Forum de FilmDeCulte

Un ex-détenu en liberté conditionnelle est obligé d'aider la police afin qu'il puisse voir sa fille pour la première fois de sa vie.

Merci le Pathé La Villette de programmer régulièrement des films indiens.

Kaithi est le deuxième long métrage de Kanagaraj et le premier volet de l'univers partagé (si si) dont Leo est le troisième, les films étant unis par des personnages secondaires et un même réseau de criminels visiblement.

Toutefois, les approches n'ont rien à voir. Si Leo était un blockbuster YOLO à base de baston contre une hyène et course-poursuite sur fonds verts, avec beaucoup d'humours et un numéro musical, Kaithi fait office de tout petit film, sérieux, nerveux, sans la moindre chanson et plus court (donc 2h25 quand même).

Là où Leo s'inspirait ouvertement de A History of Violence pour le transformer en film d'action épique, Kaithi multiplie les références et garde leur échelle. Ça commence avec une longue mise en place de près d'une demi-heure ou plus qui m'a fait penser à la première partie de Sorcerer, c'est sans doute un poil trop long à démarrer mais l'aplomb avec lequel Kanagaraj déroule son exposition en quasi-temps réel pour poser les bases de son récit et faire monter la sauce fonctionne assez bien. Le fait que presque tout le film se passe autour d'un camion rappelle également le Friedkin et offre un morceau de bravoure qui renvoie quant à lui aux Aventuriers de l'Arche perdue ou à Mad Max Fury Road (toutes proportions laaaaargement gardées hein), alternant avec un principe hérité d'Assaut, jusque dans le partenariat avec un taulard (tout droit sorti des Ailes de l'enfer, notamment pour sa backstory, sa droiture et sa motivation principale).

Et malgré ce pot-pourri, c'est jamais vulgos. Le mec est clairement un surhomme (même poignardé deux fois, il se relève et continue de tatanner et maîtriser genre 478 hommes de main) et le film n'est pas avare de ralentis (mais on est loin de la mise en scène à la gloire des comédiens comme dans Leo ou Jawan ou RRR) et pourtant il y a quelque chose de plus simple dans l'ensemble, dans la trajectoire du héros mais dans la trame également, réduite à une nuit, avec cette ligne simple de l'intrigue : amener le camion d'un point A à un point B.

Si Leo c'est Le Retour de la Momie, Kaithi c'est Un cri dans l'océan (j'ai pas trouvé mieux, déso).

En tout cas, moi, j'ai préféré.

Maintenant, faut que je mate Vikram, le deuxième film du Lokeshverse. Je compte sur toi, Pathé La Villette.

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Un des avantages de Paris. Pouvoir matter ce genre de film en salle.

Pour les nouvelles sorties, ils essaient de faire ça en province aussi.

Faut pas habiter un village quoi.

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Ras sur Lille.

Après avoir visionné Léo et Vikram, j'enchaine dans le sens inverse un 3 ème film du Lokeshverse. J'avais adoré Leo, véritable délire bd sur écran avec son lot de moments nimportnawaks joussifs. Vikram, alors que c'est souvent le plus apprécié, m'a déçu essentiellement car j'ai eu juste l'impression de voir un gros film d'action exotique n'ayant rien de surprenant et avec des acteurs déceptifs.

Durant 1 heure, Kaithi est quasi parfait. le long métrage prend son temps, présente calmement les enjeux tenus puis nous lance dans une course poursuite en camion. On pense à the Sorcerer et on rêve à un Mad max Fury Road à la sauce tamoul. La première scène d'action nous y fait croire et si tout avait été à ce niveau : on aurait un grand film. Malheureusement cela se gâte dès qu'on quitte le camion. Le premier fight de Dili à terre est bien fait avec son coté badass seul contre tous à base d'ultra violence et membres cassés. Le problème est que ce modèle sera répété 3 fois au moins. A chaque fois, la scène est plus longue proportionnellement au nombre d'adversaires contre lequel le héros doit se battre seul. C'est lassant d'autant plus que la réalisation n'offre pas de variations stylistiques faisant passer la pilule.
De même, le réalisateur aurait dû se contenter de son idée minimaliste de script ( un flic et un détenu s'allient pour conduire le plus rapidement en camion des policiers empoisonnés alors qu'une horde d’assassins les poursuivent ). Il a voulu enrichir cela avec en parallèle une attaque de commissariat.Malheureusement tout ce qui concerne ces passages est moins réussi donc rallonge inutilement la sauce. Cela amoindrit aussi le montage et puissance des passages autour du camion. Il faut dire que les acteurs jouant les assiégés ne sont pas bons. Essentiellement les étudiants qui nous offrent les scènes ratées du métrage (). Certes, on retrouve le policier Napoleon qu'on revoit dans Leo en mode clownesque mais malgré ma sympathie pour cet acteur au physique atypique, il ne peut rien faire pour améliorer ces passages.

C'est dommage car cela donne un film plaisant mais imparfait et je reste sur l'impression qu'il y avait bien mieux à faire.