Forum de FilmDeCulte

Casting de luxe, sujet ambitieux, caution littéraire, pour un résultat un peu trop lisse durant une première moitié du métrage, qui monte en puissance dans la seconde. Il y a quelques belles idées, de réelles fulgurances, mais elles sont parfois diluées dans un métrage un peu mou du genou et parfois dénué de personnalité. J'aurais aimé une influence plus évidente des films des 70's auxquels Valette se réfère, quelque chose de plus poisseux, de plus brutal (là c'est plus proche d'un Secret défense que d'un Yves Boisset). Cependant, malgré ses bémols dûs aussi à une grosse attente (Valette m'avait parlé de ce projet lorsque je l'avais interviewé en 2003), plusieurs qualités évidentes : la musique, tout d'abord, absolument splendide (mélange de rock et de clavecin) ; Thierry Frémont ensuite, tout en retenue dans certaines scènes, en sauvagerie dans d'autres (le reste du casting est également assez bon, même Christine Boisson) ; puis comme je le disais un décollage dans certaines scènes, le film se faisant plus aérien, moins prévisible (parfois aussi plus violent) dans lesquelles les personnages acquièrent soudainement une réelle ampleur. Il y a un vrai talent chez Valette, qui se voit au détour de certains plans a priori tout cons, mais superbement cadrés. Également dans cette façon de ne pas prendre ses spectateurs pour des cons, de savoir se poser, savoir expliquer (parfois peut être un peu trop), savoir éviter l'humour de merde... Valette, malgré les défauts de son film, reste un mec qui a tout compris au cinéma de genre, et ça transpire dans chaque plan. J'ai beaucoup d'affection pour ses deux films français (l'autre étant Maléfique), et même si on reste loin de la perfection, on ne s'y ennuie jamais.
4/6

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Cool.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La critique d'Ecran Large est dithyrambique. J'apprends au passage que le film a coûté 4M€ (il en paraît cinq ou dix fois plus !). Sinon, oubli : le film est tourné apparemment en numérique. Je ne suis pas spécialiste de la question, mais il me semble qu'on a rarement vu en France un numérique aussi clean (on est très loin de l'immonde image d'un Coline Serreau - mais c'est peut être pas non plus la même techno).

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Tourné en Red One, la caméra en vogue du moment (utilisée aussi dans Knowing, dans tous les derniers Soderbergh etc.)

Et dans certains courts métrages.

Pas étalonnés.

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Soon...

but not yet.

A peu prés pareil que Cosmo quaf que je trouve que le scènar manque d'ampleur... ou alors se donne pas les moyens de creuser un peu plus...parce que dans les affaires d'etat je trouve qu'on a surement plus de machination à mettre comme contenu. Même topo sur la mise en scène qui est vraiment sobre mais trés efficace. Par contre la musique je suis pas fan (un peu trop technoïde par instant qalors que le moment y colle pas forcément. Pour info c'est un des mecs d'Apollo 440)

3.5-4/6

Et dans Universal Soldier 3... Je lisais une itw du réal aujourd'hui dans laquelle il en parlait justement. L'image du Valette est vraiment belle, en tout cas.

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Le film vieillit bien en tout cas. Pas au point d'augmenter ma note, mais le souvenir reste globalement positif. Ca fait du bien, un film de genre français tourné par un jeune geek qui ne soit pas un film d'horreur hyper crade et tout moche. Il a vraiment une longueur d'avance sur les autres cinéastes du genre.

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Déception pour ma part. Je ne sauve que le personnage de Frémont et la course-poursuite à pied, le reste est trop expédié et trop "gros" pour me séduire, sans parler de l'utilisation sur-signifiante de la zik.

2/6

Bon ça chie un peu dans la colle sur le dernier acte (fins multiples, etc.) et c'est con parce qu'avant ça, surtout dans la première moitié, c'est plutôt bon.

Scénario emberlificoté de manière assez sympa, dilemmes des personnages pas trop mal foutus... Ca tient la route.

Dommage par contre ben qu'on soit en France et que du coup le jeu soit toujours aussi sec et speedé (la palme à Rachida Brakni sur ce coup).

Scénaristiquement par contre ce qui manque, c'est un peu plus du background de Nora. On la voit pas assez vivre en dehors de son métier de fliquette et y a un moment où j"avais vraiment besoin de souffler et de la voir dans un autre environnement, mieux la comprendre.

Au niveau de la mise en scène c'est très bien, malgré une musique bizarre et un peu trop présente.

On appréciera au passage le gros clin d'oeil geek sur la porte de la chambre d'hôtel de Dussollier... et c'est marrant de voir Philippe Magnan refaire un président.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah ben alors là oui c'est nickel. J'ai rien vu et j'ai trouvé l'image assez classe.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tempête dans un verre d'eau. Les thrillers français, c'est quand même le seul endroit où on trouve des course-poursuites en funiculaires... Pour le reste, Valette utilise la musique leonienne et les balles à bout portant à tire-larigot, mais ses personnages traînent la patte dans des archétypes de Madame Claude, André Santini patron des RG, politiciens pourris mais qui ont un sursaut de remords, hommes de main mutiques, avec I télé en fond pour la touche contemporaine.
J'aime bien Rachida Brakhni dans un registre sévèrement burné qui tranche de la sociétaire de la comédie française mannequin pour l'Oreal, mais il y a plus d'excitation dans n'importe quel épisode d'Engrenages.
2/6

Ah oui y a un cri de Wilhelm totalement abusé dans le film (sur des images "réelles" de guerre civile en Afrique).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je l'avais regardé aux 3/4 y a un an, et une coupure d'électricité m'avait privé du reste... et de la meilleure partie en plus. La poursuite en funiculaire !

Bon, tout a été dit dans la section, je rejoins l'avis de tout le monde, qu'il ait aimé ou non.

Valette est vraiment singulier et iconoclaste. Il y a dans sa façon de faire quelque chose d'aussi raffiné que de grossier. C'est à la fois classe et totalement série B, presque bidon et lolesque.

Assez déroutant.

2,5/6

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I think we're gonna need a helmet.