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Quels films de David Cronenberg as-tu vus ?
Crime of the Future 1%  1%  [ 3 ]
Frissons 3%  3%  [ 15 ]
Rage (Rabid) 3%  3%  [ 14 ]
Fast Company 0%  0%  [ 2 ]
Chromosome 3 5%  5%  [ 23 ]
Scanners 5%  5%  [ 26 ]
Videodrome 7%  7%  [ 34 ]
Dead Zone 7%  7%  [ 35 ]
La Mouche 8%  8%  [ 41 ]
Faux-semblants 6%  6%  [ 31 ]
Le Festin nu 5%  5%  [ 25 ]
M. Butterfly 1%  1%  [ 7 ]
Crash 6%  6%  [ 33 ]
eXistenZ 7%  7%  [ 37 ]
Spider 5%  5%  [ 27 ]
A History of Violence 8%  8%  [ 42 ]
Les Promesses de l'ombre 6%  6%  [ 31 ]
A Dangerous Method 6%  6%  [ 33 ]
Cosmopolis 5%  5%  [ 27 ]
Maps to the Stars 4%  4%  [ 22 ]
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MessagePosté: 10 Sep 2008, 10:29 
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the black addiction a écrit:
Pas de 6 ? Tu pues.

Je vois que j'ai pas fait le miens de top, c'est bizarre.


Relache un peu tes sensations olfactives le temps de faire ton top, toi!

_________________
C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

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MessagePosté: 10 Sep 2008, 10:33 
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MessagePosté: 10 Sep 2008, 10:52 
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the black addiction a écrit:
Je vois que j'ai pas fait le miens de top, c'est bizarre.

Pareil.

Donc le voici !


# Eastern Promises (2007)
J'avais trouvé ça super bien. Viggo et Naomi sont énormes. Y a des scènes inoubliables (la prostituée, la baston, ...). La révision devrait être pour bientôt.

# A History of Violence (2005)
Énorme. Encore mieux la 2e fois que la 1ère. Je trouve ça plein de force et d'intelligence et c'est vachement beau aussi. Et puis la scène de cul dans les escaliers, quoi !

# Spider (2002)
Pas eu le temps de le revoir depuis sa sortie... J'étais resté un tout petit peu sur ma faim. Mais faut absolument que je le revoie.

# Camera (2000)
Pas vu.

# eXistenZ (1999)
Un peu déçu lors de la 1ère vision, j'avais trouvé ça franchement plus intéressant la 2e fois. En tout cas, ça reste du Crocro, peut-être un plus léger, et un des films qui vieillissent le mieux sur ces histoires de réalité virtuelle, tout ça.

# Crash (1996)
Zobculte. Hypnose garantie à chaque vision, en ce qui me concerne.

# M. Butterfly (1993)
Pas vu.

# Naked Lunch (1991)
J'avais lu le bouquin quelques années avant de découvrir le film. Du coup, j'avais trouvé le film trop "sage". Puis, à la revoyure, le souvenir du livre s'étant dissipé, j'ai mieux apprécié le film, qui est finalement une vraie adaptation comme je les aime : du vrai Cronenberg (mais basé sur du Burroughs).

# Dead Ringers (1988)
Impressionnant, mais bizarrement, je l'apprécie nettement moins que d'autres de ses films. Y a une certaine froideur qui s'en dégage et, du coup, ça fonctionne moins bien que le reste avec moi. Mais bon, ça reste un énorme film.

# The Fly (1986)
Zobculte. Revu encore récemment et ça tue tout. De l'horreur viscérale et intelligente, la grande classe. Et ce final terrible, magnifié par le score de Shore, qui me fait limite verser une larme à chaque fois.

# The Dead Zone (1983)
J'aime beaucoup. Je trouve le film moins personnel que les autres, mais ça fonctionne globalement super bien, c'est très efficace et ça se revoit avec plaisir.

# Videodrome (1983)
Un de mes préférés et, en quelque sorte, l'aboutissement (et le sommet) d'une 1ère période de son œuvre.

# Scanners (1981)
Comme le disait hal5, y a un côté série B dans celui-là. C'est pas pour me déplaire, au contraire. Mais du coup ça fonctionne un peu moins que THE BROOD, par exemple. Cela dit, je le revois régulièrement avec plaisir.

# The Brood (1979)
Le style s'affine déjà un peu, du coup on gagne en ambiance, par rapport aux précédents. Là encore, il y a une continuité avec le reste de son œuvre, sans être redondant. C'est un de mes préférés.

# Fast Company (1979)
Très peu de souvenir. Un Crocro mineur, mais de mémoire ça se laissait très bien regarder. Pour complétistes, quoi.

# Rabid (1977)
Yeah, Marilyn Chambers ! J'adore. Dans la continuité de son 1er long et donc un élément incontournable de son œuvre, même si formellement (comme SHIVERS) c'est assez daté.

# Shivers (1975)
Je suis fan. Les thématiques sont déjà là, le style aussi, indispensable pour tout fan du bonhomme.

# Crimes of the Future (1970)
# Stereo (1969)
# From the Drain (1967)
# Transfer (1966)
Pas vus.


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MessagePosté: 10 Sep 2008, 11:09 
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- Transfer
- From the drain

Moui…. Je ne note pas.

- Crime to the future
- Stereo

3/6 au deux. C’est pas mal, assez dérangeant, mais il n’y pas encore la maîtrise froide Cronenbergienne. Ca reste des coups d’essais atypiques, c’est le moins que l’on puisse dire.

- Shivers
- Rage

Je vais mettre 4/6 même si ils méritent surement plus dans le genre, c’est des notes au sein de la filmo de Cronenberg, pas du genre. Enfin bref, des films que je trouve crades et jouissif. Si je devais choisir entre les deux ce serait Rage et Marilyn Chambers, mais les deux développent une belle froideur chirurgicale qui commence à bien s’accorder avec un récit. Les grands thèmes du cinéaste sont déjà là, la chair, le cerveau, le psychosomatisme, tout ça pour au final, traiter du virtuel.

- Fast Company
Encore une expérience sympathique où le cinéaste installe ses obsessions autour d’un sujet concernant son autre passion, les voitures. On sent déjà Crash dans cet objet étrange mais attachant. 3,5/6

- The Brood
Là ça commence à être vraiment du lourd, je crois qu’il s’agit d’un des meilleurs films fantastiques des années 70, avec Carrie peut être. Curieusement il y a des similitudes, un être prend conscience de certains pouvoirs. Chez Cronenberg le pouvoir est carrément matérialisé en enfant tueur maléfique et dérangeant, la simple télékinésie ne peut lui suffire. Très dérangeant, il commence à être vraiment en contrôle. 5/6

- Scanners
J’adore un peu pour les mêmes raisons que The Brood. Il pousse la série B à son paroxysme en rendant les thématiques viscérale et dérangeantes, il expose le corps comme objet vecteur de fiction et de récit. Il se détache un peu du symbolisme de ses précédents films. J’aime énormément. 5/6

- Dead Zone
Un des Cronenberg les plus politiques je crois, tout en conservant les choses habituelles. En fait le pouvoir du personnage implique une grande simplicité que Cronenberg arriive parfaitement à mettre en place. C’est le « Carrie » de Cronenberg. Quand j’étais plus jeune je ne l’aimais pas car je trouvais qu’il été trop simple, pas assez bordélique comme Videodrome ou le Festin nu. Qu’est ce qu’on peut être con quand on est jeune. Un de ses films les plus intenses. C’est la clôture de sa première période, il passe à autre chose avec videodrome. 6/6

- Videodrome
Sublime, plus explicitement philosophique que ses précédents films. Je trouve, avec le recul, qu’on est face à un Cronenberg qui se cherche un peu, il veut changer de méthode, il le fait bien, mais ce n’est pas l’absolu ce cette méthode… ce sera Crash. Donc dans la filmo ça donne 5/6

- The Fly

Inutile de présenter celui-ci, il est parfait dans son genre celui-ci aussi. Il contient toutes les thématiques que Cronenberg va radicaliser par la suite. 5/6

- Dead Ringers
Là c’est la perfection pour moi, un des films où le cinéaste s’attache le plus aux sentiments, et ces derniers perdus au sein de cette froideur ambiante apporte au film une intensité sans pareil dans sa filmographie (Crash sera un autre type d’intensité). 6/6

- Le Festin Nu
Je crois c’est une des adaptations couillues les plus réussies que j’ai pu voir. Comment décider d’adapter le chef d’œuvre de Bourrough, et en plus de réussir son coup ? Ce film est un mystère pour moi. Conceptuellement il mérite 6/6 haut la main, il est parfait et maîtrisé de bout en bout. Ici peut être que la difficulté de la chose a fait qu’on sent trop la maîtrise, on perd un peu en intensité. Ca reste magnifique. 5/6

- M Butterly
C’était l’époque où Cronenberg alternait un projet « simple », un projet plus obscur. Celui-ci, a priori appartient à la sphère simple… ces films « simples » peuvent être encore plus perturbants que les autres. 6/6 dans mon souvenir, je n’ai jamais voulu le revoir.

- Crash
L’absolu de Cronenberg, il n’a pas fait mieux depuis, et je doute qu’il le fasse. 6/6

- eXistenZ
Le film qui, selon certains spécialistes, se contente de dire « les jeux video c’est pas bien ». J’ai du mal à comprendre comment on peut refuser l’épure, la simplicité de ce sujet. Une des fois où le cinéaste partage le plus ses délires, comment ce film sur le virtuel et la projection fantasmatique à t il pu passer pour un sur les jeux videos. J’adore vraiment, je ne m’en lasse pas. 6/6

- The Lie Chair
- Camera

Tes fans n’aiment pas quand tu tombes dans l’auto-caricature David ! Bordel ! Heureusement que personne les a vu ces films. 1/6

- Spider
Ici c’est très clair, depuis Crash le cinéaste chercher à parler du virtuel avec des choses très simple, une période qui me plait pas mal, mais bon, cette décennie n’est pas sa meilleure. 5/6

- A History of violence
Il radicalise ce qu’il avait commencé avec Spider, même avec eXistenZ. Bref, j’aime énormément et c’est la rencontre entre un grand cinéaste et un grand acteur, Viggo, pour notre plus grand plaisir. 5,5/6

- Eastern Promise
Bon ce n’est pas non plus le top, mais étant donné que je un vendu, j’aime. En plus il y a Naomi Watts. 5/6


Voilà, certains ont Spielberg, moi j’ai Cronenberg. C’est un des rares cinéastes qui n’a pas de films en dessous de 5/6 pour moi, j’adore trop à son style, il me parle trop. Mais il a fait moins de chef d’œuvre que mes autres chouchous, De Palma, Lynch et Ferrara.

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MessagePosté: 10 Sep 2008, 11:48 
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the black addiction a écrit:
Voilà, certains ont Spielberg, moi j’ai Cronenberg. C’est un des rares cinéastes qui n’a pas de films en dessous de 5/6 pour moi,


Mais t'en as mis pourtant des notes en dessous de 5/6 :wink:

Pour ma part, c'est assez proche, à la différence que mes préférés sont peut-être les premiers (j'aime Stereo et Crime of the future et surtout Shivers et Rage). Peut-être mon goût pour la série B.
Mon préféré, ce doit être The Brood, d'autant que c'est le plus autobiographique...
Et j'aime moins les derniers après eXistenZ, mais bon...


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MessagePosté: 10 Sep 2008, 11:49 
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thepassionoflovers a écrit:
the black addiction a écrit:
Voilà, certains ont Spielberg, moi j’ai Cronenberg. C’est un des rares cinéastes qui n’a pas de films en dessous de 5/6 pour moi,


Mais t'en as mis pourtant des notes en dessous de 5/6 :wink:


Oui j'en ai mis, mais c'est pas honnête. :wink:

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MessagePosté: 10 Sep 2008, 13:55 
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Transfer
From the drain
Crime to the future

Pas vu.

Stereo
J'en ai de lointains souvenirs, je me souviens d'un climat assez anxigène, d'une espèce de langueur inédite, d'images malaisantes qui pouvaient s'appréhender comme les tâtonnements d'une oeuvre en devenir...
3/6

Shivers
Rage
Fast Company
The Brood

Pas vus.

Scanners
Série B aussi dérangeante qu'angoissante, qui aborde les capacités hors du commun de ses protagonistes comme des affrontements mentaux dont résultent des exclusions, des rejets. Les phénomènes paranormaux et le psychisme sont une fascination chez Cronenberg, il les apparente à des angoisses. Il excelle ici dans cette ambiance glauque où les armes perdent contre la force mentale télépathe.
4/6

Videodrome

Très impressionnant, par la force transgressive de ses images, par son discours quasi-prophétique sur le pouvoir audiovisuel et la fascination morbide pour les fantasmes aliénants, entre pulsion, jubilation et dégoût, créés par la télévision. C'est aussi un mix incroyabe de délires visuels et d'obsessions angoissées sur la puissance de l'imagination, le lobotomisation médiatique, le rapport violence/sexualité, qui porte à son apogée le grand cinéma malade et torturé de son auteur.
6/6

Dead Zone

Très beau film, peut-être l'un des plus douloureux, des plus poignants de son auteur. J'aime beaucoup comment Cronenberg déplace ses préoccupations sur un champ plus intérorisé, formellement moins baroque, sans ne rien perdre de sa personnalité. Il doit aussi beaucoup à la prestation très subtile de Christopher Walken.
5/6

The Fly

Un grand classique évidemment, l'un des films les plus limpides et les plus synthétiques du cinéaste. Toutes ses obsessions s'y cristallisent en un conte terrible et cauchemardesque sur l'horreur de la maladie, la solitude du mutant, son exclusion au monde et à son propre corps. C'est peut-être pour moi son film le plus fort émotionnellement, en grande partie aussi parce qu'il s'agit d'une bouleversante histoire d'amour.
6/6

Dead Ringers

Chef-d'oeuvre absolu, une des oeuvres majeures de la décennie. Cronenberg atteint le point de perfection de ses obsession en déployant une mise en scène d'une rigueur chirurgicale. Tout y est doucereusement troublant, terrifiant, il s'y déploie des abîmes de malaise face à ce que Cronenberg suggère sur la monstruosité des corps, l'altération des esprist, la fusion des identités... Et au final, au-delà de toute cette apparente froideur, il y a quelque chose d'intimement émouvant dans le parcours malade des deux frangins. Jeremy Irons est gigantesque.
6/6

Naked Lunch

Le genre de film-gageure impossible à réaliser, et sur lequel, pourtant, le réal' gagne sur tous les tableaux. Evidemment ça ne se raconte pas, ça se vit. Une sorte de trourbillon organique, philosophique, kafkaïen, qui malaxe avec une incroyable expressivité les notions les plus viscérales de la perte, de l'addiction, de la folie... Certaines scènes sont vraiment incroyable (la machine à écrire-insecte, le trou du cul qui parle, putain...)
5/6

M Butterly

Pas vu.

Crash
C'est sans doute un film terminal, dans le sens où il constitue une expérience supra-casse gueule qui ne pourra plus jamais être tentée. A la fois hyper-cronenbergien (le motif du corps-machine n'a jamais été exploité avec cette profondeur) et totalement à part. Sa beauté est à trouver dans ses choix de cinéma paradoxaux, déroutants, hyper-audacieux. On pourrait ne s'arrêter que sur la froideur glaciale avec laquelle il retranscrit les fantasmes et les pulsions de ses protagonistes, alors qu'il y palpite quelque chose de très sentimental, de très douloureux.
5.5/6

eXistenZ

Je l'ai ressenti comme un virage après la majestuosité glacée de Crash : un retour décomplexée à la série B, baroque et déjantée, qui fait bouillonner toutes les obsessions organiques de l'auteur. Il y a quelque chose de très ludique ici que j'aime beaucoup, et qui n'entame en rien l'acuité étonnante avec laquelle Cronenberg appréhende la problématique du virtuel. Je le préfère très largement à la mystique empesée de Matrix, film sorti à la même époque sur un sujet similaire.
5/6

Spider

Peut-être l'un des films les plus expérimentaux, les plus singuliers du réalisateur. A l'image du titre, Cronenberg y compose une toile architecturale, patiente, vénéneuse, et matérialise de façon très concrète la désolation intime d'un personnage qui fait la quête obstinée de ses origines. C'est hyper réfléchi, peut-être un peu trop, je suis moins touché qu'ailleurs...
4/6

A History of Violence

Virage bienvenu pour Cronenberg, qui investit la dynamique et les archétypes du polar pour y nicher ce qui l'a toujours intéressé, mais sur un mode plus identitaire que physique cette fois : le dérèglement, la contamination, l'altération. C'est un bijou d'ambigüité et de subversion, qui bombarde ses niveaux de lecture tous azimuts (le sous-texte sur la violence et ses racines américaines, par ex, est passionnant), et confirme l'envergure d'un grand acteur : Viggo Mortensen.
5/6

Eastern Promises

J'aime moins, même si ça reste cohérent avec le précédent. J'ai davantage l'impression d'un polar de luxe, avec juste ce qu'il faut des items cronenbergiens pour flatter son public et encourager une critique acquise à y voir un "grand film d'auteur caché". Alors évidemment c'est très classe, très maîtrisé, mais ça reste assez superficiel pour moi. Viggo est toujours fascinant, mais je ne pardonne pas à Cronenberg d'avoir rendu Naomi Watts fadasse au possible.
4/6

Mon top :

1. Dead Ringers
2. The Fly
3. Videodrome
4. Crash
5. A History of Violence



Pour conclure, David Cronenberg est donc un cinéaste que j'apprécie énormément, l'un des réalisateurs majeurs du cinéma contemporain, alors que je suis loin d'avoir tout vu. J'aime beaucoup la façon dont il est toujours parvenu à se remettre en question, à s'imposer de nouvelles formes de fiction et d'expression, tout en préservant intacte la cohérence de son oeuvre.


Dernière édition par Stark le 10 Sep 2008, 14:25, édité 1 fois.

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MessagePosté: 10 Sep 2008, 14:21 
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un top 3:

1. Les promesses de l'ombre
2. Dead zone
3. A history of violence

_________________
L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 10 Sep 2008, 20:21 
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Juste un petit classement :

1. A History of Violence (2005) 6/6
2. The Fly (1986) 6/6
3. Eastern Promises ( 2007 ) 5.5/6

eXistenZ (1999) 5/6
The Dead Zone (1983) 5/6
Dead Ringers (1988) 5/6
Crash (1996) 4/6
The Brood (1979) 4/6
Scanners (1981) 4/6


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MessagePosté: 13 Sep 2008, 14:28 
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Oula! Un de mes réals préférés, dans tous les domaines qu'il a abordé, un des seuls dont j'ai vu une grande partie de la filmo. Difficile pour moi de classer tant j'ai du mal à placer chaque période sur la même échelle. Mais on peut quand même parler des films, donc je vais faire chronologique:


Stereo: Un coup d'essai absolument magistral, une évocation déjà dérangeante, formidablement dénonciatrice et pertinente de tout ce qui sera construit par la suite. C'est à la fois très dans son et très personnel, on sent que l'artiste devait devenir cinéaste, même si apparemment il ne le voulait pas. J'aime aussi beaucoup la discrétion avec laquelle Cronenberg joue sur la présence-absence des thèmes qu'il développera par la suite.

Crime to the future:
J'aime aussi beaucoup pour les mêmes raisons que Stereo. Toujours formidablement dénonciateur et avant-gardiste. Se rapproche par contre un peu plus de ce qu'il fera après à cause de la présence directe du virus, et non plus hypothétique de la télépathie.
Ca en diminue un peu la portée expérimentale à mon gout, malgré une bande son magnifique et un huit-clos post discrètement apocalyptique dérangeant.


Shivers: là, les obsessions de Cronenberg commencent à prendre corps. Ca commence à devenir assez dément, c'est toujours carrément atypique, j'adore.

Rabid: Celui-là continue de manière assez crade à construire l'univers Cronenberg. Dans mes souvenirs, il est plus explicitement dégueu que les précédents, et fait du cinéaste véritable auteur de film de genre, ce qu'il est devenu progressivement et avec réussite. et ... Marilyn Chambers!


Chromosome 3:
Là, on arrive à un vrai film de genre superbement mené. Le crescendo est superbe, mais le thème ou la manière de l'aborder me touche moins que ceux de ses premiers films. Reste que la fin est exceptionnelle d'horreur.

Scanners: J'ai du mal à en parler, sans doute ma première vraie déception chez Cronenberg. Peut-être même la seule. Alors que ça se construit de manière plus sérieuse, qu'on n'est plus du tout dans l'expérimental, certains thèmes se développent de manière assez vide finalement. Bref, j'ai trouvé ça sans ambiance, on ne ressent pas grand chose... et aussi le jeu de Lack plombe la performance d'Ironside.


Videodrome: Le sommet du Cronenberg des années 80. En fait, peut-être son sommet tout court. Quand on me dit Cronenberg, pour moi, ça fait tout de suite référence à ce film. Les délires visuels vont plus loin on a une profusion de d'éléments de réflexion, dans un discours qui aborde beaucoup de chose, sans jamais être didactique; en fait, il aborde trop de choses pour ça, et les développe trop loin. Ce film dépasse toute compréhension conceptuelle avec une richesse visuelle et un sérieux incroyables dans la réflexion et la construction.



Dead Zone: On retourne à du bon, là, l'ambiance est retrouvée, la solitude, le repli, l'oubli sur soi pèsent sur le film. Tout le film est porté par les 5 ans qui en sont absentes, ce qui est magistralement rendu. La progression est sympa aussi. Bon film, mais une fin un petit peu légère comparée au reste.


La mouche: La symbiose, la transformation, l'effet sur Geena, tout cela est superbement horrifique.


Dead ringers: froid, glauque, intense, met très mal à l'aise, profond. Une épreuve. Superbe!


Crash: Encore un film malsain et éprouvant, peut-être son plus grand avec videodrome. Je le rapproche de dead Ringers mais en plus abouti au niveau du discours et en termes de construction.

existenz: Très bon film sur le virtuel et le corps, un vrai film sur l'incorporation. il ressemble beaucoup à vidéorome et peut ressembler à une adaptation de son auteur à de nouveaux vecteurs de communications. Il n'est reste pas moins aussi fort sur le plan du discours, de la présentation de l'unité du corps et de l'esprit, de l'image, de l'actuel au virtuel. Excellent film, mais je trouve seulement qu'il n'a pas la force de Videodrome auquel il semble se rattacher plus que tout autre.

A history of violence: Au départ le film m'a étonné mais Cronenberg montre ici qu'il est un grand dramaturge en plus de rester un génie sur le plan visuel. Le drame est intense, le développement du personnage superbement incarné à la fois par la caméra et le jeu de Mortensen.




Bon, c'est tout ce que j'ai vu, et si je devais faire un top, ca donnerait quelque chose comme:

1-Videodrome
2-Crash
3-A history ofViolence
4-Rabid
5-Crime to the future


(Comme ça, en plus, ça me permet d'en caser un par "période" dans le top 5. Par contre, je suis toujours pas douée pour noter).


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 Sujet du message: Re: Top David Cronenberg
MessagePosté: 20 Avr 2014, 09:48 
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A History of Violence
3/6

Spider
2/6

eXistenZ
4/6

The Fly
6/6

The Dead Zone
4,5/6


Videodrome
5/6

Scanners
5/6


Dernière édition par Walt le 11 Sep 2014, 20:25, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Top David Cronenberg
MessagePosté: 20 Avr 2014, 10:51 
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Tiens oui, en attendant Maps to the stars...

1969 : Stereo 4/6
Il faut accepter de ne pas comprendre grand chose à l'intrigue, on retient en revanche l'atmosphère très travaillée, où des jeunes gens vivent entre liberté et déterminisme, scrutés par la science... peut-être métaphorique de l'époque.

1981 : Scanners 4/6
Jouissif de bout en bout malgré un cachet série B un peu trop pris au premier degré pour me plaire à 100%. Je préfère la belle gravité distanciée des chefs d'oeuvre ultérieurs.

1983 : Videodrome (Videodrome) 6/6
Le délire est mieux maîtrisé ici, et surtout, le propos plus abouti. Le climax final est parmi ce que j'ai vu de plus puissant au cinéma, bien préparé par la montée en puissance de l'horreur au cours de l'heure et demie précédente. Un des rares films qui instigue en moi une terreur abstraite, moins justifiée par des artifices classiques que par les implications philosophiques de ce qui est montré.

1986 : La Mouche (The Fly) 5,5/6
Le plus opératique des films de Cronenberg.

1988 : Faux semblants (Dead Ringers) 6/6
Mon préféré, le plus proche de l'humain avec toute cette fin déchirante mettant en scène l'échec de l'absolu fusionnel de deux êtres. Emouvant donc, tout en gardant cette amplitude philosophique qui permet de prendre du recul, chose que j'apprécie et valorise au cinéma. On n'a pas la tête dans le guidon, en fait...

1991 : Le Festin nu (Naked Lunch) 5/6
Il faut vraiment que je lise le livre parce que j'imagine que beaucoup des mérites du film y sont contenus. Une image d'anthologie: l'insecte géant qui prend le jeune éphèbe...

1996 : Crash 6/6
L'un des plus purs, des plus maîtrisés, avec en plus cette thématique universelle des voitures qui prend une dimension spirituelle énorme. Le cinéma de Cronenberg est profondément dérangeant, viscéral, parce qu'il se fait toujours métonymie, décrivant une partie a priori extérieure au corps humain pour parler du tout de l'expérience humaine. Ici les voitures, qui deviennent partie intégrante de l'homme.

1999 : eXistenZ 4/6
Assez intéressant sur le fond mais trop inégal dans son exécution, ce qui a pour résultat de rendre le propos un peu fumeux, là où d'habitude Cronenberg est redoutable de rigueur (on peut rarement lui reprocher de la pose).

2005 : A History of Violence 5/6
Le début de la période classique, qui quitte le fantastique et le monstrueux pour décrypter les mécanismes courants de domination dans la société. Ca me paraît un peu moins singulier, mais quelques scènes fortes (l'escalier, la fin...) et la maîtrise de l'ensemble nous rappellent qu'on est bien chez Cronenberg.

2007 : Les Promesses de l'ombre (Eastern Promises) 5,5/6
Généralement considéré comme la déclinaison en mode mineur du précédent, ce film mérite pourtant tous les éloges, et on retrouve un peu plus que dans A History of violence le cachet underground qui me séduit chez Cronenberg (le sujet aide à ça). Il faudrait que je le revoie mais sa note me paraît justifiée rien que pour la scène de combat dans le sauna, tout simplement époustouflante.

2011 : A Dangerous Method 5/6
Là encore, film sous-estimé à mon sens. Pourtant, sous les apparences de théâtre filmé, quelle audace, après avoir filmé les excroissances du corps forcément plus spectaculaires, de s'attaquer à cette excroissance si particulière et essentielle, difficile à saisir car invisible pour la caméra, qu'est la parole! Le découpage, le cadrage, fixent au plus près leur objet d'étude et permettent à la lutte entre les deux esprits de Freud et Jung d'être aussi précisément filmée que pouvait l'être la lutte de deux corps dans Les Promesses de l'ombre.

2012 : Cosmopolis 5/6
Je parlais du cachet underground qui m'est cher chez ce cinéaste, Cosmopolis en est l'illustration la plus récente. C'est comme ça, Cronenberg a le don de choisir des sujets, des matériaux qui me passionnent, avec cette impression d'être plongé dans le coeur caché des choses essentielles. Cette constante structuration autour d'un cocon dans lequel la vérité serait lovée, je trouve ça profondément juste, beau et touchant. Ici, le monde de la finance informatisée par le prisme de l'ego d'un jeune loup, qui n'est pas tourné en ridicule par un cinéaste tout puissant mais au contraire scruté intimement comme un personnage de tragédie.

Un des mes cinéastes préférés, et pas seulement pour sa première période: je pense qu'il est toujours l'un des plus grands actuellement, notamment parce qu'il a su se renouveler.


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 Sujet du message: Re: Top David Cronenberg
MessagePosté: 20 Avr 2014, 16:27 
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Putain, sérieux mec
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Inscription: 24 Juin 2009, 12:09
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C'est rigolo de voir l'évolution entre ton premier message dans ce topic et celui ci.

Que veux tu dire par "opératique"?

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 Sujet du message: Re: Top David Cronenberg
MessagePosté: 20 Avr 2014, 17:44 
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Puck a écrit:
Que veux tu dire par "opératique"?


J'imagine que Baptiste dit ça en raison de l'aspect dramatique prépondérant, ainsi que du nombre réduit de personnages et de lieux.
Cette histoire s'y prête bien manifestement, vu que Cronenberg a ensuite adapté son film en opéra en 2008.
Je trouve que ces citations (extraites de Entretiens avec Serge Grünberg) résument bien cela :

"La Mouche étant un film d’horreur, personne n’a jamais remarqué à quel point son intrigue était déprimante. Personne n’a remarqué qu’il s’agissait en fait d’une sorte de petit opéra, ou d’une pièce dans un seul décor"

"C’est un film qui, s’il avait été conçu comme un film "normal", aurait été si accablant que personne n’aurait jamais été le voir : un couple excentrique et plutôt intéressant se rencontre, ils tombent follement amoureux l’un de l’autre, lui attrape une horrible maladie, elle contemple sa longue agonie et finit par l’aider à mettre fin à ses jours, le tue… fin de l’histoire !"


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 Sujet du message: Re: Top David Cronenberg
MessagePosté: 20 Avr 2014, 20:35 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9895
Localisation: Ile-de-France
Merci Walt je n'aurais pas mieux dit! Je ne connaissais pas ces propos de Cronenberg par contre...

Puck, oui c'est marrant j'ai relu ce que j'avais écrit avant de poster mon nouveau top et ça ne m'a pas empêché, des années après, de réécrire certaines idées exactement de la même manière! On est peu de choses...


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