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La nageuse américaine de 64 ans, Diana Nyad, aidée par sa meilleure amie et un équipage de 35 supporters dévoués, défie les probabilités pour devenir la première personne à accomplir le voyage de 161 km de Cuba à la Floride, à travers des méduses venimeuses et des eaux infestées de requins.

J'avais zappé le film mais il est revenu dans la lumière par sa sélection aux oscars pour la performance des 2 actrices principales. Je ne connaissais pas du tout Diana Nyad ( ni la nageuse , ni la journaliste sportive, ni l' auteure ) et je n'avais jamais entendu de sa exploit sportif assez dingue. Le film est plutôt lambda se contentant convenablement de raconter les différentes tentatives de la nageuse au cour de sa vie pour réussir à traverser ses 160kms à la nage. Le film a le bon goût de ne pas déifier Nyad qui est présenté comme quelqu'un d' égoïste, énervante voir insupportable. Bening la campe plutôt bien mais comme on nous montre régulièrement des images d'archives de Nyad jeune et même actuelles on voit bien que physiquement on est loin de la ressemblance. Chose peu gênante habituellement dans ce genre de film sauf quand on s'acharne à mettre constamment des images documentaires des vrais personnages dans un film. Cela fait douter de l’intérêt de faire "une fiction" avec des acteurs si on pouvait juste faire un documentaire avec les images d'archives visiblement nombreuses. Nyad et sa coach Bonnie Stoll sont déjà au naturel ,dans la vraie vie des personnalités fortes très cinégéniques ne nécessitant pas d'actrices pour les remplacer et les avantagés.
L’intérêt principal du film vient surtout de la performance des seconds rôles. Jodie Foster encore une fois parfaite mais aussi Rhys Ifan qui apporte une humanité bienvenue dans son interprétation du navigateur.
La réalisation est passe partout parfois kitch ( les scènes d'hallucinations ). Souvent les images d'archives sont mieux. Les bons dialogues enchainent avec d'autres surlignés.
On est aussi dans les thématiques sociétales actuelles avec des héroïnes lesbiennes et Nyad ayant été abusée sexuellement dans sa jeunesse par son entraineur de natation. Je n'ai pas assez de connaissance sur la vraie Nyad pour savoir si c'est de la fiction ou des faits avérés.
C'est d'ailleurs le gros problème du film. A part dans une courte blague dans le générique finale ou on nous dit que Nyad enjolive souvent sa story durant tout le film on nous brosse son histoire sans jamais pointer le fait qu'il y a polémique sur beaucoup de dires de Nyad qui est considérée par certains comme une énorme mythomane, falsificatrice. Ses performances et déclarations sont mises en cause. Il existe même un site http://www.nyadfactcheck.com qui pointe ses mensonges.
Cela jette une ombre sur ce film hagiographique sur un personnage trouble.

Juste une ombre ? C'est chaud là quand même, et même s'il était sans doute une sportive très capable. Mais les polémiques à son sujet ne semblent avoir ressurgi qu'à la suite de ce biopic.
J'apprends que les tentatives de ce genre se font en général à l'intérieur d'une cage de protection contre les requins, ce dont elle s'est passée pour ses dernières tentatives.

Ça a l'air un peu débile quand même.

Oui en plus de la difficulté des courants, du froid, de l'effort, il faut faire avec els requins mais surtout avec les méduses et autres trucs très toxiques.

Je ne suis pas capable de juger la véracité de l'exploit mais la performance ( déjà jeune mais à un âge avancée) est assez dingue. A la fois sportivement mais aussi sur l'utilité du truc. Il faut avoir un grain quand même.
Tu nages entourés de 40 personnes mais c'est un exploit solo.

alors je ne sais rien de cette histoire, mais juste à lire ça je me dis que faire un film sur une vieille mytho qui affabule largement un exploit c'est plus intéressant que le 735ème biopic hagiographique de la décennie.

Oui. Surtout que l'affiche insiste bien sur le True story

"Mid-swim you experienced what you and your captain claim was a favorable current, explaining the astronomical increase in speed from a 1.5 mph avg. pace to a 3-4 mph pace. At no time during your swim was there any indication that you were riding this super current and making extraordinary progress. Why did nobody mention this fortuitous current until after the swim when members of the MSF analyzed the gps data and discovered that you were swimming for 30-some miles in the middle of your crossing at a faster pace than current world class male sprinters swim the 50 free?"

C'est ça qui fait le plus lever le sourcil.