Forum de FilmDeCulte

Pas vu le film mais c'est comme la promo alors, interminable.

Ils sentent le filon Règne animal en espérant pouvoir prendre le train en marche mais ça va totalement bider.

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CroqAnimement votre

LOL, tellement vrai...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

* un film de Claire Denis *

Le pitch est excellent, simple, évocateur. Qui n'a jamais eu l'impression que la terre entière lui en voulait ? Immédiatement on décèle un potentiel de fou dans l'idée.

Malheureusement, ce potentiel reste trop peu exploité. Déjà dans la peur: dans un monde où n'importe qui peut devenir ton assassin potentiel, le film devrait faire flipper comme IT FOLLOWS. Or, la mise en scène joue trop peu sur ce ressort. Théoriquement chaque figurant devrait nous glacer le sang et c'est pas le cas.

Et inexploité dans la violence. Où les tentatives de meurtre se résument globalement à quelques torgnoles, avec l'occasionnelle voiture ou la pelle qui surgit mais ne sert pas. Trop dommage. Il n'y a évidemment que le combat à mains nues dans le purin qui est super, l'image est frappante, c'est primal, on dirait l'illustration d'un épisode méconnu de la Bible.

L'autre gros problème du film, c'est son rythme par trop pépère. Le début est enlevé mais tout le coeur du film, avec Vincent en villégiature pour se protéger, c'est d'un mou. Je doute fort que le pitch nécessitait réellement 1h48 pour se déployer. Surtout que, comme le dit FingersCrossed, le problème de Vincent est presque trop répandu, du coup ça lui enlève de la force. Et puis le forum qui lui vient en aide (en aide oui et non, car à part quelques conseils de JoachimDB on apprend pas grand chose de plus grâce à cette improbable plateforme). Quant à l'histoire d'amour de la deuxième partie, je la trouve off tonalement, le film après un passage dans la tension retombe sur un ton plus léger et ironique mais qui ne prend pas, surtout que la love story en elle-même n'est pas foncièrement passionnante. A la limite il aurait peut-être fallu que Vimala Pons soit elle-même une cible (genre en gros qu'elle ait le rôle de JoachimDB) et que leurs solitudes s'unissent ainsi.

En point positif je retiens surtout le jeu d'acteur. Aussi bien Leklou, que Pons, que les acteurs secondaires, tu sens que Castang les laisse libre. En résulte un film au phrasé naturel et authentique, à des lieues du jeu fermé de trop de films de genre français (pas d'horrible "C'est quoi ce délire...?" dis dans un souffle, par exemple).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'avais croisé Castang au festival SoFilm en 2018 parce qu'on était tous les deux "parrains" de Résidences SoFilm pour les courts métrages comédie musicale mais dans des lieux différents et il avait l'air effectivement tout à fait cool, vrai personnage, ceux qui l'ont connu m'en disent le plus grand bien.

Mais c'est fou qu'un mec choisit pour "consulter" les scénarios de réalisateurs en herbe puisse pondre (avec DEUX autres gars) un script aussi bancal.
(cette sentence viendra me bite in the ass un jour, je le sais mais tant pis)

Comment beaucoup l'ont déjà dit, le pitch est génial. Son potentiel ouvre les horizons de plusieurs traitements et genres différents, de la comédie noire au film d'horreur, et le film n'en choisit jamais vraiment un, cherchant à jouer un peu sur tous les tableaux mais sans jamais commit to the bit.

Alors ce n'est pas exactement un film de genre français dans l'évitement comme tant d'autres et j'ai d'ailleurs apprécié qu'après une introduction plutôt réussie, notamment dans l'absurde humoristique et la violence nue, le film fasse le choix de l'approche terre-à-terre (les post-it avec analyse des causes du syndrome) avec même un peu de son lore propre (Les Sentinelles). Malheureusement, ça manque cruellement de rigueur par la suite avec des règles vraisemblablement délibérément laissées floues pour s'arranger comme on veut.

Si c'est exclusivement dû au eye contact, mets des lunettes noires, frérot. Non? Plutôt qu'une capuche qui cache rien et de fuir à peine le regard. On me dit que la question a été posée en interview à Castang qui a répondu qu'ils ont tourné une scène où Vincent met des lunettes sans que cela ne change quoi que ce soit mais qu'ils l'ont coupé. Mais du coup, on se retrouve avec des scènes où le personnage croise à peine le regard d'un autre et cela suffit à déclencher la rage tandis que sa première rencontre avec Margot est BARDÉE d'eye contacts sans que cela ne fasse rien.
De toute façon, même sans chercher à pinailler sur la logique d'un tel postulat (ce que je n'aurais pas fait si le film n'invitais pas ce regard cartésien de par son écriture au début), l'écriture erre sans jamais vraiment se trouver ni correctement raconter ce qu'il veut raconter. Violence gratuite? Impasse communicative? Solitude? Il y a bien cette idée du jeune graphiste un peu arrogant qui se retrouve contraint d'être à la marge (d'ailleurs, le gars n'a pas d'amis? sa mise au vert se fait vraiment sans naturel aucun) et sympathise avec un simili-SDF et une serveuse de diner de province mais c'est pas cuit. Tout comme cette romance un peu automatique entre marginaux.

Par conséquent, on ne croit pas à grand chose et comme c'est assez redondant dans l'ensemble (moi, la scène dans le caca, je la trouve vraiment surfaite et contente d'elle-même), bah c'est une belle baudruche. Pas tout à fait un court métrage étiré mais un cafouillage évident et frustrant.

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Super générique de début par contre.

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Belle déception !

Le script avait tout pour me plaire. J'adore les acteurs. Malheureusement à part 1 ou 2 scènes, le film n'explore jamais tout le potentiel de sa bonne idée de départ. Il fait du surplace, avance tout doucement. Y a pas d'arrivée ni rien. Comme le souligne FilmFreak, il y aussi beaucoup d'incohérences dans le principe ( un coup il faut fermer les yeux, les bander pour arrêter le mode furie et puis une autre fois cela arrive en pleine nuit alors que le protagoniste dort). , ce qui ne serait pas gênant dans une série b qui s'assume mais comme ici il filme cela comme un docu réaliste, on tique.

J'ai même préféré acide qui au moins réussi ces scènes fortes.