Forum de FilmDeCulte

Ce que tu décris je le retrouve sur certaines scènes en effet (notamment quand Hubert s'engueule avec l'équipe tv), mais, dans mon souvenir, pas tout le long. Les scènes d'entretien entre Hubert et le journaliste c'est quand même assez plan-plan de ce point de vue là. Je tique sur les scènes de scooter par exemple, parce qu'elles ne semblent pas apporter grand-chose au reste.

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Team QGJ et Art qui ont déjà tout dits. J'aime beaucoup De Peretti depuis son premier film et ça fait plaisir de voir qu'il a eu les moyens (merci Arte) pour réaliser sa grande fresque sur le banditisme. Le film est parsemé de scènes assez maboules comme effectivement cette magnifique introduction où on ne connait pas le rôle de Zem et le montage Marmaï vs Lindon.

Sinon, ça me parait pas très pertinent de tisser un parallèle avec The insider. Ayant vu récemment Lucky Luciano, le rapprochement avec Rosi me parait avoir beaucoup plus de sens dans le sens que De Peretti décrit un système (médias et banditisme).

@Art: Par curiosité, il faut combien d'entrées pour que le film rentre dans ses frais? Quels sont vos objectifs? Si je ne me trompe pas, il se dirige vers les 300 000 entrées, çe qui me semble plutôt pas mal.

J'ai pas de chiffres à te donner mais pour le coup je pense que c'est un succès, je vois pas comment ils auraient pu espérer mieux.

Sinon le dernier épisode de La gêne occasionné sur le film, j'en ai écouté la moitié et pas dingue, je suis d'accord avec Bégeaudeau mais 40mn à répéter un peu la même chose ça fait beaucoup (et quelques aberrations selon moi dont un rapport à Gianfranco Rosi sorti de nulle part).

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CroqAnimement votre

Team latique. (spoilers)

Je n'y ai pas vu un film sur le doute mais clairement un film sur la déception, sur l'échec, de chacun. Échec à lutter contre la drogue, échec à faire éclater un scandale, échec à créer un lien entre humains, échec contre la maladie...

Le film est avalanche factuelle à l'opacité renforcée tant par les longues scènes bavardes et procédurales que par le refus de la moindre structure explicitant la progression de l'enquête, qui semble se faire par à-coups, comme pour en souligner l'absence d'efficacité qu'une construction plus conventionnelle ferait naître naturellement. Dur de s'accrocher à quoi que ce soit d'autre que la véracité documentaire qui émane du projet...si ce n'était pour ce duo de personnages, version "réaliste" et pas user-friendly du tandem Bergman & Wigand de The Insider (Zem confirme qu'il est le meilleur acteur français en activité), dont je trouve la relation fascinante, précisément pour ce qu'Hubert en perçoit lui-même et ce que l'entourage de Stéphane voit aussi, à savoir la sensation que l'un utilise potentiellement l'autre. Tous deux sont engagés mais seul un en paiera le prix in fine. Avec cette volonté de continuer sa (double) lutte qui se solde donc par un échec, contre l'institution donc mais aussi contre le crabe (#cadeau) là où les institutions, qu'il s'agisse de la police ou du quatrième pouvoir qui s'y oppose, s'en sortent avec une poignée de main.

J'ai beaucoup aimé aussi ce parti-pris de mise en scène où la caméra flotte d'un interlocuteur vers l'autre, s'interdisant de (trop) couper, pour ne pas laisser échapper la tension, pour ne pas faire valoir la parole de l'un sur l'autre par un découpage plus voyant. Cette façon de prendre son temps, comme dans la première séquence ou la dernière...y a du cinéma là.

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Je m'attendais à une intrigue, c'était en fait un portrait ; Zem superstar <3

Grand film de Peretti, auquel il manque quelques menus détails pour devenir un chef d'œuvre du contemporain (une once de thriller ? la réussite de Insider ?). Mais c'est extrêmement bien rythmé, ellipsé, et surtout dirigé et mis en scène avec beaucoup de fraîcheur ; que c'est bon de voir un cinéaste sortir du sempiternel champ contre-champ, de la grammaire classique, et d'inventer ses phrases en adéquation avec son sujet. Et voir jouer ces comédiens dans la continuité, à bonne distance du groupe, c'est totalement hypnotisant. Je comprends que l'on puisse trouver le résultat sans intérêt, mais moi je trouve ça formellement et intellectuellement puissant.

5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Yes, film assuré de finir dans le top.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Film même pas sorti en Belgique.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Vu sur UniversCiné.

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I think we're gonna need a helmet.

Et je te conseille, Arnotte, les deux premiers films du monsieur qui valent le coup d'oeil.

J'avais beaucoup fantasmé ce film totalement pour moi : un thriller journalistique, avec des acteurs que j'aime bien. La première demi-heure est parfaite, à la fois énigmatique, documentée, rythmée. La dernière demi-heure est forte: ce qui se joue lors de la plaidoirie et après, la conférence de rédaction qui montre comment le système ne bouge pas, changeant juste d'acronyme et cette séquence finale, subliment éclairée par Claire Mathon. C'est plutôt le deuxième tiers qui m'a laissé un peu perplexe. L'angle choisi par le réalisateur est-il le bon ? L'amitié entre un "infiltré" et un journaliste d'investigation mérite-t-elle autant de scènes nocturnes où les dialogues sont chuchotés ? J'ai aimé le film, mais je le trouve - comme hélas beaucoup de films français d'auteur - peu tourné vers le public, volontairement anti-spectaculaire.

4/6

PS: vous aviez entendu parler de cette affaire avant le film ? Je suis l'actu intensément et pourtant j'étais complètement passé à côté de ce truc.

Pas faux.

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I think we're gonna need a helmet.

Ah, ça...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais curieusement, il a bien marché.

Je repense pas mal au film, à son dispositif "en dehors" qui m'a rappelé pas mal les captations des AG de 120 BPM.

J'apprécie le geste, je trouve le film hyper intéressant, mais quelque part, le découpage me manque quand même.

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I think we're gonna need a helmet.

Ca me semble au contraire être un bon épisode, de toute façon à bon film bon épisode à mon avis, plus le film est dense tout en gardant sa cohérence interne plus ça tourne bien...

Pour ceux qui veulent voir à quoi ressemble l'étonnant scénario du film, il est disponible sur la Scénariothèque de Lecteurs Anonymes.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste