Forum de FilmDeCulte

Avec cette ouverture qui monte en parallèle un discours grandiloquent de Laurence Fishburne, le roi des clochards, parlant seul à voix haute dans le New York souterrain, et des coups de poing dans un poteau couvert de sang, tu te dis vraiment que la "mythologie" de la "saga" John Wick a définitivement basculé dans le serrage de dents content de lui et la badasserie fabriquée, quitte à en devenir quasiment parodique, comme le jeu de Keanu Reeves. Elle répond au culte disproportionné dont jouit la franchise, s'auto-indulgeant ainsi 2h49 de métrage pour ce quatrième et dernier chapitre, mais c'est contre toute attente sans doute ce qui m'a rendu l'expérience plus supportable, malgré la longueur, que pour les précédents épisodes, au mieux moyens.

Celui-ci n'est que marginalement meilleur mais on parle de toute façon d'une licence où je peine à me souvenir dans quel volet se trouvait telle ou telle scène d'action. Si le premier répétait ad nauseam la même scène de headshots en pagaille, les suites se sont faites plus variées dans l'action, développant également le lore de l'univers pour le meilleur (le 2) et pour le pire (le 3). Pour la conclusion, John Wick Chapitre 4 donne tout d'abord dans le best of, ne proposant rien de neuf, notamment lors d'une scène au Japon si longue qu'elle en devient abrutissante, donnant l'impression de regarder quelqu'un jouer à un jeu vidéo, son personnage coincé dans un même niveau dans lequel les vagues d'assaillants se suivent dès qu'il a éliminé la précédente. Heureusement, il y a toujours un petit détail sympa, ici un nunchaku, là Donnie Yen looké comme Michael Cimino qui refait l'aveugle tueur de Rogue One.

Il y a probablement trop de temps passé sur les problématiques (vengeance, chantage) des personnages, anciens comme nouveaux, dont je pense que même les fans se foutent mais le film s'efforce de varier les décors - encore un combat dans une boîte de nuit mais cette fois y a de l'eau partout! - et lorsqu'il arrive à Paris pour le dernier tiers, le film enchaîne les morceaux de bravoure concept franchement bonnards (la bagnole, la place de l'étoile, le plan-séquence depalmaien, les marches de Montmartre). Quelque part, on est encore dans du jeu vidéo, que ce soit dans le filmage ou dans l'épreuve sisyphéenne, mais surtout dans l'exploitation intelligente des décors.

En fait, un peu comme pour les Transformers, faudrait faire un best of littéral de la série, en ne gardant que les meilleurs set-pieces et en rafistolant l'intrigue autour, y aurait moyen d'avoir un très bon film d'action de 2h30.

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La partie en mode remake de Warriors, j’avais le sourire aux lèvres. Dommage qu’il n’ait pas poussé plus loin et utilisé la dernière chanson du film (In the city).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Il se passe quoi avec le box-office US ? On dirait que tout cartonne (enfin un peu moins les films de super-héros à vrai dire).

Ça fait plaiz.

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(et les films de Spielberg..)

Ça fait pas plaiz.

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J’en connais un qui se frotte les mains à l’idée de passer pour la deuxième fois de sa carrière la barre du milliard à l’inter (d’affilée qui plus est), et un autre, son binôme, qui se les frotte en espérant passer le milliard pour la première fois de sa carrière en étant à la barre.

Merci pour les extraits Walt

Apparemment Reeves dit 380 mots dans ce film de 2h49, soit un toutes les 27 secondes.

Dont 379 mal joués.

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Après, attend-on de Keanu qu'il joue bien ? Ça n'empêche pas de l'aimer.

Je le trouve pas mauvais dans Speed ou Matrix, il est plutôt bien exploité.

Là il serre les dents tout le long, il est pas crédible quand il s'énerve.

C'est pas un miscast comme dans Dracula mais c'est pas non plus un rôle où tu te dis "putain c'est le SEUL qui pouvait le jouer".

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J'ai failli le dire, je l'aime beaucoup dans Speed même.

Jamais compris en quoi c'était un midcast dans Dracula?

Même s'il ne jouait pas mal, même s'il ne galérait pas avec son accent, il dégage tout simplement quelque chose qui ne colle pas à l'époque ni au style opératique du film, je trouve.

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