Forum de FilmDeCulte

Orphée est une pop-star adulée. Lorsque sa compagne Eurydice meurt subitement, il tente de la rejoindre dans l'au-delà. Un mystérieux personnage va lui proposer un bien étrange contrat.

Putain, c'est absolument affreux. Francis Huster demeure à mes yeux le plus grand mystère du cinéma français, tant je l'ai absolument toujours trouvé catastrophique (à part peut-être dans Tout ça pour ça), tant il est ici responsable de 90% du statut de nanar intersidérale de ce film, absolument jamais crédible (foirer à ce point toutes ses scènes sans exception, c'est prodigieux), les 10% restant incombant à Demy qui fait ce qu'il peut, c'est à dire pas grand chose, avec son budget malingre, et ses douze figurants cadrés serrés pour nous faire croire qu'on est à Bercy. Honnêtement, même avec plus d'argent, je crois que c'était foutu, que les chansons écrite par Demy et Legrand ne sont jamais crédibles, que jamais une "pop star" ne chanterait de telles merdes qui te restent dans la tête, et ne remplirait Bercy avec, tant c'est immonde, tant c'est du niveau de "le bonheur c'est mieux que la vie". Et passons charitablement sur l'actrice principale, que n'importe quel homme normalement constitué aurait laissé pourrir en enfer tant cette connasse semble insupportable au quotidien, les dialogues qu'elle récite phonétiquement n'aidant pas. En vingt-quatre heures, j'aurai donc vu le meilleur et le pire film de l'année ( à égalité avec le Sinbad de Lou Ferrigno - encore, je crois que je préfère ce dernier).
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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Un cauchemar de cinéma, un authentique nanar.
Et en même temps c'est tellement innocent et décalé par rapport à son époque (tout en essayant d'être en plein dedans) que ça en est pathétique et touchant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui j'ai beau être fan de Demy je n'ai jamais pu aimer ce film, je pense qu'il a été dépassé par Huster en totale roue libre ici comme dans Le Faucon à la même époque (un chef-d'oeuvre, c'est en bluray en plus jetez-vous dessus !) ou son Charlie Spencer (plus un seul souvenir sauf que c'était aussi complètement nawak), en même temps les films de Demy c'est toujours sur le fil, logique que quelques uns un peu foirés sombrent dans le ridicule, mais si vous voulez du bon Demy vous avez les films jumeaux / suites spirituelles des Parapluies et des Demoiselles, à savoir bien sûr Une Chambre en Ville et 3 Places pour le 26, comme quoi dans les années 80 il a encore fait de très bons films, dans des versions encore plus noires, témoin cette scène magnifique au début d'Une Chambre... où il rejoue le couple idéal des Parapluies à la sortie du travail, sauf que là tout est faussé : les grèves sont partout, la politique (!) aussi (voir les affiches de la SFIO derrière eux qui remplacent les dessins joyeux des Parapluies) et même le couple est sujet à caution (en fait Berry est avec elle juste comme ça, ce qu'on comprend vers la fin de la séquence quand elle lui parle mariage) et tout le film est à l'avenant, épuisant car tellement nihiliste, et évidemment passionnant car c'est Michel Colombier à la musique, moins de "tubes" que chez Legrand mais c'est tout aussi beau, bref un chef-d'oeuvre à voir absolument si vous aimez Demy...

La BA (les choeurs sur les ouvriers, magique !) :

https://www.youtube.com/watch?v=1PHLwqzvO1QL

La scène d'ouverture :

https://www.youtube.com/watch?v=0inI5DWHOa8

Mon pauvre, va voir nos message en section top Demy

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C'est effectivement assez catastrophique... Le choix de faire une adaptation du mythe d'Orphée est assez audacieuse mais Demy se plante complètement, c'est triste.



Mouais. Huster est catastrophique mais lui imputer la quasi intégralité du plantage me semble assez injuste. Y'a quand même un paquet de trucs interdits, comme le retour à la surface d'Orphée et Eurydice, mis en scène n'importe comment, ou encore

et également

le tout accompagné de dialogues complètement cons. Et quand en plus c'est (mal) récité par Huster qui porte un bandana rouge, c'est ultra ringard, une sorte de mix entre Hélène et les garçons et Cas de divorce (la rencontre avec Claude Perséphone -pourquoi avoir ajouter ce prénom?- dans le bar ).

Au delà de ça, le fait d'introduire les triangle amoureux aurait pu être pas mal mal encore une fois c'est fait par-dessus la jambe, avec en apothéose ce baiser entre orphée et Calaïs qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Bref l'ensemble est tellement fait n'importe comment, sans enjeu, avec des personnages capricieux et jamais attachants, sans introduire des thèmes de sociétés de l'époque comme Demy avait su le faire dans les Parapluies de Cherbourg et les Demoiselles de Rochefort, que le résultat final est malheureusement sans appel.

J'ai cru comprendre que Demy a eu des gros problèmes de budget pendant le tournage, l'obligeant à revoir pas mal de ses ambitions à la baisse au jour le jour avec un prod qui a pas arrêté de le faire chier. Huster lui a été imposé par exemple. Il a failli arrêter le cinéma après ça.

Cela dit, je pense qu'il aurait dû s'adapter en changeant complètement son projet initial, et faire un film sur un chanteur ringard pour midinette plutôt que ce truc involontairement ridicule (Michel Legrand est complètement à l'ouest ici). Je ne sauve que Jean Marais, impérial, même si sa présence en guise de filiation avec le chef-d'œuvre de Cocteau enfonce encore plus Parking dans les méandres de sa naserie...

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N'écoutez pas Film Freak

La chronique de Nanarland est savoureuse, comme d'habitude j'ai envie de dire : https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-gnangnan/musical/parking.html

Là où ça fait encore plus mal c'est que la même année Agnès Varda tournait son chef-d’œuvre avec une superbe musique de Joanna Bruzdowicz, pendant que son mari utilisait un collier de chien clignotant en guise de bandana post-moderne

lol. On imagine les dîners à la maison à la fin des journées de tournage.

- Sandrine a tout donné, c'était brut et vrai.
- mOi j'Ai PeInT jEAn mAraIs eN bLeU

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Première fois que Gontrand me fait rire. Champagne.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Varda a fait un chef-d'oeuvre ?...

Le bonheur

Je pense qu’il parlait de Sans toit ni loi.

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N'empêche je pense que Parking est un projet plus personnel pour Demy que le Sans toit ni loi de Varda. Et je le trouve plus intéressant dans sa noirceur que des trucs un peu paresseux comme "L'évènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune"



Y'a deux chansons pas mal (mais elles sont bousillées par l'interprétation de Huster). Sinon la musique, enfin le thème principal, est assez beau