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MessagePosté: 17 Aoû 2015, 13:29 
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Successful superfucker
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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1971. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Carole est parisienne. En couple avec Manuel, elle vit activement les débuts du féminisme. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d'amour fait basculer leurs vies.

Après être tombée très bas, Corsini revient au sommet avec cette idylle passionnelle et gorgée de sensualité qu'elle décrit comme son Brokeback Mountain lesbien dans le Limousin, à forte part autobio. Enluminée par un duo d'actrices investies et resplendissantes, Cecile de France en parisienne militante féministe hétéro et Izia Higelin (qui rechigne à faire la promo du film, se sentant trahie par les nombreuses scènes de nu rajoutées par Corsini) en lesbienne fille d'agriculteurs peinant à s'émanciper de son milieu rural, La belle saison prend surtout son ampleur dans la seconde partie, quand les deux se retrouvent à la campagne lorsque le père agriculteur se fait foudroyer par un AVC, la partie combat féministe et naissance d'une passion étant agréable mais plus convenue.

A l'émancipation de Paris où tout est possible s'oppose ainsi la dure réalité du retour à la terre, d'un outing impossible dans un petit milieu replié où tout le monde s'observe. Au tandem fougueux vient se rajouter la prodigieuse Noemie Lvovski, mère neutre soudain confrontée à la réalité de l'homosexualité à une époque où on pouvait envoyer les gays en asile subir une série d'electrochocs et Kevin Azaïs en soupirant attentiste et dépassé par les évènements. Les climax touchent justes dans leur intensité, les confrontations familiales éclatent dans un tonnerre déchirant, les personnages sont chamboulés dans toutes leurs contradictions, dans la peur du regard des autres et les mensonges qu'on se fait à soi pour se préserver. Le fait d'ancrer le film dans les seventies évacue même la comparaison inévitable qu'on pourrait entretenir avec La vie d'Adèle. Une belle réussite.

4/6


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MessagePosté: 27 Aoû 2015, 19:18 
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Inscription: 25 Mai 2013, 14:55
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j'ai trouvé ça très beau. Surtout grâce à la lumière d'été qui donne vie aux champs et aux cheveux de Cécile. Izia est moins gracieuse et encore bouffie d'adolescence mais ça lui donne du charme.
j'ai plus aimé la première partie, avec cet amour qui se construit, vite et passionnément. les regards, les gestes, les scènes d'amour sensuelles qui donnent des frissons. la partie féministe aussi qui est là en marge, sans en faire trop. les "excitées" qui se réunissent à la fac pour chanter ou s'engueuler. Et le large fossé avec la campagne.

la fin est attendue mais logique et triste.. mais belle.


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MessagePosté: 04 Sep 2015, 09:31 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Je sais pas si j’étais particulièrement sensible ce jour-là mais le film m’a vraiment ému, j’ai versé ma petite larme à plusieurs reprises. Déjà je crois avoir une inclination personnelle vers les histoires d’amour lesbiennes. Je les trouve en général bouleversantes sans trop savoir pourquoi (ou plutôt si, j’aime tellement les femmes que les voir s’aimer me paraît magnifique). Et là ça fonctionne particulièrement bien. Le film s’organise très simplement en deux parties chacune très réussie (dommage peut-être que la partie parisienne soit un peu courte, ça donne l’impression que la deuxième est un peu trop longue) et qui propose une vision de la vie extrêmement distincte pour le personnage principal. D’un côté la possibilité de vivre son amour sans honte, totalement libre et de l’autre le retour à la terre et l’opposition des gens autour face à l’homosexualité.

Ce que je trouve beau c’est cette manière de parler de la terre. Le monde paysan n’est pas (uniquement) vu comme un milieu dur, macho, intolérant opposé à un univers parisien génial et parfait. Le personnage principal aime son métier d’agrigultrice, elle s’y sent bien, elle s’y épanouit. Les quelques scènes sensuelles dans les champs sont sublimes. En effet je trouve la lumière magnifique.
Bref c’est une magnifique histoire d’amour très joliment raconté par deux actrices excellentes (bémlo sur Kévin Azaïs qui joue un peu le payson comme une racaille). Et puis cette fin très romanesque, là encore, bouleversante. Non vraiment, alors que j’avais cordialement détésté son précédent, je dois dire que Catherine Corsini m’a cueilli sans que je m’y attende. Un des plus beaux films français de cette année. Deuxième fois aussi, après La prochaine fois je viserai le cœur que je remarque positivement une BO de Grégoire Hetzel.

4.5/6

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MessagePosté: 04 Sep 2015, 09:52 
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Art Core a écrit:
une BO de Grégoire Hetzel.

C'est pas le meilleur compositeur français de BO en activité lui? (hormis Desplat)

Bon ben sinon tu donnes envie... Le scénario m'avait laissé assez froid mais Corsini avait déjà su me cueillir (par surprise aussi) avec Partir...

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MessagePosté: 04 Sep 2015, 16:09 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'avoue hors de deux BO évoqués je le connaissais pas. Pas vu Partir sinon.

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MessagePosté: 04 Sep 2015, 16:20 
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Art Core a écrit:
J'avoue hors de deux BO évoqués je le connaissais pas.

J'aime beaucoup celle de L'Arbre. Et puis Incendies c'est lui aussi. Mais d'accord avec toi sur La Prochaine fois.. elle est top.

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MessagePosté: 04 Sep 2015, 16:27 
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
Messages: 22726
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Faut dire que c'est une année riche en belles BO, 2015...

Cette année j'ai déjà pointé (en vrac):
- Far from the madding crowd (Craig Armstrong)
- Inherent Vice (Jonny Greenwood)
- Inside Out (Michael Giacchino)
- Lost River (Johnny Jewel & Chromatics)
- Mustang (Warren Ellis)
- Victoria (Nils Frahm)
- et même Le Dernier Loup tiens (James Horner)

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MessagePosté: 15 Fév 2023, 15:17 
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Inscription: 30 Mar 2012, 13:20
Messages: 11243
Joli film dont l'histoire d'amour a cependant eu du mal à me toucher. Je suis un être sans coeur. Je préfère d'ailleurs tout ce qui concerne la description d'une époque, les différents combats ( la libération de l'homo interné, la lutte pour l'avortement, la libération sexuelle,etc) que l'histoire d'amour. J'ai aussi un peu de mal avec Izia Higelin que je ne trouve pas très bonne actrice.
La scène de dispute avec la mère qui découvre homosexualité de sa fille me parait aussi forcée dans le jeu. Reste un beau final.


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