pourquoi je créé un topic pour ça et pas pour Le Pont de la rivière Kwai putainThe U.S. military makes a scarred bounty hunter with warrants on his own head an offer he cannot refuse: in exchange for his freedom, he must stop a terrorist who is ready to unleash Hell on Earth.Les décisions de Warner/DC continuent de me fasciner... Pourquoi ont-ils choisi, en 2008, alors que Marvel venait de lancer son univers et qu'eux-mêmes sortaient du succès de The Dark Knight, de porter ce
comic book à l'écran plutôt qu'un autre,
I'll never know. On parle des mecs qui, en 2004, alors que d'autres studios cartonnent avec
X-Men et
Spider-Man, sortent...
Catwoman.
Quoiqu'il en soit, sur le papier, à l'époque, c'était pas forcément inintéressant. Le projet appartenait initialement à Neveldine & Taylor qui n'avaient que le sympathique
Crank à leur actif à l'époque et n'avaient pas encore déçu avec le rete de leur carrière (
Ultimate Game et surtout le second
Ghost Rider). D'ailleurs, ils ont beau avoir quitté le projet - suite aux fameux "différents artistiques" avec le studio qui n'étaient que la première des galères du film - ils sont toujours crédité au scénario et l'un des quatre monteurs du film est un de leurs fidèles collaborateurs.
Par conséquent, malgré leur remplacement par Jimmy Hayward (ancien animateur Pixar et réalisateur de...
Horton) et Francis Lawrence (venu retourner 66 pages de script en 12 jours sans être crédité), on sent encore leur patte dans le traitement rock (BO lourdingue de Mastodon) et vulgos à tendance hystérique. Cela dit, vu comme le film pue le charcutage visant à recoller les morceaux, difficile de savoir si le rythme frénétique était une intention.
En l'état, on a un film de 1h21 (!) avec une intro hachée presque incompréhensible suivie d'une séquence animée moche et inutile avant une revenge story banale à laquelle le scénario tente de greffer une intrigue de proto-terrorisme pas inintéressante mais évidemment complètement torchée, comme le reste. C'est dommage, c'était à peu près la seule idée du film, avec celle de donner à Hex le pouvoir, qu'il n'a pas dans la BD, de parler aux morts, même si j'aurai préféré une adaptation fidèle réussie plutôt qu'un
Constantine-
like un peu hors sujet.
Le terroriste en question, c'est un John Malkovich qui cachetonne - acoquiné, comme dans une autre adaptation pourrie, d'un irlandais en roue libre (Colin Farrell dans
Daredevil, Michael Fassbender ici) - et qui se contente donc de faire péter des choses dans une succession d'explosions sans le moindre poids. Oui parce que le récit n'évite pas le passage visiblement obligé des westerns blockbuster par l'arsenal
steampunk light à base de Gatling, d'arbalètes de poings et autres boulets de canon semi-atomiques. On a un peu l'impression d'être dans un sous-
Wild Wild West. Même l'autre tentative transgenres ratée,
Lone Ranger, est supérieure à ce triste spectacle.
Passons sur cette scène de résurrection nanardesque tout droit sortie de
Blueberry et l'accumulation
ad nauseam de plans du héros qui cavale d'un endroit à un autre et qui justifient à elles seules toutes les ellipses bourrines de
The Dark Knight Rises. Ce sont ces séquences qu'il aurait fallu sucrer plutôt que de foutre des montage alternés censés dynamiser le film n'importe où et de tronçonner le climax en une bouillie illisible de plans à la géographie non-sensique.
Je suis étonné que l'expérience n'a pas dégoûté Brolin, Fassbender et Michael Shannon (dans un cameo quasi-invisible prévu en cas de suites apparemment) de rejouer dans des adaptations de
comics.