Forum de FilmDeCulte

Non mais ça c'est tardif. Je pensais plutôt aux trucs des années 60. A cette époque, les arrangements étaient généralement de très bon goût.

Qu'on aime ou pas la qualité des oeuvres de Johnny (perso il ne me fait ni chaud ni froid), il faut quand-même concéder que c'était une des plus grandes icônes artistiques de France et un des artistes qui avait le plus grand culte dans le monde francophone. Il suffit juste de voir le nombre de ces sosies tarés. Sur le plan du mythe, il est au même niveau qu'un Elvis ou Mickael Jackson (bon dans le monde francophone). Finalement, c'est peut-être vrai le fait que sa mort a les mêmes répercussions que celle de Victor Hugo au 19ème siècle. En éclipsant tout l'angle qualité artistique de son oeuvre, l'image et la dimension populaire qu'il avait n'en sont peut-être pas si éloignés. Bon je ne vais évidemment pas vu la mort de Hugo donc ma comparaison vaut ce qu'elle vaut mais Johnny a laissé une trace unique que ne laisseront pas des vieilles croûtes comme Aznavour ou Sardou. Il avait réussi en plusieurs décennies à se forger une image de légende dans l'inconscient populaire. Sa disparition marque la fin d'une époque.

Pour les arrangements, je suis souvent bluffé par leur qualité dans la variet' française des années 60/70... N'importe quel titre de Joe Dassin parait très riche musicalement en comparaison d'un titre de variet post-1980. Je pense qu'il y avait une science des arrangements qui s'est perdue avec l'avènement des synthés et boîtes à rythmes.
Concernant Johnny, il a comme pour tout juste suivi l'évolution et les modes avant 1980 c'est souvent très léché ("Requiem pour un fou" par ex), après c'est assez vulgosse et cheap (comme "Laura," pour aller dans le sens de Cantal, ou le surestimé "Quelque chose de Tennessee"...).

Le fameux "ancien monde". Ça devrait te rejouir.

Ca marque rien du tout, oui.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

" J'ai oublié de vivre "
Si seulement...

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Joe Dassin c'est excellent et c'est un singer songwriter, Polnareff, évidemment, Gainsbourg qui est à part, Calogéro enfin.

Ouais, faut voir qui l'adule aussi. Je l'ai toujours vu comme un mec vide là uniquement pour combler un autre vide, une jeu de transfert chelou de la part de son public qui se contente des signes (et des signes uniquement) du Rock, totalement ringardifié et vidé (évidemment) de sa substance, pour faire rempart à sa propre angoisse. D'où son succès (et ce goût français pour la médiocrité). Artistiquement ça vaut que dalle, mais sociologiquement c'est pas totalement inintéressant...
Mais du coup, je suis prêt à parier que dans vingt ans, il n'en restera rien, comme tout ce qui tient de la variété télégénique.

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N'écoutez pas Film Freak

Vu le culte qui entoure encore Claude François, tu rêves éveillé.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Lol, tombé sur son dernier morceau, une chiasse absolue.

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CroqAnimement votre

Est-ce-que son public est dupe du kitsch du personnage ? Je crois que c'est un peu comme la femme de 45 ans qui allait voir George Michael.
Si je repense au Nord de la France, Johnny comptait pour les Lillois, mais moins que Raoul, où il y avait à la fois l'ancrage régionaliste et une vie de rock star écorchée vive (ce que Johnny chantait sans l'être) . J'imagine que dans le Sud Ouest c'est un peu la même chose avec Claude Nougaro. D'ailleurs Johnny ne chantait rien de la réalité française (et c'est la raison de son succès), au contraire de quelqu'un comme Delpech (qui a fini prototype du has been) .
Et dans les années 80, il était moins important que Souchon, Goldman, Michel Berger, Julien Clerc, Chamfort, ou même, peut-être c'est vrai avec un public plus jeune, aisé et féminin, les Rita Mitsouko qui comprenaient le son new wave.


Un artiste de la génération de Johnny que j'adore c'est Nino Ferrer, presqu'aussi connu que lui lors de ce que l'on présente sa periode gaie (même si le LP de 69 avec "Je vends des Robes" est à la fois drôle et déjà d'une profondeur désespérée) , puis qui a eu un problème de reconnaissance du public (malgré le succès du Sud) lorsqu'il est parti sur un mélange ambitieux entre chanson française, rock progressif et poésie d'anti heros post-68 (et qui ecrivait ses propres textes).

Hallyday, l'homme photocopieuse qui fut à la pop ce que les Rutles furent aux Beatles, sans la dérision.

Toutes ses reprises étaient de l'ordre de la duplication papier carbone, à la micro-note près mais pompant (au sens d'aspirant) mystérieusement à l'original toute sa substance. Un phénomène qui aurait dû passionner Baudrillard.

https://youtu.be/ooQpO8Ben2w
https://youtu.be/5MhOZt5-Jl8

Je dis pas qu'il n'y aura plus de fans (mais d'ailleurs est-ce que ça compte vraiment, l'avis des golios qui cultifient Claude François ? est-ce vraiment un truc à prendre en considération ?), mais cette aura dont il a jouit de son vivant dans l'inconscient collectif s'évaporera complètement, il ne restera que quelques pauvres fétichistes paumés. Tout simplement parce qu'artistiquement, y'a rien. Un peu comme quand un présentateur télé meurt, il n'en reste qu'un vague souvenir même pas émouvant.

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Oui, c'est totalement déconnecté de tout. Quand je parle de sociologie, je parle du phénomène, pas du contenu des chansons.

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Ca m'a toujours consterné, d'ailleurs...

EDIT : Lol, Carte postale d'Alabama ! Je la connaissais pas celle-là, quelle tristesse...

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