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MessagePosté: 24 Juin 2020, 09:42 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
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Film sorti sur Amazon Prime US mais pas sur le français alors qu'aucune date de sortie n'est prévue. Ça sent le film qui sortira dans un an en VOD ou que sais-je.

Le début m'a fait craindre le film un peu trop sagement rentrer dans la case très actuelle de la nostalgiasploitation avec son titre et sa gueule d'épisode de La Quatrième Dimension. Surtout que le film s'ouvre littéralement par un plan (très beau par ailleurs) sur une télé qui semble diffuser un vieil épisode de série télé en noir et blanc. Un travelling avant nous fait rentrer dans l'écran et nous plonge dans le film (en couleurs). Cette petite préciosité gratuite (à quelques reprises le film retrouve très brièvement cette esthétique de série télé N&B avec distorsion de l'écran mais ça n'a aucun "sens", aucun payoff) m'a un peu agacé et le film aurait très bien pu s'en passer, cependant le film est suffisamment réussi par ailleurs pour que ça ne gêne pas plus que ça même si on reste dans cette science-fiction paranoïaque des années 50 obsédée par les Russes et par une probable invasion.

La première séquence est très impressionnante. Impressionnante dans l'écriture et dans la mise en scène alors que sur le papier c'est d'une simplicité confondante. Un jeune homme qui apporte un magnétophone au gymnase local pour qu'y soit enregistré les commentaires du gros match de basket qui va opposer les deux équipes universitaires du coin. C'est un plan séquence assez renversant par son foisonnement de personnages, par l'écriture de ses dialogues hyper riches (on pense à du Sorkin) où en une poignée de minute étourdissante, toute une communauté est présentée, avec ses codes, son folklore (l'importance du sport local), ses anecdotes (génial détail du hamster qui a mordu les fils électriques) etc... C'est vraiment fort, une espèce de tour de force qui impose d'emblée le film loin au-dessus du tout venant de la série B qu'il semblait être.

La suite va rapidement confirmer cette impression. S'installant dans un minimalisme totalement assumé le film va organiser un récit limpide mais d'une rare puissance avec trois fois rien. Une petite station de radio, un tableau de standard téléphonique avec les câbles qu'il faut brancher pour relier les interlocuteurs (génial fascination pour cette espèce de manipulation magique de câbles) et c'est presque tout. D'un étrange bruit entendu par un personnage va se dérouler une série de réctis dans le récit que le film assume totalement. Par deux fois le film littéralement s'arrête pour qu'on nous raconte oralement une autre histoire (évidemment liée à l'histoire principale). C'est hyper osée et ce qui est fort c'est cette manière de l'avoir assumé dans la mise en scène, dans ses plans fixes longs et ces voix, on ne cherche pas à meubler, on ne cherche pas à divertir, on nous raconte une histoire et on va l'écouter. Ces deux séquences portées (par d'excellentes prestations) fonctionnent un peu comme la proposition du film. Des récits dans le récit dans une narration qui prend un plaisir fou à nous faire partager ce ravissement absolu et primaire d'être embarqué dans l'oralité d'une voix qui nous raconte quelque chose.

Pour contrebalancer ça, le film se permet des accélérations dingues, qui vont renforcer cette première séquence, cette idée d'une communauté présentée comme une boule à neige coupée du monde. A ce titre le plan sans doute le plus show off du film est brillant et laisse un peu sur le cul que ce soit techniquement ou par ce qu'il raconte
, c'est une espèce de plan-séquence hyper rapide qui sort d'un bâtiment, qui voyage dans toute la ville pour aller dans un autre bâtiment. Parfaite métaphore de la communication téléphonique, de la communication tout court qui dessine soudain une véritable topographie.
C'est renversant. Un autre moment assez dingue c'est cette manière de créer des liens entre les maisons (la fille récupère un enfant dans une maison sort par la porte arrière et rentre dans une autre maison). Tout cela donne vraiment l'impression très forte d'un territoire, d'un décor et d'une communauté qui existe vraiment où tout le monde ou presque se connaît.

Tout cela mène à une fin que j'ai trouvé splendide, qui m'a mis les larmes aux yeux. La mise en scène d'une économie absolument magistrale parvient à une vraie sidération.
Il y a un plan qui m'a foutu les frissons tellement je l'ai trouvé sublime. Un plan digne de Spielberg. Le couple regarde au loin la navette. Soudain ils sont recouverts d'ombre, on pense que derrière eux un alien arrive mais non, la caméra panote vers le haut et c'est un autre vaisseau. La sidération est totale, on est avec eux dans cette découverte. Et tout ce qui suit est du même niveau, c'est quelques plans à peine et pourtant c'est bouleversant (ce plan sur le magnétophone seul sur un tas de cendres).
Surtout que le film développe aussi en filigrane un vrai romantisme adolescent, très réussi, très subtil. Musique dingue aussi, parfaite. Autre chose, le film se passe totalement de nuit et pourtant n'est jamais trop sombre ou mal éclairé. Une vraie leçon de photo. A ce titre, vrai regret de ne pas l'avoir vu en salles.

Bref, incroyable premier film, sorti de nulle part et qui ne souffre d'aucune fausse note, d'aucun moment un peu en dessous qui trahirait sa jeunesse ou son manque de maturité (allez il y a vers la fin quelques points de montage que j'ai trouvé un peu inutilement hachés pour signifier le chaos). Patterson est à ranger direct à côté de Aster et de Eggers dans la catégorie petits génies du cinéma de genre US, définitivement ce que le cinéma américain a de plus excitant actuellement.

5/6

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MessagePosté: 04 Juil 2020, 23:36 
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The Guilty meets Rencontre du 3ème type, je ne partage pas du tout l'avis enthousiaste d'Art Core. J'ai trouvé le scénario anémique et la mise en scène boursouflée, ce qui est probablement lié. La longue séquence d'intro dont parle Art Core, longue déambulation à la steady-cam, qui arpente l'intérieur d'un gymnase, passe par le local technique puis ressort sur le parking accompagnant les deux personnages principaux interviewant les familles qui arrivent pour venir voir le match est totalement inutile. Le film commencerait 15 minutes plus tard une fois que Fay a pris ses fonctions de standardiste et Everett les commandes de son émission de radio ce serait exactement pareil, il n'y a pas une ligne de dialogue prononcée pendant cette séquence qui relève d'un quelconque intérêt pour la suite du film. 15 premières minutes d'une gratuité totale, où l'on fait joujou avec son matériel, j'hésite entre le fait que Patterson avait peur de ne faire qu'un film de 1h15 ou que son but était avant tout de nous démontrer ses époustouflantes capacités techniques.

Passé cet intro (que j'ai au final trouvé plus chiante que magistrale), le film se resserre sur ses deux personnages principaux, pour ce qu'il a de meilleur. Les aller-retour entre la station de radio et le standard téléphonique est effectivement ce que le film a de meilleur à proposer, même si au fur et à mesure qu'il avance on se rend compte du caractère totalement cadenassé du scénario, tout entier déroulé pour que puisse advenir la séquence finale
Celle ou Everett, Fay et le bébé seront emmenés par les ET. Mais pour y arriver encore faut-il qu'ils aient récupéré ce bébé. Donc 1/ En poste au standard Fay appelle se sœur pour lui demander si elle a entendu le son bizarre qu'elle même a entendue à la radio, appel qui s’interrompt brusquement et inquiète Fay 2/ Elle passe plus tard (entre une course à la station de radio et une autre à la bibliothèque) dans la maison de cette soeur. On y apprend qu'elle y faisait du baby-sitting, elle a disparue mais le bébé est là, Fay l'emporte pour ne pas le laisser seul (plus tard lors d'un autre coup de fil sa soeur lui dira qu'elle était monté sur le toit avec son petit ami pour voir les soucoupes volantes, au final on ne comprend absolument pas pourquoi elle n'est pas redescendu mais peu importe le bébé est maintenant dans les bras de Fay) 3/ On passe dans une nouvelle maison, où il y a une amie de Fay. Je ne me souviens déjà plus ce que Fay y est venu faire, mais elle ne lâche surtout pas le bébé, contre toute logique 4/ On arrive chez la grand-mère qui nous raconte l'histoire de son enfant de 4 ans kidnappé par les ET 5/ Les 3 embarque dans une voiture pour aller voir les soucoupes, décident de sortir et courir à travers champs (ce qui n'a une nouvelle fois aucun sens) pour tomber nez à nez avec les ET.


Je n'ai au final pas du tout trouvé cela original, trop déterministe dans son écriture et inutilement tape à l’œil dans sa réalisation.

2/6


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MessagePosté: 05 Juil 2020, 01:34 
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Bon ça donnait envie maintenant encore plus vu que je veux trancher. Regarde Arythmia avec ta meuf russe. C'est mainstream et bien fait je serais curieux d'avoir ton avis.


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MessagePosté: 06 Juil 2020, 09:27 
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Lohmann, je conçois parfaitement qu'on puisse ne pas aimer ce film mais là ta critique c'est de l'explication de scénario, c'est peu intéressant et pertinent. Quant aux 15 premières minutes, je les trouve au contraire fondamentale, elles sont le programme du film (cartographie d'une communauté).

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MessagePosté: 06 Juil 2020, 10:13 
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Art Core a écrit:
Lohmann, je conçois parfaitement qu'on puisse ne pas aimer ce film mais là ta critique c'est de l'explication de scénario, c'est peu intéressant et pertinent.
J'ai essayé de démontrer le caractère excessivement déterministe du scénario qui n'a pour seul but que de rendre possible sa scène finale, ce qui est tout de même assez problématique. Je n'ai pas grand chose à dire de plus sur la mise en scène que je la trouve boursouflée, beaucoup d'effets de manche que je trouve inutile, j'aurai également pu rebondir sur l'un des bémols que tu mentionnes, ses aller-retour entre petite lucarne (qui fait passer le film pour un épisode d'une série des années 60) et le film lui-même, qui a la prétention de créer une boucle temporelle fermée (ce que renforce la discussion entre Fay et Everett où elle dresse la liste des inventions qui seront disponible dans le futur - conduite autonome, smartphone et Hyperloop) mais ne va finalement nul part et se limite à une coquetterie esthétique supplémentaire.

Art Core a écrit:
Quant aux 15 premières minutes, je les trouve au contraire fondamentale, elles sont le programme du film (cartographie d'une communauté).
Vraiment? Si c'est le programme du film c'est encore pire, je trouve cet aspect du film absolument nul, si voir deux équipes jouer aux baskets et des familles arriver en voiture pour voir le match c'est faire une cartographie d'une communauté c'est plus que mince.


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MessagePosté: 06 Juil 2020, 11:33 
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Lohmann a écrit:
Vraiment? Si c'est le programme du film c'est encore pire, je trouve cet aspect du film absolument nul, si voir deux équipes jouer aux baskets et des familles arriver en voiture pour voir le match c'est faire une cartographie d'une communauté c'est plus que mince.


Pour moi c'est pourtant là que réside le cœur du film. Tout le film est autant un film de SF que la mythologie d'un territoire, d'une ville des Etats-Unis coupée du monde à cette époque où les communications étaient limitées au téléphone. C'est pour ça aussi que toutes les discussions sur les inventions ça me paraît totalement logique comme le fantasme d'autre chose, de l'ailleurs. La cohérence de ce petit film est ce qui le rend si réussi pour moi. Il est parfaitement "rond" comme une boule à neige avec cette petite ville qui semble sous un dome de verre.

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MessagePosté: 09 Juil 2020, 21:38 
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Plutôt dans la team Art Core qui, comme d'habitude, met le doigt sur plein de choses que j'ai pensé. Cette intro, leçon de mise en scène - ces dialogues sorkiniens, presque gavants d'ailleurs à force - la topographie de cette petite ville - ce contraste entre le ici et le ailleurs - cette fétichisation de l'analogique - cette contraction du temps sur les moments speed et cette dilatation lorsque le film ose l'oralité à outrance.

Le fait d'assumer le caractère Twilight Zone du récit est sympa car à la limite ça va tellement loin dans la référence que ça nous désarme, on ne peut presque pas reprocher au film de canaliser cet univers. Par contre j'ai eu plus de mal avec les quelques allers-retours dans la version n&b de "l'épisode", d'autant plus que je n'ai pas trouvé la reproduction de la mise en scène TV de l'époque très réussie.

Concernant la fin:
Le film est tellement poseur qu'on se dit pendant un long moment "Bon bah on va rien voir". Et pourtant à la fin on voit. Et on voit même très bien. La réf spielbergienne est même presque trop assumée avec ce vaisseau qui évoque trop celui de CE3K (d'ailleurs marrant le nom de la radio, WOTW: "War of the Worlds").
Bref, lorsque le film change de registre en se faisant subitement généreux, bizarrement ça n'a pas marché sur moi. Pourtant en général j'aime bien quand les films arty nous surprennent en osant MONTRER. Mais ici je trouve que ça fonctionnait moyennement. Le pacte stylistique/tonal est rompu mais on ne gagne rien en échange car pour moi l'émotion n'était pas au rendez-vous. On a droit aux plans spielbergiens mais sans vraie magie, sans que ça nous touche. Sans doute parce qu'au final je m'en fiche de ces persos, qui sont avant tout des intermédiaires, des oreilles pour entendre d'autres voix. Leur vécu m'importe peu et du coup la fin ne m'évoque rien. Dommage.

Et sinon, vous avez remarqué que le nom du réal n'apparaît jamais ?

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MessagePosté: 10 Juil 2020, 06:14 
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MessagePosté: 10 Juil 2020, 07:50 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
pendant un long moment "Bon bah on va rien voir". Et pourtant à la fin on voit. Et on voit même très bien.


On voit surtout qu'il n'y avait rigoureusement rien à voir, à la fin du film. D'où le fait qu'on puisse avoir l"impression qu'on aurait très bien pu s'abstenir de le voir.


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MessagePosté: 14 Juil 2020, 03:40 
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Art core a tout dit. J'aimerais bien voir des premiers films aussi ambitieux sur le plan de la mise en scène et où on a déjà l'impression que le cinéaste a créé et maitrise son propre et riche langage cinématograohique.

Paradoxalement je comprends tout à fait les avis de Loh et Scie.

Lohmann a écrit:
J'ai essayé de démontrer le caractère excessivement déterministe du scénario qui n'a pour seul but que de rendre possible sa scène finale, ce qui est tout de même assez problématique.

Là où je te rejoins, c'est que la fin est finalement assez basique et convenue par rapport à tout ce qui précède. Pas que ce soit nul, à mon sens, mais ça dénote avec la virtuosité montrée jusqu'à présent.




Lohmann a écrit:

Je n'ai pas grand chose à dire de plus sur la mise en scène que je la trouve boursouflée, beaucoup d'effets de manche que je trouve inutile, j'aurai également pu rebondir sur l'un des bémols que tu mentionnes, ses aller-retour entre petite lucarne (qui fait passer le film pour un épisode d'une série des années 60) et le film lui-même, qui a la prétention de créer une boucle temporelle fermée
Je kiffe tous ces partis pris. Après je comprends que ce style très "formaliste" ait ses partisans (dont moi) et ses détracteurs qui le détestent. Au moins ce n'est pas quelconque, on peut détester ou adorer mais Patterson a du style.

Un peu moins à fond que Art à cause de cette fin mais ébloui par ce réalisateur. L'impression de découvrir un futur énorme talent, c'est quand-même un premier film fort marquant et voir ce qu'arrive à faire Patterson avec un budget albanais me laisse songeur et ne laisse augurer que du bon pour la suite. J'adore l'équilibre qu'il trouve entre ces dialogues, moteurs de l'action, et cette caméra mouvante et virtuose. Plus que Sorkin, je pense à Tarantino. Attention les styles des deux cinéastes sont extremêment différents et je sais que cette comparaison est casse-gueule mais c'est vraiment la place qu'à la parole dans le film de Patterson qui m'y fait penser. Bref, gros talent à suivre et premier film coup de maitre.

4,5/6


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MessagePosté: 15 Juil 2020, 08:40 
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Vu il y a quelques jours et énormément aimé. J'y ai retrouvé à peu près tout ce que je n'aime pas chez Villeneuve, mais tourné d'une manière où ça passe très bien. Très curieux de ce que le bonhomme fera par la suite.


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MessagePosté: 15 Juil 2020, 08:42 
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PabloPerspicasso a écrit:
J'y ai retrouvé à peu près tout ce que je n'aime pas chez Villeneuve.
Développe


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MessagePosté: 15 Juil 2020, 08:58 
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Abyssin a écrit:
PabloPerspicasso a écrit:
J'y ai retrouvé à peu près tout ce que je n'aime pas chez Villeneuve.
Développe


La lenteur et la vacuité, le côté mystère qui ne me mène un peu nulle part, le tout masqué par une esthétique carte postale.


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MessagePosté: 17 Sep 2020, 12:57 
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J'ai trouvé ça brillant. Les acteurs, la photo, la mise en scène, la musique, tout est parfaitement imbriqué et le film passe tout seul.
Art Core l'a bien dit, le film trouve un équilibre parfait entre les plans séquences d'exposition, les gros plans sur les visages qui posent un rythme plus lent (les 2 scènes "d'histoire" sont magnifiques) et ces scènes plus rapides, où le montage et la musique s'accélèrent pour suivre la cadence.
Et la fin est magnifique.

5/6

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MessagePosté: 22 Oct 2020, 11:50 
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Le film témoigne d'une mise en scène étonnante, tant dans son originalité que son assurance, avec effectivement cette alternance entre plans-séquences mobiles, longs gros plans quasi-fixes, montage soudain super cut sur une action, et l'écriture de la première moitié est engageante - j'ai aussi pensé à Sorkin pour le walk-and-talk, le flot continu de paroles et la nature joueuse du perso d'Everett - avec ses persos plutôt attachants (pour moi, c'est à ça que sert cette intro, Lohmann, elle me rend Everett sympathique et charismatique et Fay mimi).

Toutefois, j'en ressors quand même avec une impression de "c'est tout?".

Le récit joue sur un mystère qui n'en est un pour personne, avec ces témoignages qu'on a entendu mille fois dans mille films, et dont je n'ai cessé d'espérer qu'il débouche sur autre chose que ce final mignon mais attendu (qui m'a rappelé celui de Monsters, sauf qu'ici au moins le trajet n'est pas CHIANT). Il m'a paru l'espace d'un instant que ça allait ouvrir sur autre chose, quand le premier témoin s'avère être noir et dit que c'est pourquoi on ne l'écoute pas, puis en fait c'était juste là comme ça.

Au vu de la réputation du film, la déception est indéniable.

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