Forum de FilmDeCulte

J'adore la BO de Deadman mais je ne suis pas sur qu'elle aille. Je connais même des gens qui aiment le film mais détestent la BO.

Ca tend vers le drone rock, c'est sûr que c'est pas facile d'accès. Ca marche à fond sur moi en tout cas, et pas seulement parce que c'est Neil Young.

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Elle fonctionne magnifiquement bien avec les images. Sur cd c'est moins funky...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Dans le train ou le métro, c'est parfait pour déprimer en silence.

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Excellent la fin avec Stonehenge !
Je m'en lasse pas de ce film.

J'ai adoré ce faux-documentaire! Il avait été programmé pour passer juste avant Walk the Line au Festival Lumière et ma première réaction avait été " ça sent la méga bouse" puis finalement à la fin, on est beaucoup à s'être levés pour faire du air guitar, bon souvenir.

Ce film est magique.
Sinon il faut voir le vrai documentaire sur Anvil, the story of Anvil, un VRAI groupe de hard '80s qui a subi les galères et un succès éphémère. C'est Spinal Tap mais en vrai, c'est fou. C'est très drôle et touchant.

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Oui la BO du 2 est une merveille.


C'est malheureusement un peu pareil sur Days of Future Past. Tu sens que le temp track c'était "Time" d'Inception.

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lol

J'en avais jamais entendu parler, je note.

Bon, ça y est, la liste est figée. J'ai mis à jour le lien (et je l'ai copié dans le 1er post du topic).
On commence à voter lundi prochain !

Ayant retrouvé mon ordi adooooré et les BO concernées, un peu de pub pour mes poulains !





Saint Cyr (John Cale)

À la fin du XVIIe siècle, Mme Maintenon fonde Saint-Cyr. Son but : éduquer les filles (celles de la noblesse ruinées par la guerre), pour en faire des femmes libres. Et créer une véritable armée. Mais bientôt, devant ses adolescentes en proie aux passions, elle prend peur et ramène la religion dans l'école...

John Cale fait un score complètement inattendu (sans être bêtement anachronique non plus), un score guerrier, qui en deux-trois thèmes simples (et jamais variés, juste répétés) fait du film de Mazuy un film de guerre (les femmes contre les nobles, Maintenon contre le Roi, l'audace des filles contre la rigueur religieuse)... Notamment deux thèmes, très proches, qui remuent tout le film.

Opening Theme


Second Theme








L'Aventure de Mme. Muir (Bernard Herrmann)

À la mort de son mari, Lucy Muir fuit sa belle-famille pour s'installer seule avec sa petite fille dans une maison près de la mer. Une maison hantée, dont personne ne veut. Mais Lucy n'a pas peur de son ancien propriétaire, et bientôt, le spectre et la veuve font connaissance...

C'est le plus beau score d'Herrmann je trouve, un concentré de vague à l'âme et de mélancolie exploré dans tous les sens. Il y a du hanté (de l'inquiétude, de l'angoisse) dans le score, mais toujours en déclinaison du thème central, comme une variation de la nostalgie qui fait la base du film. Le thème c'est celui-ci :

Prelude


Il a ensuite des déclinaisons à n'en plus finir. Je met de côté les passages plus angoissés (superbes mais peut-être moins frappants sans l'image), pour en retenir deux autres.

Spring Sea, une version qui tire vers les jours les plus joyeux, estivaux, mais aussi calmes et déjà nostalgiques (la petite fille qui grandit, qui va un jour partir, la mère qui va vieillir seule...)



Et Farewell, le moment où la vieillesse frappe, et où la mélancolie atteint un degré quasiment acide, insoutenable - avec ces violons aigus stridents, on s'attend presque à ce qu'ils deviennent dissonants.



Et, rareté pour l'époque, ça joue à merveille sur le film, passant quasi constamment sur le ton comique pour voir plus loin (les années qui vont passer, le temps qui coule), ça manie l'histoire avec une infinie délicatesse.







Stargate (David Arnold)

Révélation à la sortie du film, compositeur quasi disparu de la circulation critique ensuite... En plus de reprendre le flambeau d'une musique à la Williams, le score d'Arnold a une qualité immense : il ne baisse pas les bras pendant les scènes d'action. C'est toujours concerné, paniqué, dans l'urgence, dévasté, triste, etc. L'action est ordonnée selon un sentiment, une idée, tout le temps. On peut quasiment entendre les changement de valeur de plan et les changements de scènes en écoutant la musique. Les deux meilleurs morceaux d'action du film :

Battle in the Pyramid


J'adore par exemple le moment bien charal à partir de 4mn où tu as le compositeur stressé qui semble te dire "alllleeeeez faut s'enfuir là, vite" ou un truc du genre, et les cuivres qui s'excitent ensuite (la flute qui part en vrille à 4m26 !)

The Surrender


Un morceau un peu plus petit, mais encore des exemples d'orchestre qui panique (les trompettes qui s'étranglent à 1m00).

Sinon c'est aussi une BO à l'ancienne, avec des thèmes qui peuvent être simples et en même temps riches. Par exemple le thème romantique, Daniel and Shauri, à la fois pudique et ample (ça semble "gonfler" régulièrement, comme au tout début).









La Jeune Fille de l'eau (James Newton Howard)

C'est celui qui va faire hurler Scythe... Pas besoin de faire beaucoup de pub pour ce score, auquel on peut préférer les deux précédents, plus virtuoses. Ce que j'aime dans cette BO c'est qu'elle est simple, ronde, directe, comme une fable : ultra-harmonique. Le son lui-même (la texture) c'est tout rond : univers aquatique suggéré sans trop de mimétisme, juste des basses qui résonnent bien et du féérique plus aigu. Je me souviens, j'avais un peu peur que le film soit raté, et j'étais passé à la FNAC, le cd était en écoute. J'ai écouté les premières secondes du Prologue, et je me suis dit "putain non ça va, ça va être parfait", j'étais complètement rassuré.

Deux morceaux, les meilleurs. Le thème, c'est à dire le Prologue, sublime.



Après comme toujours chez JNW, piano + cordes, ça frise le pire chromo. Je trouve ça toujours dingue en réécoutant ses BO seules, alors que sur les images de Shyamalan, film et musique s'entre-gèrent très bien, sur la corde raide mais équilibre préservé.

Et puis l'autre extrêmité de la BO c'est The Great Ealton, qui reprend ce thème pour le conclure :



Le passage à 2m05 est un des mes plus beaux climaxs de musique de film. Cette façon d'insister pendant plusieurs secondes comme un bourrin sur l'accord sur lequel on est enfin retombé, comme pour dire "voilà putain, on avait raison !", et en redécouler l'enchaînement le plus harmonique du monde sur un mode épique/victorieux (comme si l'harmonie, le tonal, que sais-je : je connais mal les termes, était la victoire en elle-même : la simplicité de la fable du début gagne musicalement et se revendique légitime, un peu comme si le retour de ces accords était une victoire - ce que vient confirmer la façon dont la musique "s'étale" à 3m45, sur un mode hyper basique, presque kitsch et plus vraiment tenu (avec ces petites clochettes là), comme on s'écroule heureux à la fin d'une course... bref l'évolution de ce morceau est une merveille).

Pourtant j'ai faillis mettre la BO de Casino Royal justement. Après, c'est vrai qu'à part les Bond, je ne suis pas sûr qu'il fasse beaucoup de BO.

Et après, tu as vu le film.

Non, enfin il enchaîné des trucs majoritairement inintéressants (que ce soit les films ou ce qu'il écrivait pour - après je me souviens plus de tout...). C'est quand même un cas curieux. Stargate c'est quasi sa première BO, et c'est juste exceptionnel. Je comprends pas la suite de sa carrière, il aurait du avoir une voie royale devant lui.


Y a un peu de ça, même si je l'adore. Disons que sur tout ce qui touche à la fibre que titille ce thème musical, il m'a pas déçu.