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Confirmation que James Gunn c'est un film sympa puis un film moyen puis un film sympa puis...

J'avais trouvé Slither plutôt amusant dans son délire craspec mais Super à côté de la plaque, j'avais aimé le premier Guardians of the Galaxy et son space opera au second degré mais j'avais pas été convaincu par la suite, moins creuse mais moins fun, la formule devenant de plus en plus évidente.

Pour celui-ci, je n'avais aucun espoir mais les bons échos ont attisé ma curiosité et, à l'arrivée, c'est effectivement une petite surprise.

Si quelques blagues tombent à plat, le film gère franchement bien ses variations de tons, ne tombant jamais dans la gaudriole, avec notamment cette violence graphique qui paraît gratuite au début mais s'inscrit en réalité dans ce que le film raconte, dès son introduction, sur l'envers du décor donc du genre. The Suicide Squad c'est un peu l'histoire de comment les rats sauvent le navire.

Quand les "supers" sont des rebuts, ils sont sacrifiables à l'envi et ce coût est montré comme il se doit dans cette ouverture donc, et sa débâcle qui tourne en dérision la badassité supposée de ces figures tout en annonçant le programme dans une esthétique à des kilomètres de ce que Gunn faisait chez Marvel, en 1.85 surexposé, mais qui se permet toutefois des fulgurances pop avec Harley Quinn ou Polka Dot Man, illustrant la poésie des freaks.

Quand le rebut trouve un but, quand le rebut se rebelle, il devient un héros. Et pas n'importe lequel. Un héros qui n’œuvre pas pour le status quo des puissants, contrairement à beaucoup de super-héros. C'est assez basique mais le film parvient à tisser ce propos dans un film qui prend également à côté le parti des révolutionnaires, sans pour autant se leurrer sur la nature de ses personnages et de leurs actions. Ça reste des rats.

Il est dommage que le film accuse un ventre mou et s'étire inutilement sur 2h12 mais il reste plutôt sympathique, rendant attachants les protagonistes qui étaient en mousse chez Ayer, et plutôt réussi dans l'action, notamment dans un climax de kaiju eiga assez réjouissant. Et si la formule Gunn est toujours aussi ostentatoire, elle témoigne au moins d'une personnalité.

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Pareil, j'ai été surpris par rapport à ce que j'attendais, mais bon...

Le début m'a en tout cas séduit. La vitesse avec laquelle l'intrigue démarre, cette totale non-perte de temps, est hyper consciente d'elle-même, comme si le film nous disait "Vous avez vu l'autre Suicide Squad, vous avez compris, perdons pas de temps". La galerie de portraits est cool et Génial.

Par contre, le reste du film est davantage convenu. James Gunn applique sa recette en mode "Ode à l'amitié des misfits", faisant essentiellement trois (ou quatre ? Pas vu SUPER) fois d'affilée le même film. Je trouve que la sauce ne prend pas tout à fait, la faute à des personnages aux énergies trop similaires (sérieux, Elba, Kinnaman et Cena sont quasi sur le même registre) mais au moins on sent des efforts et puis un film qui prend son temps (trop long par contre...), pas une tambouille charcutée comme le Ayer.

Au final je trouve qu'il y a un effort auquel je ne m'attendais pas, mais ça reste étonnamment sans saveur. Rarement hilarant, travaillé mais longuet, pas hyper passionnant au niveau des persos, sous-intrigue sur les guerrieros dont on n'a que faire... Même le squale, un des atouts principaux du film, n'atteint jamais le niveau de culte envisagé par ses auteurs. Bref, c'est pas un crachat au visage mais c'est pas le kif du siècle.

Et notons au passage l'avatar ultime du syndrome "Le sous-titre français interrompu en plein milieu spoile qu'un personnage va mourir dans le plan".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je n'ai pas vu le film (et je pense ne jamais le voir), mais tu résumes super bien ce qui me dérange avec ce genre de projets. Le côté conscient de vouloir faire des trucs "culte", alors qu'un véritable culte naît toujours sans le savoir, avec le temps, etc.
C'est déjà ce qui m'a gêné dans les Gardiens de la Galaxie, tu sens tellement les mecs fiers de chaque blague, de chaque détournement (au final super attendus), de leurs persos d'arbre et de raton-laveur à la noix... Fatiguant.

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Netflix les gars, Netflix.

Bonne surprise, je comptais même pas le voir et finalement je regrette pas j'ai passé un "bon moment". Le film trouve le ton juste entre ironie mordante (cette intro géniale qui fait table rase de la daube de Ayer), violence R bien graphique et film de super héros un peu plus convenu. Malgré les 2h12 je me suis pas vraiment emmerdé même si au final je regrette que les scènes d'action ne soient pas un peu plus abusées, à part le climax très sympa surtout grâce à son monstre bien cool.
Les persos auraient pu être plus originaux dans leurs pouvoirs (John Cena et Kinamman sont nul à chier) et le requin est très décevant en mode remake de Groot et clairement le film est pas hilarant dans l'humour. Mais j'ai aimé l'approche un peu frontale et cash du film avec des persos qui meurent en plein milieu de manière assez inattendue et pas de bullshit à base de "non en fait il était pas mort". J'aime bien les petits détails de mise en scène comme les espèces de titres de chapitre qui apparaissent dans le décor ou les quelques touches pop (les fleurs derrière Harley Quinn). La métaphore du rat est un peu lourdingue mais ça fonctionne bien aussi.
Pas grand chose d'autre à en dire mais vraiment ça faisait longtemps que j'avais pas cette impression de voir plus un "vrai film" qu'un produit devant un film de super héros.

4/6

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CroqAnimement votre

Ultra chiant ça en effet.

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CroqAnimement votre

Faites comme moi, allez le voir en VF

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

En lisant certaines critiques presse et spectateurs je m'attendais presque à une sorte de film d'auteur déjanté et provocant, mais à la vision quelle douche froide, l'ensemble m'a paru lourd, artificiel, mou, et particulièrement calibré dans tous ses éléments, comme un vaste produit sans grande saveur.

James Gunn a pour lui des échos stylistiques, avec des renvois de scènes en scènes, une rigueur dans le déroulé du film, des plans travaillés, des caractérisations et des personnages vaguement originaux. Mais tout est vraiment trop planifié et programmatique dans ce spectacle, c'est un film de super-héros pas plus malin et qui n'a rien de plus à dire ou à montrer que les grosses machines Avengers, qui parsème juste sa tambouille de quelques épices quelconques (d'ailleurs les films Troma sont aussi trop souvent programmatiques, à part quelques petites perles dans les productions du studio). Par exemple l'île de Malte de fiction est nommée Corto Maltese - littéralement petit maltais, en référence au personnage d'Hugo Pratt, comment je m'en fous...

Les arcs et les traitements des personnages de ce Suicide Squad sont hyper-plats - sans déconner la scène du dialogue entre Bloodsport et sa fille au parloir de la prison est en dessous de la dignité qu'on peut attendre de n'importe quelle fiction. Margot Robbie fait une Harley Quinn très convaincante, c'est sa meilleure incarnation dans ce film ok, mais même là on est quand même bien loin de la folie annoncée.

On peut trouver le thème des rats liant tout le film pertinent, ou juste un cache-misère.

Le premier Deadpool était plus frais (dans son humour lourdingue combiné à la violence graphique), et ça me ferait même réviser mon appréciation des films de Snyder - que je trouvais pourtant pas terrible, surtout les deux derniers. Au moins l'ouverture du Snyder's cut avec le cri de Superman, plus inventif et authentique que n'importe quel plan de ce film - le plan de baston dans le reflet du casque de Peacemaker, trop démonstratif. D'ailleurs vraiment trop de plans iconiques des équipes de "super-vilains" sur fond de bannière étoilée, dans un bain de lumière blanche sous la pluie, etc. (on voit qu'ils sont dotés de nouvelles caméras RED avec des propriétés un peu différentes de captation de la lumière, et qui rétablissent le flou des grandes ouvertures des focales après l'hyper-captation de tous les détails du champ des précédentes IMAX, flous un peu trop à l'œuvre dans le Army of The Dead de Snyder d'ailleurs) qui ne valent que pour les trailers.

C'est forcément meilleur que le Ayer, faut voir aussi de quel navet on part. Je déconseille.

Pas que ça rende le truc plus passionnant mais je crois que ça vient des Miller. Hommage d'un auteur de BD à un autre.

Ah ok oui je lis que le lieu est inventé dans le Dark Knight Returns de Frank Miller, m'en souvenait pas pourtant je l'ai lu. Et même qu'il y a déjà une référence dans le Batman de Burton. C'est quand même maladroit dans le rapport à la langue. Ca fait nettement plus Amérique du sud que Malte, d'ailleurs pour ce film ils ont tourné au Panama.

Petit plaisir coupable pour ma part.

J'ai été assez étonné par la prédominance des scènes sanglantes, mais pas étonné. Après des séries animés comme Invincible, il était temps que les pouvoirs des supers héros soient un peu plus efficace. L'ironie sous jacente de tout le film est assez sympathique et les scènes d'action sont bien menées par un James Gunn qui se réapproprie le thème. Après la semi purge du premier, ce second volet permet de booster ce thème. Et j'ai beaucoup aimé le traitement de Harley Quinn qui sort de la femme objet avec ses tenues ultra courtes du premier volet. Le personnage réussi à avoir une scène de sexe sans devenir un objet sexuel, au contraire, elle est largement plus indépendante que le reste de la team. Une mention spéciale pour le boss final avec une fin assez pathétique, le retournement des héros pourraient presque être traité en mode The Autorities lors de prochain volet.

Pour moi, 4/6