Forum de FilmDeCulte

Un jeune couple s'attaque à la vie d'adulte à Sheffield, ville industrielle d'Angleterre, en 1984. Les choses ne font qu'empirer à partir de là.

Ce docudrama de la BBC fête ses 40 ans et est demeuré fameux, une rediffusion anniversaire est prévue. Je l'ai vu régulièrement cité sur les réseaux sociaux comme le téléfilm le plus effrayant jamais diffusé. On ne parle pas de jouer à se faire peur comme la sympathique Mystères sur TF1 mais bien d'avoir traumatisé une génération entière en pleine Guerre Froide qui découvrait le scénario de l'apocalypse nucléaire et l'effondrement de la civilisation à l'heure du dîner. La réputation n'est sans doute pas imméritée. Car ce n'est pas un simple film catastrophe, mais plus une fiction-documentaire qui se concentre sur le destin d'une poignée de personnages banals dans une ville banale pendant qu'une voix off et des cartons rendent compte de la situation à grande échelle : depuis l'escalade d'un conflit avec l'Iran jusqu'aux retombées de la guerre nucléaire sur plusieurs années qui nous renvoient au moyen-âge plus les radiations. Pas de bravoure, de personnages maîtres de leur destin, de devastation porn ou de contemplation morbide et surtout pas d'espoir. Juste un cataclysme suivi d'une longue agonie sur les ruines du monde à la manière d'un documentaire animalier.
J'ai réellement rarement vu aussi déprimant et les situations les glauques ne nous seront pas épargnées, je me demande à quel point la télé se permettait ça à l'époque. La fin du monde est un thème bien connu de la fiction et je me rends compte que je ne l'avais jamais vue comme ça, les films se terminent souvent au moment de l'explosion ou démarrent des années après, je ne crois pas avoir déjà vu un tel délitement raconté par le menu. Les moyens sont limités, des ruines on ne verra que quelques tas de briques, mais la qualité VHS en plus de l'atmosphère grisâtre british plus proche de nous donnent aussi une familiarité absente des films américains. Un très bon délire en cette période de relations internationales chargées.

C'est dispo là : https://archive.org/details/threads_201712#reviews

Peter Watkins avait fait aussi un film similaire pour la BBC une vingtaine d'années plus tôt (qu'elle n'a pas diffusé). Le Transperceneige (en BD) est aussi de la même époque (de plus en plus visionnaire malheureuement)
Mais la télé des années 70-85 c'est quelque-chose en effet. Des documentaires comme Mini de Roddam ou Poto et Cabengo de Gorin ont été produits par et pour la télé. Les premiers Ruiz français aussi. Après cela a commencé à merder.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

J'en ai jamais entendu parler, et tu l'as tellement bien vendu que je ne le verrai jamais non plus.


Sans oublier le pire :

Lol, j'ai failli le citer.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Si tu parles du Watkins, c'est vraiment excellent. Et ça dure 1H.
Sinon il y a le téléfilm de Nicholas Meyer, Le Jour d'après, tourné un an avant. Ca se laisse voir (ce qu'on fait environ 100 millions d'américains lors de sa diffusion initiale). Faut que je regarde ce Threads, je viens de me rendre compte qu'il est sur mon DD depuis quelque temps.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Le pire au sens de traumatisant.


Je parle de Threads.

C'est le Mick Jackson de Volcano ? (pourquoi je connais le nom du réal inconnu d'un blockbuster lambda des 90s que j'ai même jamais vu ?)

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CroqAnimement votre

Et encore mieux, de Bodyguard ! Hâte de faire sa CDM.

Ouais, c'est chaud. Pas prévu de le revoir un jour.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je connais la fin, jamais j'oserais le mater non plus.

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