Forum de FilmDeCulte

Bon.
J'ai sourit pendant les trois premières minutes où ça parle ch'ti parce que ça me rappelle mes souvenirs picards que mon père rebalance de temps en temps. Sinon, clairement parce que j'ai pas envie d'être indulgent :
Boon ne sait pas diriger un acteur et à une écriture scénaristique tellement caricaturale qu'on se demanderait presque si c'est pas fait exprès. Sauf que le réalisateur, le monteur, le chef op' et le compositeur ont oublié d'être corrects, ne serait-ce que pour ironiser ou sous-entendre une éventuelle distanciation (Galabru, ringard).
Tout est mauvais. La mise en scène et le montage : absence totale de rythme et impardonnable mauvais goût comique des raccords (les sursauts font partie des plus pitoyables que j'aie vu dans ma vie). La musique : une tambouille indigeste qui vient là pour souligner du vent (littéralement, au début, quand Kad lit un papier et qu'il court ; c'était quoi, il court pourquoi, on ne sait pas ; ah, la fin du dernier plan nous indique un sentiment de joie...c'est filmé de loin, à travers une vitre).
C'est le vide absolu d'un quelconque intérêt plastique ou rythmique. Trois dialogues et deux situations répétés sans cesse par de micro-variations qui démontrent notamment que ne pas savoir utiliser l'ellipse au cinéma, ça craint. Et le film est plus plat que le pays (facile) et le discours général est chiant, la démesure ultra-caricaturale n'atteignant qu'un niveau de basse-cour de la redite (eh vas-y, on fait comme dans Good Bye Lenin : la nostalgie ça a du bon mais juste sur 8 minutes, hein).
J'ai également assisté à un discours sur les bienfaits du naturel face au complexe, de la vérité face au mensonge qui ne sont objectivement pas condamnables. Mais le film enterre de manière tellement précipitée ce potentiel (à mon avis usé dans le cadre qu'il s'est donné, c'est tout à son honneur de tenter) avec ses personnages qui ne réfléchissent pas et ne font qu'accepter après 90 minutes de refus, que j'ai abandonné tout espoir de n'y voir autre chose qu'une comédie (dans le sens littéral et de genre) totalement ratée et sans aucune saveur.
Quant à la séquence dite des bourrés qui aurait pu me réconcilier avec le film, c'est incroyable comme elle ne dit rien, surtout par rapport aux tons un peu sombres de l'alcool lors des précédentes scènes.
0,5/6

My Man !

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N'écoutez pas Film Freak

...

On retombe dans un village d'antan, avec ses mines et ses coutumes de ploucs ivrognes (imagerie "d'épinal" d'un passé plus ou mois fantasmé). Tout ça pour cacher la vérité, la réalité contemporaine. C'est exactement le même schéma que dans le film allemand.
Le côté nostalgique, c'est non pas du regret mais bien une partie de plaisir (partagée avec le spectateur-voyeur qui connaît la supercherie) qui oublie à fond le côté historique, ramené à la bassesse d'une reconstitution de comptoir. Je n'aime pas Good Bye Lenin, mais il y a au moins clairement une réflexion historique qui permet d'éviter l'enlisement total dans un rapport fictionnel sans profondeur avec l'Histoire.

mais quesquy dit lui ???

Please meet Oncletom.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je déplore juste l'absence de réflexion que le scénario pouvait envisager. Confronter deux régions pour qu'au final on connaisse "HEIN", "biloute" et "du brun", ça me paraît un peu limité en terme culturel, historique. Cette séquence, vide de tout sens, en est un bon exemple. C'est tout et c'est pas grave. Ca ne m'intéresse pas, je répondais à Nijal.

En même temps y a un moment où faudrait penser à arrêter de faire (d'être?) ses démeurés nous y en a pas comprendre.

C'est pas faux.

Ton retour fait plaisir Gerry.

Nan mais quand une phrase de plusieurs lignes peut se résumer à "le film ne raconte rien, ya aucun message derrière", c'est énervant. On est sur un forum, je viens ici pour voir des gens normaux parler de manière naturelle, pas pour devoir relire 3 fois des phrases super longues afin de capter ce qui est dit. Surtout quand c'est pour exprimer un avis sur lequel tout le monde est d'accord, le réalisateur en premier.

Et après, on soule pour que les autres développent !

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Un barbu remplace un coeur pour me plaire...

En même temps Deudtens, Oncletom s'exprime comme il l'entend, tu peux toujours le zapper. J'aime bien son texte même si, comme d'habitude, il aurait pu faire plus simple, c'est vrai. Je fais avec maintenant, je m'adapte.

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AH mais je déconnais hein. On se concentrant tu finis par piger, mais on est tous d'accord que le style de Oncletom n'est pas des plus légers.. Et parfois il s'embrouille.. et l'avoue lui-même.

Et toi tu dois venir plus souvent, d'abord!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"