Forum de FilmDeCulte

Sept histoires dystopiques, dans le cosmos et sur terre, autour du Loc-Nor, une pierre-esprit verte qui recèle le pouvoir de detruire la terre, voire même plus, et agit aussi comme un révélateur moral chez ceux qui la détiennent à travers les époques et les planètes. Malgré les cycles de destruction et de récréation qu'elle provoque, elle n'est jamais perdue : ou on la trouve, ou c'est elle qui vous trouve










http://www.heavymetalmagazinefanpage.com/movieshm.html

Dessin animé plutôt pour les adultes, produit par Ivan Reitman, réalisé par un des animateurs du Yellow Submarine, visuellement c'est vraiment une claque, certains sketch sont des merveilles de dessin. Le dessin anime s'inspire de l'univers de Metal Hurlant et de la revue américaine Heavy Metal, et la transcription en animation est très réussie. Comme son nom l'indique un grand soin a été apporté à la musique, classiques Heavy des années 80 (Blue Öyster Cult, forcément, Black Sabbath Nazareth et même Trust), mais aussi Stevie Nicks et Devo ainsi qu'une très belle partition originale d'Elemer Bernstein. C'est un OVNI qui fait la jonction entre l'esprit psychédélique et quelque chose de plus sombre lié au punk, où l'utopie se retourne en sous-culture plus cynique, et un hommage au B alors en train de disparaître. On est un peu entre Lovecraft et Liberatore,voire Jodorowski en moins mystique et plus trash. Les histoires ne sont malheureusement pas très élaborées, mais restent cohérentes et l'univers visuel est fascinant. Il y a une forme de mauvais esprit et d'humour, un erotisme à la fois potache et inquiet qui donnent une substance au film.
Ce n'est pas très connu mais hyper influent ; Verhoeven a dû y penser en faisant Total Recall ainsi que Marco Brambilla pour Demolition Man, voire Burton pour Beetlejuice. Les trucs avec des zombies dans un B17, cela vient de là, tout comme de façon plus inattendue l'idée d'Elon Musk d'envoyer sa Tesla roadster dans l'espace qui est un curieux et fétichiste hommage du film (mais en fait une trahison de l'esprit subversif et de l'inquiétude morale sous-jacents) qui commence par la fantastique rentrée d'un cosmonaute en Chevrolet terrestre Corvette 1 dans l'atmosphère terrestres. C'est même très inquiétant dans le chef du milliardaire vu l'aspect régressif et nihiliste avoué (mais pris par lui au premier degré par l'argent) du film, qui transforme là les hallucinations et dystopies collectives du passé en fantasme individuel.

A voir, mieux que the Wall d'Alan Parker par exemple.

Je suis tombé dessus parce que j'ai confondu Danny Glover et Roger Glover hier après les Tenenbaums, et me demandais qui avait animé le clip un peu mystérieux à la grenouille de Love is all.

Moebius et l'Incal sont explicitement convoqués, plus indirectement Valerian, mais sur un mode bis, sans le féminisme et le soucis écologique. C'est un peu l'inverse des Maitres du Temps de Laloux, pratiquement contemporain et présentant des points communs, dont le récit est plus riche et complexe moralement mais l'animation moins réussie.

Le moment où différents trucs de nerds genre une certaine idée de la fantasy et de la SF et le hard rock ont jump the shark comme c'est pas permis pour entrer de plein fouet dans la beauferie 80's la plus totale. Sammy Hagar, franchement...

En tout cas voilà ce que j'en avais pensé il y a vingt ans. Et j'avais retrouvé mes impressions dans l'épisode de South Park qui en traite.

J'ai d'excellents souvenirs du segment dans l'avion qui mérite amplement d'être qualifié de "lovecraftien", contrairement à 99% de ce qui est etiquetté ainsi.

A revoir, tiens.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Oui c'est un peu beauf mais de façon spéciale

Quand j'étais gamin il y avait une bibliothèque paroissiale, et j'avais emprunté un livre genre Gründ mais pas Gründ sur les moyens de transports, avec un beau camion americain sur la couverture. Je l'ouvre et paf une des photos est celle du dessin du réservoir d'une Harley Davidson custom où une femme à forte poitrine se fait violer au bord d'un lac de lave lunaire par un ange à tête de mort, et cela vient un peu de là, mais dans l'original c'est pratiquement une parodie des 12 Travaux d'Astérix.
C'est un peu un chaînon manquant entre Woody Allen, Fluide Glacial et le Death Metal norvégien.

Apparemment les segments sont directement basés sur des histoires publiées dans la revue Heavy Metal, en en suivant de près le style de dessin respectif. Une revue du monde d'avant le retour monopolistique des Marvel et les romans graphiques...
Mais le segment avec le B17 est original.
Il y aurait eu d'après Wikipedia un épisode coupé illustrant l'émergence du capitalisme et la seconde guerre mondiale avec une musique de Penderecki...

EDIT: on le trouve sur YouTube et il est super kubrickien, en rupture avec le reste du film

A force d'y repenser depuis tout à l'heure je me demande si je trouvais pas ça secrètement cool sous les couches de dédain.

Je m'interroge aussi sur les rapports possibles avec deux autres longs métrages d'animation : Watership Down et Lord of the Rings qui datent tous deux de 1978 et qui sont les premières adaptations de romans injustement qualifiés de "fantasy", surtout vu ce que ce genre évoque maintenant dans l'inconscient collectif.

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Ça a surtout inspiré Le 5e élément.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Un petit peu voire beaucoup en effet mais le segment en question est lui-même un pastiche de Taxi Driver, inversant les rapports homme-femmes du film, qui pompe aussi pas mal Metro Chatelet de Valérian....le jeu des influences et inspirations part dans beaucoup de directions

Un lien svp

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Tape "heavy metal 1981 neverwhere world" dans les vidéos de Google, il devrait apparaître dans les résultats.

Voilà comment je m'imagine Gontrand depuis la création de ce topic :

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Ça ce serait plutôt après la Ville des Pirates de Ruiz