Forum de FilmDeCulte

J'aime bien comme on croit qu'ils vont encore faire un coup de dernière minute, à la Draper, et en fait zob.

À chacun d'interpréter l'enchaînement des deux dernières séquences comme il le souhaite : que signifie le sourire de Don? Est-ce que la pub Coca-Cola est une sorte d'illustration de l'état d'esprit de Don en rapport avec le milieu professionnel de la série ou est-ce une façon de dire que Don a écrit cette pub pour McCann suite à son séjour dans le séminaire? Après tout, c'est ce qu'on lui dit "reviens, tu pourras écrire pour Coca" et Stan dit lui-même "il fait tout le temps ça, il disparaît et revient" et Peggy lui répond "tu as toujours raison".

Mad Men est (entre autres mais principalement) une série sur la possibilité - ou non - de changer. De changer de vie, de personnalité, littéralement ou métaphoriquement. Et cette fin est potentiellement une réponse cynique à cette question. Non, on ne change pas qui on est.

Don n'a pas changé.

Don, en tout cas, ne change pas, véritable faux-fuyant, tourbillon qui engloutit par le fond ceux qui le côtoient de trop près (à peu près toutes ses femmes) mais peut élever ceux qui restent à distance (Peguy, Sally, Joan, Pete). Effectivement, le thème central de la série reste la possibilité - ou non - de se réinventer. Sa réponse négative reste assez désespérante, et ceux qui s'en sortent sont ceux qui parviennent à trouver leur alter ego au sens propre (Roger et Mary, Pete et son ex-femme, Peggy et Stan), ce qui ne plaide pas vraiment pour la possibilité d'une altérité.

cette pub Coca, et son importance culturelle. Du coup, ça prend encore plus de sens. Mais en la voyant, je me doutais bien qu'elle était là pour montrer que c'est l'oeuvre de Don, qu'il est revenu chez McCan.

concerne cette géniale dernière séquence, je pense que tout l'intérêt est que le doute est entier. Ce dernier plan sur le sourire de Don est mortel.
Ah si je trouve quand même un peu brutale l'histoire Peggy/Rizzo qui tombe un peu comme un cheveux sur la soupe et surtout qui pour le coup est un peu écrite avec des sabots (le je t'aime, le mec qui raccroche, la rejoint dans son bureau et baiser langoureux). J'ai trouvé ça moyen, forcé dans la volonté de "closure" du personnage de Peggy.

d'une part si y'a un personnage qui mérite c'est bien elle (et c'est quand même, à mon sens, le centre de la série, Don jouant surtout le rôle de catalyseur), d'autre part j'avais peur qu'on nous ressorte son gamin, genre. L'amourette, là, ça fait un paquet de temps qu'elle monte gentiment quand même, je crois qu'ils sont torse-poil dès la saison 3.