Forum de FilmDeCulte

Celui-ci a failli atterrir dans le topic Dernières Visions, mais je vois qu'il est placé très haut dans la filmographie de Sturges par ses amateurs. Bon.

Un ancien hors-la-loi reconverti en shérif (ben voyons) est pris en otage par des anciens complices voulant retrouver une forte somme d'argent.



Il y a quelque chose d'assez laid dans ce western de 1958, comme si derrière le mise en scène solide de bon faiseur, le bleu délavé et sale du ciel dominant chaque plan se muait en une main gigantesque voulant tout saisir, tout écraser ; il y a une absence évidente de couleurs dans ce film, où tout est gris, tout est poussière et montagnes mortes, rendant l'ensemble affreusement terne. De fait, les grands espaces dépeints n'impressionnent guère ; point de majesté de la nature, ni de souffle grondant de l'inconnu, mais simplement une désagréable impression de chiqué, de film plastique plaqué sur des décors.

Dans sa construction, le scénario ne laisse pas de place au doute. Après dix minutes, on sait qu'il s'agira d'un de ces westerns à couilles, qui cherche à raconter le fracas de l'acier sur l'acier, le duel de deux volontés, et qui n'acceptera qu'une seule résolution, le duel au pistolet. Pour arriver de A à B, Sturges passe par tout une série de péripéties bidon, avec comme point d'orgue une attaque d'indiens tellement impersonnelle et fonctionnelle qu'elle en devient drôle (il faut voir ces sauvages sans visages, hordes d'imbéciles sur-maquillés juste bons à japper et à lancer des haches, et dont la seule utilité est de rapprocher le moment du duel phallique tant attendu). Ca pourrait éventuellement marcher s'il y a avait quelque chose de singulier derrière tous ces passages obligés, une autre voie à explorer que la simple mise en image d'un scénario peu inventif. Mais Sturges n'a pas ce talent, puisqu'il enrobe chaque péripétie d'un savoir-faire un peu roublard, se contentant d'illustrer sans jamais se mouiller.

Cette obsession du face à face à tout prix donne quelque chose d'assez étrange, puisque le film élimine méthodiquement chaque élément s'y opposant, jusqu'à se terminer dans un décor de ville fantôme remplie de cadavres (avec toujours ce ciel pastel entêtant), les seuls spectateurs autorisés à assister à la résolution finale. Ce nettoyage par le vide est à l'image du film dans son ensemble : sans aucune âme ni force, à des galaxies de la richesse émotionnelle de ce que John Ford aurait fait d'un tel scénario.

2/6

Y'a des amateurs de Sturges dans la salle ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Un Homme est passé avec Spencer Tracy est très très bon, pour le reste jamais bouleversé parce que j'ai vu de lui jusqu'ici

Pas spécifiquement fan mais de (très/assez) bons souvenirs de certains de ses films :

Règlement de comptes à OK Corral (1957)
Le dernier train de Gun Hill (1958)
Chino (1973)
Destination Zebra, station polaire (1968)
Joe Kidd (1972)

C'est aussi le réal des 7 mercenaires et de La grande évasion


Aucun souvenir du Trésor du pendu

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Et aujourd'hui ?

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"Je me suis mal exprimé, pardon."

il y a un "cycle" qui lui est consacré sur OCS là justement

les chaines cinéma d'orange qui sont sur tous les bouquets adsl maintenant