Forum de FilmDeCulte

Cette affiche est dédicacée à Qui-Gon Jinn.

Un soir, alors qu’une comète s’apprête à passer au-dessus de Los Angeles, Em se rend à un dîner entre amis. Une fois arrivée, les personnes présentes évoquent des faits étranges qui se seraient produits dans des circonstances similaires. Brusquement, la maison se retrouve plongée dans le noir.

J'ai toujours aimé les films Twilight Zone Style. Même si parfois l'expression consacrée "court étiré" prend tout son sens avec ce genre de films, j'en retire toujours un plaisir probablement un tantinet nostalgique.
C'est toujours difficile de parler de ce genre de film sans dévoiler le concept mais j'ai trouvé ça plutôt maîtrisé d'autant que j'ai compris le bordel en même temps que le personnage principal, le film s'amusant à semer des indices pour semer le trouble. C'est en tout cas très malin.

Il y a léger coup de mou à mi-parcours mais le film arrive à repartir sur de bons rails pour déployer (mais pas assez) le concept dévoilé et les stratégies des personnages pour s'en sortir.
Le groupe d'amis est par contre très interchangeable avec les histoires de jalousie/coucherie/médisance habituelles.
Comme toujours, la fin est un poil rushée et s'achève sur une espèce de non fin mais ça fait le job.

Un petit plaisir presque pas coupable.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Au sein du cercle restreint des cinéphiles aware de ce genre de petit projet SF fauché, le film, passé dans plusieurs festivals, jouit d'une très bonne réputation et ça fait un moment que je voulais le rattraper parce qu'avec son huis-clos, son high concept hard SF, son approche réaliste et terre-à-terre dans les réactions des personnages, c'est pile-poil ma came, mes envies de cinéma.

Et de ce point de vue-là, le film est plutôt réussi. Les conditions de tournage - le réal tourne dans sa maison pour quelques milliers d'euros sur 5 jours avec des potes comédiens qui semi-improvisent à partir de fiches que les autres ignorent - apportent une intimité et un naturalisme dans la mise en scène (des caméras portées capturant à la volée), le jeu et les dialogues qui y sont pour beaucoup dans l'attachement et l'identification avec des personnages relativement indéfinis face à une situation d'abord mystérieuse puis proprement extraordinaire.

Dans le gros tiers central, l'écriture joue habilement des codes et des clichés pour ne pas aller là on s'attend à aller et déploie un mindfuck certes léger mais de plus en plus vertigineux. Néanmoins, en basculant dans la dernière ligne droite, le film n'évite pas une certaine répétition et commence à trouver ses limites, ne poussant peut-être pas assez loin certaines possibilités. Et si j'aime bien l'idée derrière la fin, je trouve qu'elle arrive un peu tardivement, le travail sur le protagoniste n'ayant pas été suffisamment prégnant en amont pour convaincre pleinement, et la chute est, elle, assez convenue.

Par conséquent, je ne sais pas trop ce que ça veut raconter au fond. Tu sens qu'il a envie de formuler un propos sur les dynamiques de groupe minées par le passé commun de certains et les insécurités, mais ça manque de cuisson.

Cool découverte cela dit, c'est fou (et déprimant) que le mec n'ait globalement rien fait pendant 10 ans (il vient de sortir une série anthologique visiblement faite encore en totale indépendance et disponible à l'achat sur Amazon et Apple).

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Me suis toujours demandé de quoi vivait ce genre de mec dans l'intervalle.
Cool pour l'info sur la série par contre, je vais essayer de mater ça.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

De pubs, la plupart du temps.

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I think we're gonna need a helmet.

Du coup vu hier soir et franchement pas ultra convaincu. Pas du tout aimé la mise en scène à l'arrache, caméra épaule, photo dégueulasse (on dirait presqure du mauvais Dogme) et si le film est véritablement intrigant et plutôt fun dans sa première moitié, ça manque clairement de rebondissements ou que sais-je pour tenir vraiment 1h30. La fin propose enfin quelque chose d'un peu surprenant mais je n'y ai pas cru une seconde tant le personnage semble agir en contradiction avec ce qu'on a vu d'elle depuis le début. J'étais content de revoir Nicholas Brandon de Buffy, acteur médiocre mais sympa (dans un rôle méta d'ailleurs) mais c'est franchement pas fou. Je m'attendais à du Shane Carruth mais on en est très loin (ça m'a fait penser au récent It's what's inside, film concept de petit malin parfaitement moyen et oubliable).

2-3/6

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CroqAnimement votre

J'ai pour ma part trouvé que le film réussissait l'essentiel de son projet:

SPOILERS


nous faire nous questionner sur les différentes versions possibles de nous-mêmes, de nos vies, de notre monde. Et le dépliage de ces possibles est assez flippant tel que conçu par le film. J'ai vraiment retrouvé des questionnements qui je pense ne me sont pas propres (et qui d'ailleurs sont aussi présents dans The Substance): et si il y avait quelque part (réalité parallèle, imagination, carrefours existentiels derrière nos choix) une meilleure version de nous-mêmes? Une pire? Et à quoi l'écart serait dû?

Et je trouve d'ailleurs que le film comporte certaines subtilités à cet égard comme par exemple bien montrer que ces écarts peuvent être infimes parce qu'infinis en fonction des paramètres. La majorité des séquences du milieu sont tout à fait vraisemblables, les différents persos qui à ce stade ne proviennent pas de la même réalité peuvent coexister ensemble pendant un temps plus ou moins long parce qu'ils ne discernent d'abord pas les différences.

Et puis il y a cette version fantasmée et idyllique, la seule maison illuminée (parce que le générateur avait été activé préventivement pour une raison ou une autre? c'est un assez gros saut de foi pour le coup), qui elle n'a pas conscience qu'il y a un souci avec la comète. Et ce choix spontané mais profond de la protagoniste de troquer sa pauvre réalité (ou ersatz de réalité) pour cette version-là me paraît tout à la fois pathétique et crédible, tout à la fois horrible et beau.

Parmi les défauts, la fable du chat de Schrödinger est utilisée vraiment n'importe comment, ce qui donne d'abord un côté très abstrait au concept fantastique déployé, avant que le jeu des sept différences ne prenne la main. Mais encore une fois, dans le coeur de ce qu'essaie de faire le film, j'ai été assez emballé, c'est vraiment un film unique et fécond au-delà même du concept "de petit malin".

Je connaissais pas, vous m'avez chauffé les gars.

Par contre pourquoi l'affiche m'est dédiée ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je sais plus, c'était lié à une conversation sur un autre topic à l'époque mais je me rappelle plus.
Cette vanne a très mal vieilli.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Oui, j'avais dû accabler les affiches "auto-cultes", celle qui ne vendent rien et ne fonctionnent que si t'as déjà vu le film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste