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MessagePosté: 04 Juil 2018, 21:31 
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Robot in Disguise
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Voilà encore un film qui mériterait une nomination en Meilleure photo qu'il n'aura pas car il s'est planté au box-office. Bon, esthétiquement le film est sublime, d'une richesse folle: à plats de couleurs, couleurs primaires, décors de garages giscardiens un peu dégueu, grain de l'image, rêveries porno cheap, impers luisants à la MATRIX... C'est un festival et c'est génial.

Thématiquement, c'est là aussi très touffu, plein de références: du Argento, du DePalma, du porno gay, des cinéastes français plus poseys de l'époque... On sent que Gonzalez est un vrai fétichiste qui convoque tout, des films polissons de Jean-François Davy à Jacques Nolot, en passant par le giallo et tout le reste.

Problème: dans cette quête effrénée du pastiche, le film fait des choix de direction d'acteur quelque peu déroutants qui résultent en un jeu souvent rétro, un peu ringard. Couplé avec une histoire d'amour distante et stérile, on ne peut pas dire que l'émotion pointe vraiment.

Au final, dans la deuxième partie, on avance à travers le film de kif en kif, essayant de survoler une histoire dont on se fiche un peu et une love story qui ne nous émeut pas.

Le générique de fin est pas mal (sus aux gens qui sont partis dès les premiers panneaux) mais j'aurais aimé que ça se termine sur le bisou, TITANIC-style.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 05 Juil 2018, 00:03 
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Tu veux dire Hustler White style.

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MessagePosté: 05 Juil 2018, 08:36 
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Robot in Disguise
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Mon Bruce LaBruce...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 05 Juil 2018, 08:42 
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Le dernier Bruce LaBruce a l'air d'ailleurs sympa au passage.


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MessagePosté: 11 Juil 2018, 00:02 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Bon, esthétiquement le film est sublime, d'une richesse folle: à plats de couleurs, couleurs primaires, décors de garages giscardiens un peu dégueu, grain de l'image, rêveries porno cheap, impers luisants à la MATRIX... C'est un festival et c'est génial.

Thématiquement, c'est là aussi très touffu, plein de références: du Argento, du DePalma, du porno gay, des cinéastes français plus poseys de l'époque... On sent que Gonzalez est un vrai fétichiste qui convoque tout, des films polissons de Jean-François Davy à Jacques Nolot, en passant par le giallo et tout le reste.

Pareil. L'univers du film et sa mise en image, de la direction artistique à la direction de la photo, a quelque chose d'enivrant et tout ce qui touche au tueur, son look, son arme, ses meurtres, ses motivations, est fort et même touchant...mais le reste...

Citation:
Problème: dans cette quête effrénée du pastiche, le film fait des choix de direction d'acteur quelque peu déroutants qui résultent en un jeu souvent rétro, un peu ringard. Couplé avec une histoire d'amour distante et stérile, on ne peut pas dire que l'émotion pointe vraiment.

Voilà, la direction d'acteurs, c'est pas ça. Que les jeunes gays inconnus qui jouent des acteurs de pornos gay cheap soient mauvais, à la limite, ça cadre...que Paradis soit exécrable et que Moran nique tout avec son accent ou que Gonzalez prenne Mandico parce que c'est son pote (wahlala ce look et cette gueule), c'est moins acceptable. Maury fait du Maury, comme d'hab.

Faut dire qu'ils ne sont pas aidés par des dialogues qui redéfinissent l'expression "trop écrits". C'est indébitable donc à entendre c'est pas possible.

Et effectivement, tout ce qui concerne l'histoire d'amour de Paradis et Moran tombe par conséquent complètement à plat.

Citation:
Le générique de fin est pas mal (sus aux gens qui sont partis dès les premiers panneaux) mais j'aurais aimé que ça se termine sur le bisou, TITANIC-style.

Nan c'est cette extinction graduée qui tue.

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MessagePosté: 14 Juil 2018, 15:24 
Deux films en un. L'un donne dans le cinéma le cinéma abstrait référentiel et fétichiste (façon Cattet - Forzani, avec de Palma et Friedkin à la place d'Argento), avec un dispositif perpétuellement dans l'exposition. L'autre à la Guiraudie façon "Inconnu du Lac", plus narratif, plus "classique", plus politique aussi (l'enjeu est de lier tout le monde, même l'apparemment monstrueux , que son histoire, humaine, peut sauver, dans un même rapport commun à la fois sexuel et social, ouvert et inclusif mais réglé par une police) où la franchise politique impose au contraire le refus des scènes d'exposition. L'originalité du film est que la première veine,abstraite et nostalgique, est placée en surface, tandis que le versant réaliste et narratif fonctionne quant à lui comme un sous-texte, trahi par des motifs. La mayonnaise ne prend pas toujours bien, le film est un peu trop programmatique, mais il y a des trouées ménagées dans le dispositif qui lui donnent un certain charme, honnête et parfois touchant.
Le film aurait peut-être gagné à utiliser la même forme tout en étant situé dans le présent.

Les acteurs sont bons. Bien aimé Kate Moran ainsi que les films dans le film. Belle scène où Vanessa Paradis entre dans la soirée, rien que pour voir son ex, anonyme et vaincue, fatiguée de la société du spectacle, mais défendue par le film.

De manière inattendue, cela m'a beaucoup rappelé the Phantom Thread. Même manière de raconter de façon désincarnée une passion à la fois dévorante et calculée, même figure de l'artiste comme démiurge tyrannique, mais en même temps affaibli par son sens inné du juste (le "bon" sens moral devient finalement un secret et le rappel d'une sorte de finitude commune à une oeuvre et à son créateur) et même recontextualisation de ces topos dans un passé récent mais achevé.

3.5 (peut-être 4)/6


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MessagePosté: 14 Nov 2018, 11:02 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'ai trouvé ça hyper décevant en regard du premier film de Gonzalez. En fait tous les ingrédients étaient déjà dans son premier film et parvenaient à y trouver une vraie singularité là où je n'ai vu qu'une oeuvre de copisme fade dans Un couteau dans le coeur. Parce que c'est vraiment du Argento/De Palma/Friedkin (de Cruising) illustré sans que le film parvienne vraiment à trouver sa voix. Impression d'un film inutile qui existe déjà ailleurs en beaucoup mieux. On retrouve bien le romantisme total de Gonzalez aussi naïf que touchant, le problème c'est que la romance principale entre Paradis et Moran est nulle à chier. Et comme les acteurs en font des caisses en mode caricature (Maury que j'aime beaucoup notamment) on a quand même du mal à prendre tout ça au sérieux.
Reste quelques belles idées (Paradis qui gratte la peloche), de beaux plans, de touches d'humour réussies (le gros qui suce) aussi mais blindé de moments nuls (le passage dans l'auberge avec Romane Bohringer Zzzzzzz). Même la BO de M83 paraît fadasse, sans vraie relief dans un style évidemment très #Goblin".
Le pire je crois c'est le côté totalement aseptisé. Je m'attendais à un film très cul, très sale, très violent et en fait pas du tout. Le monde du porno est abordé du bout des lèvres et Gonzalez est finalement très prude avec cet univers ça m'a beaucoup surpris. Pareil pour tout l'aspect giallo et meurtres, c'est ultra soft (même si le deuxième meurtre est bien graphique).

Vraie déception par rapport à son premier film bien plus original et je comprends l'accueil relativement froid à Cannes et le flop en salles. Le film échoue totalement là où Cattet/Forzani ou Mandico réussissent brillamment. Son court-métrage, Les îles, réalisé l'année dernière est largement meilleur, plus trash, plus bizarre, plus personnel.

2/6

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MessagePosté: 14 Nov 2018, 13:51 
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Art Core a écrit:
le gros qui suce

bon titre


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MessagePosté: 14 Nov 2018, 18:19 
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MessagePosté: 25 Nov 2018, 17:06 
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Localisation: Au soleil !
Ouch j'ai eu du mal en ce qui me concerne à rentrer dans le film, à rentrer dans l'histoire et à supporter le jeu des acteurs. Je n'ai pas aimé et les points que je mets sont pour l'ambiance musicale et le style Argento.


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