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Un homme part à la recherche de sa sœur, avec qui il parcourait le pays en tant que musiciens.



Film dont j'ai étudié certains scènes jusqu'à l'os, dont je me repassais certains passages en boucle sans l'avoir jamais réellement vu, de peur d'être déçu. C'est enfin chose faite, et je n'aurais pas dû attendre autant : c'est l'un des plus beaux films de la décennie, et certainement l'un des plus beaux mélos de tous les temps.

Déjà, il y a la musique : le Pansori, c'est très particulier, et de prime abord, ça peut paraître assez sec. Mais pourtant, lorsqu'on laisse les sons venir à nous (même sans comprendre la langue), on se rend compte de la poésie extraordinaire qui se dégage de chaque couplet, entre allitérations délicieuses et onomatopées chantées. Im saisit tout ça à la perfection, comme dans ce plan séquence, que je considère, je l'ai déjà dit ailleurs, comme quelque chose qui compte dans l'histoire du cinéma : http://tvpot.daum.net/v/jHvH_WmvBSg$. Il parvient à capter ce qui fait l'essence de cette musique : se trouver sans cesse à cheval entre une complainte regrettant une vie de misère et un hymne à la fête et à la danse.

Le film, lui, est extrêmement beau : c'est l'histoire d'une fille, qui par amour, sacrifie tout pour l'orgueil de son père, un musicien qui ne parvient pas à se faire à la modernisation de son pays et à la marginalisation de son art. Im raconte donc un monde qui se meurt, cette Corée traditionnelle que l'après-guerre moderne viole allègrement. Son tour de force, c'est de ne faire qu'effleurer ce qui est en fait le coeur de son sujet : on rencontre un vieux calligraphe ruiné, un chanteur drogué, une troupe d'orchestre qui étouffe les sons du pansori ; mais toujours, la caméra s'attarde sur les errances des héros, de ces artistes qui s'éteignent lentement, sans autre bruit que leur chant désespéré, dans un monde qui refuse de les attendre.
Et cette fin !

Chef d’œuvre. Honteusement introuvable en DVD en France, d'ailleurs.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Quand il y a eu la hype du cinéma coréen en France au début des années 2000, on citait pas mal Im Kwon-Taek comme référence. Mais assez vite, il a complètement disparu du lexique cinéphile.

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N'écoutez pas Film Freak

Oui, mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand-monde qui ait vu ses films, en fait...
Il servait surtout à donner une justification historique à ce cinéma qui débarquait de nulle part.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'ai jamais vu celui-là mais j'avais adoré LE CHANT DE LA FIDELE CHUNYHANG... Peut-être qu'un jour je tenterai.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Des films comme Le Chant de la fidèle Chunhyang et Ivre de femmes et de peinture avaient une certaine réputation, je me souviens, on le présentait comme le Kurosawa coréen. Mais il a été éclipsé par l'arrivée de cinéastes plus sulfureux, genre Kim Ki-duk.

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N'écoutez pas Film Freak

Pareil, étudié à fond, jamais vraiment vu.
J'ai le DVD qui traîne, il faut que je me bouge.



La tristesse, quoi. Y'a de jolies choses chez Kim Ki-Duk (surtout son très méconnu Bad Guy, que j'aime beaucoup), mais c'est tellement mineur à côté de Im...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui, j'aime pas du tout.

(Après, il s'est lui-même fait éclipser par Park Chan-Wook, qui lui-même s'est fait éclipser par Bong Joon-ho... le cycle de la vie quoi).

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N'écoutez pas Film Freak

Juste vu Ivre de femmes et de peintures, au lycée (donc bien trop tôt pour en penser quoique ce soit de très clair - j'avais pas trouvé ça désagréable je crois).

C'est vrai qu'à l'époque, dans la réception critique, ça sonnait plus comme le dernier "cinéaste asiatique zen" qu'on avait trouvé dans le tas, peu importe le pays (ça venait juste après Yiyi, au moment où la hype HHH était à son plus haut...), plutôt que comme une introduction au cinéma coréen en tant que tel.

Après, le relatif oubli dont il est l'objet de son oubli ne vient-il pas du fait d'une filmo très inégale ? (ou je confonds avec un autre ?). Celui-là tu vois j'avais pensé à un moment le mettre au ciné-club, puis j'ai eu peur du truc acédémique...

Impossible à dire : il a réalisé trop de trucs, et je doute qu'un seul critique de cinéma européen (à part Gombeaud, peut-être) ait vu tout ça. En tout cas, tout ce que j'ai vu de lui, ça va du solide au franchement excellent, même si ses films des années 2000 sont coincés une décennie en arrière.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Film magnifique d'Im Kwon-taek, qui suit en flashbacks un chanteur de Pansori et ses deux Padawan - un gars/une fille - dans une Corée du Sud qui va bientôt basculer dans la modernité et les oublier. C'est à la fois simple et cruel, magnifiquement chanté et interprété, avec une fin d'une beauté qui fend le coeur (j'ai écrasé ma larme). Le film est proposé légalement sur YT, en version restaurée (sous-titre en anglais).

5/6

Ce lien-ci ?

https://www.youtube.com/watch?v=FzJDysMWMqY

Je vais tenter.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui ! Tu as d'ailleurs sa filmo des années 80 de dispo - ça va autofestivaler dans tous les sens.

Waouh super qualité en plus. Je le rajoute à ma liste.

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CroqAnimement votre