide mais c'est vraiment la version hollywoodisée de l'histoire, tout juste efficace mais superficielle.

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