Forum de FilmDeCulte

Passé entre mille mains, ce film solo The Flash arrive alors même qu'il a été annoncé que le DCEU tel qu'il existe allait être intégralement rebooté pour un nouvel univers partagé, soigneusement prévu cette fois par James Gunn. En réalité, c'est peut-être même ce film qui va permettre de justifier de tout reprendre à zéro étant donné qu'il s'agit, en retard après Marvel ET Sony, d'un film de multivers.

Et c'est sans doute le moins réussi de tous. Oui oui, même Spider-Man : No Way Home est plus convaincant.

C'est dommage parce que The Flash avait le potentiel d'être le plus fort de tous, en tout cas d'un point de vue dramaturgique, car l'incident déclencheur qui amène le héros à visiter une réalité alternative tient de la faille intime pour le personnage : il remonte le temps pour empêcher sa mère d'être tué (et donc son père d'être accusé à tort). Pour rappel, dans Into the Spider-Verse et Multiverse of Madness, c'est dû aux objectifs de leurs méchants respectifs et dans No Way Home, c'était parce que Peter Parker voulait que les gens oublient son identité afin que lui et ses potes puissent aller à la fac........

Ainsi, après une introduction qui témoigne des quelques qualités du film (lea problématique Ezra Miller est amusant.e dans le rôle, l'action est plutôt correcte, plus pour ce qui touche à Batman qu'à Flash, dont la grosse scène est un quasi-plagiat de celles de Quicksilver dans les derniers X-Men de Singer mais en moins inventif et plus moche), le récit continue comme du sous-Spider-verse (un Flash en coache un autre) avant de commettre la même erreur paresseuse qu'Avengers : Endgame, à savoir rejouer le best of de l'univers, (chez Marvel, il y avait plusieurs films revisités mais surtout Avengers, leur premier crossover et conclusion de la phase 1, ici le best of bah...c'est juste Man of Steel, tout premier film du DCEU ; en soi c'est déjà un constat de l'échec total de cet univers partagé). Endgame adoptait au moins le parti-pris ludique de revisiter les "coulisses" de l'événement, à la Retour vers le futur 2, ici la menace est la même : Zod. Donc y a même pas de "décalage", ça fait juste redite, avec Supergirl à la place de Superman. Et on n'en a rien à foutre de cette Supergirl, on ne la connaît pas, elle arrive super tard dans le film et ce sont pas les nano-efforts de caractérisation didactique et thématique qui vont aider. Là aussi, No Way Home rappelait des personnages qu'on connaît.

Alors vous allez me dire "mais justement, ils ramènent le Batman de Michael Keaton!".

Ouais.

Il est sympa, Keaton, mais c'est davantage un Batman lambda que le Batman de Burton (faut dire que le Batman de Burton se définissait soit par des gimmicks nases - il dort à l'envers! - soit par ses méchants, qui ne sont pas là) donc on est juste dans du fan-service qui n'a aucun sens au-delà de l'appel du pied nostalgique (alors que l'interaction entre les trois Spider-Men était porteuse de sens). Et encore, au moins ce Batman a un rôle dans le récit (mais avec un arc inutile), je dois passer en spoiler pour les cameos les plus odieuxLa direction artistique semble être celle d'une cinématique d'il y a 15 ans, c'est incompréhensible.

D'ailleurs, l'esthétique aurait pu s'éloigner de la charte graphique grisâtre qui correspondaient aux Snyder mais pas vraiment ici. Le film gère plutôt bien ses variations de tons, entre la légèreté de Flash et la gravité de son histoire mais le peu de choses que le film a à raconter réside dans un propos éculé sur le voyage dans le temps, le destin et ce qui nous forge.
C'est amusant car Across the Spider-verse soulève exactement les mêmes questions mais pour justement faire péter les codes alors que, dans le fond comme la forme, The Flash c'est du réchauffé.

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Ho.

Sinon, j'espère vraiment qu'ils vont débrancher la prise de cette série de films totalement pétée.

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J'ai commencé à lire... et en fait, je m'en branle tellement que j'ai pas pu finir.
Les super-héros, le pire truc qui soit arrivé au ciné américain depuis le code Hays.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Marrant comme cette série devient de moins en moins excusable. J'ai longtemps défendu le DCEU, notamment parce que j'ai adoré MOS et BvS, et que j'aime voir, malgré la dégueulasserie visuelle, Wonder Woman dans les tranchées de la guerre 14-18, ou Aquaman torché dans un bar, deux scènes qu'on ne verrait pas chez Marvel. J'ai pardonné Suicide Squad (ratage tellement hallucinant que j'ai presque pris plaisir à revoir), Shazam (parce que le film est ouvertement orienté gosses, et que je le trouve moi-même plutôt agréable), Birds of Prey (mauvais de bout en bout, mais qui tente des trucs), et même Justice League, dont j'ai beaucoup aimé la version Snyder...
Mais Wonder Woman 1984, Shazam 2, Black Adam, c'est plus possible. Reste The Suicide Squad, dont je ne sais plus trop quoi penser...
(cela dit, je n'ai pas encore vu ce Flash)

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Que lire cet hiver ?
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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est le seul à sauver, je trouve. Parce que c'est celui qui colle le plus au matériau de départ (ça déconne un chouia plus que chez Ostrander mais pas trop).
Je regrette juste que la sélection de persos verse pas tant que ça dans l'outrancier (hormis Polka-Dot Man) : on a juste des flingueurs.
Et Starro est fabuleux.

(Bon y a aussi Wonder Woman '84 qui ressemble à la période foutraque de Gerry Conway et José Delbo, mais je sais pas si c'est volontaire)

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Sur le moment, j'avais peu aimé. Je l'ai revu à la hausse, avec mon fils qui en est dingue. Et c'est le seul qui sort du modèle visuel.

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Cherche pas c'est une des bêtes noires que Bob ressasse, comme le coït des SUV de Southland Tales (eh merde je l'ai réactivée) ou le fait que Michael Clayton soit mauvais (bis et faux).

Je mets 3/6 à Clayton.

Mais vraiment, comment se définit le Batman de Burton à vos yeux? Le personnage dans les films, pas les films en soi.
Et qui soit inhérent aux Burton, pas au personnage dans la BD.

Précision : je mets 6/6 à Batman Returns.

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Obsessionnel œdipien (tendance SM dans le deux) : le jeu est intériorisé mais tu sens bien qu'il revit en permanence la même scène fatidique, ce qui le bloque dans son ouverture au monde. On a souvent dit que chez Burton, le masque était le révélateur du héros et c'est le cas. Et c'est évidemment mieux dans le deuxième car comme tu le rappelles :



La présentation de Keaton/Batman est parfaite : le mec se réveille quand le signal apparaît et est nappé dans sa lumière.

Quand j'avais un réveil-matin Batman avec signal intégré, je me levais pareil.
Une copine m'a niqué le projo en le foutant par terre.
Nous avons rompu.




C'est vrai cette histoire que

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Propre au perso et pas à l'interprétation de Burton ou Keaton, je trouve. C'est même mieux exploité dans Batman Begins, la culpabilité.


Une de les scènes préférées que j'avais hommagé dans un script de long.


[/quote]
Oui.

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Je déteste l'approche de Nolan donc je ne serai pas d'accord.

Il est tout pourri son Batman : on te répète pendant 107 ans qu'il veut venger ses parents, mais non seulement il pense qu'un politicien va faire le boulot à sa place (le deux), mais en plus il se planque sept ans parce qu'il a mal aux genoux (le trois) avant de se barrer boire des espressos en Italie comme le premier parvenu. La honte. (même Adam West gère mieux l'explosion d'une bombe)

Chez Burton, tout le visuel comme l'approche du perso sont quand même arnachés à l'idée d'un enfant qui a pas grandi (même dans le premier qui est moyennement dynamique, il trouve toujours le moyen de montrer qu'Alfred est là pour faire tout le taf dans le Manoir (sauf quand il bidouille sa Batmobile dans le deux, mais il prête pas ses jouets)

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mdr comment je vais même pas répondre.

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Y a un bon truc, c'est dans le 3e quand Catwoman vole les perles de sa mère, et que ça le force à se sortir les doigts du cul.

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Etonné qu'on puisse continuer de s'infliger ces films de manière systématique. Bel effort.


Bof le code Hays n'a en rien influé sur la qualité des films, au contraire.

Ouais moi je laisse le spécialiste aller au turbin, je sais qu'il a raison.