Castorp a écrit:
Müller a écrit:
Il y a deux semaines je l'ai oubliée au boulot, et je ne commençais le lendemain que l'après-midi. J'ai lâché un "putain de merde !" au volant quand je m'en suis rendu compte... Mais j'ai continué ma route. Avec des clopes, j'aurai fait demi-tour, ou je me serai arrêté en route pour en acheter, quitte à faire un détour, me garer en double file etc. Là, non. Donc le craving est beaucoup, beaucoup moins violent, la perspective d'un arrêt semble plus réalisable et n'est plus source d'angoisse.
Et j'avais arrêté un jour la clope en mode dinde froide (tenu 6 mois). Les deux premiers mois n'étaient qu'un long cauchemar.
Merci ! Ca a vraiment l'air d'être l'enfer, de se débarrasser de cette merde.
Oui.
Abyssin a écrit:
Müller a écrit:
Bon, c'est visiblement aussi complexe qu'on peut l'imaginer. Mais ça peut, peut-être, valoir le coup d'échanger avec un médecin du travail (là où elle a fait sa visite à l'embauche), surtout s'il y a des éléments de gestion et de management qui peuvent être clairement identifiés comme sources du mal-être. Le généraliste ne fera qu'un arrêt, le médecin du travail lui peut se mettre en lien avec son confrère de la CPAM pour des arrêts plus longs, des congés spécifiques etc. Ce que mentionnait castorp, donc, qui peut être aussi une façon de gagner du temps tout en restant dans les clous (et avoir du temps pour chercher ailleurs plus sereinement).
Chaque cas est complexe. Ma femme a été arrêtée 2 ans pour burn-out à cause d'un connard de pervers narcissique allemand (les deux vont peut-être ensemble). Par expérience, le médecin du travail sert mais pas autant que tu crois. Surtout au début c'est rarement, voir jamais lui qui va te faire l'arrêt de travail. Pour ma femme c'est le psy qui la suit de manière régulière sur le burn-out qui en a fait. Ca a beaucoup plus de poids et c'est inattaquable puisqu'il la suit 2 fois par mois. Le médecin du travail est intervenu 2 fois pour confirmer son arrêt mais le médecin spécialiste a clairement beaucoup plus de poids. Pas de généraliste effectivement, ça sert à rien sauf pour t'orienter vers un bon spécialiste.
On est allé jusqu'au supplice de reconduire l'arrêt maladie par tranche d'un mois, ce qui empêchait la boite d'avoir de la visibilité et de recruter quelqu'un à son poste. C'est allé jusqu'à menaces avec avocats et une enquête diligentée aux frais de la société par un cabinet externe sinon procès. Au final, ça va se finir avec l'obtention d'un bon golden parachute mais j'ai envie de dire que la société qui recrutait ma femme le méritait amplement.
Là tu décris très bien, avec beaucoup de précision et de justesse, des cas de figures que je ne connais que trop bien (j'ai travaillé quelques années en psychiatrie, des gens comme ta femme allaient parfois jusqu'à l'hospitalisation).
Citation:
à cause d'un connard de pervers narcissique allemand (les deux vont peut-être ensemble)
On échangeait bien, pourquoi tu viens m'insulter ?
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