Forum de FilmDeCulte

Tarantino !

Dans Le Monde 2 en juin 2007 (n° 602 pour les crédules).

Ca m'étonne pas, il dit que des conneries.

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Il a aussi dit de Days of Thunder de Tony Scott : "C'est comme si Sergio Leone avait filmé des courses de voitures."

Tarantino quoi.

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Il a bon goût dans ses films, mais au-delà il en a plutôt un de chiottes.

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

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N'écoutez pas Film Freak

Ouais enfin, je vais pas défendre le bonhomme (parce qu'il en dit des conneries, sûrement), mais on sait comme les mecs en face veulent dézinguer le Quentin ou sont souvent manchots pour retranscrire des propos live, ironiques, second degré ou quoi... en faisant contre-sens et inventions de phrases pour faire du buzz. Tarantino c'est trop fastoche. En interview vidéo, ses propos ne m'ont jamais paru autres que intéressants ou sympathiques, mais à l'écrit comme par hasard il se lâcherait et balancerait conneries sur conneries... mouais.

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I think we're gonna need a helmet.

Je n'ai plus le n° (je l'ai lu dans le cadre de mon nettoyage d'été des vieilles revues) mais en gros, le contexte, c'est l'organisation avec des potes d'un jeu du meilleur remake. Et donc, Lolita de Lyne arrive en tête, devant la version américaine d'A bout de souffle de Jim McBride.

On ne peut jamais écarter l'hypothèse d'une exagération et/ou caricature du journaliste. C'est peut-être aussi de la provoc. Mais Tarantino a aussi un goût prononcé pour le cinéma bis, a toujours aimé Tony Scott (et c'est invariable depuis son début de carrière), donc il n'est pas exclu qu'il ai dit ça. Après, est-ce qu'il le pense sincèrement, c'est autre chose...

Le jeu des remakes, en voilà un bonne idée... Par contre, vu la capacité au recyclage du cinéma, ça peut donner des listes pléthoriques...

Honnêtement il se défend ce remake... "adaptation gauche" c'est gratuit, mais à la lecture du bouquin on peut préférer la mélancolie malsaine du Lyne à la distance élégante mais assez prudente, et finalement un peu balisée, du Kubrick.

En tant qu'adaptation, le film de Lyne est meilleur, ou plus fidèle.

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There is no such thing in life as normal

Vous craquez. Indépendamment du film de Kubrick et du bouquin, ce film est navrant.

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N'écoutez pas Film Freak

J'avais trouvé aussi l'adaptation de Lyne plus fidèle (le kubrick m'ennuie, Sellers m'agace un peu). Déjà, Irons est un meilleur Humbert humbert, même si j'adore Mason. La musique de Morricone est vraiment bonne.

Finalement, Tarantino avait raison !

PS : je n'ai vu aucun des deux.

C'est pas parce qu'un film est plus fidèle au bouquin d'origine qu'il est meilleur. Vous préférez le Shining de Mick Garris aussi ?

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N'écoutez pas Film Freak

Non mais le film de Kubrick de toute façon parle carrément d'autre choses et se situe ailleurs, on y retrouve surtout ce regard à froid sur une forme de survivance d'aristocratie européenne qui tombe en décadence, c'était déjà au centre de "Paths of Glory", et ce sera en réminiscence dans tout un tas de ses films voir tous. L'aspect "adaptation prudente" de celui-ci en fait sans doute le moins intéressant de la "trilogie" Paths of Glory/Lolita/Folmaour... Ceci dis je en soit je suis attaché à pas mal de choses dedans, Sue Lyon a beaucoup de charisme...

Les souvenirs et fantasmagories mortifères du roman, sève du livre totalement écarté prennent clairement vie, et ce n'est pas dans le but de montrer, mais plus le désir d'un réal d'épouser une œuvre qui ça sent lui a très intimement parlé... D'ailleurs c'est un film qui, contrairement aux autres du réalisateur, évite tout racolage, il se fond très naturellement dans la pyschée d'Humbert sans chercher l'épate, et on oublie facilement que le réalisateur de 9 semaine 1/2 est derrière ça... C'est l'univers mental du Humbert Humbert de Nabokov avec une approche qui est peut-être plus simplement "entière" que simplement "fidèle", jà tel point qu'on sent que Lyne va usqu'à vouloir dépasser les logiques appartenant au livre de la même manière qu' Humbert est lui même en quête de dépassement de son image bsessive; il y a une vraie rencontre, ça dépasse même la logique d'auteur au cinéma et d'adaptation; devant je me dis que le réalisateur n'a fait du cinéma que pour faire ce film un jour tant ça lui convient dans la représentation, que ce soit ce sublime ambivalent moralement, la frontière du mauvais goût, les errances totalement poisseuses dans les chambres d'hôtel, le grotesque poétique... Langella dame bien le pion à Sellers et son interprétation HS là dedans, et c'est vrai que c'est l'une des plus belles prestations d'Irons.

Et oui, Morricone aussi http://www.youtube.com/watch?v=6OShrKiJsVo

Voila, on va dire ça comme ça...

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