Forum de FilmDeCulte

Les Roumains font des films sympas et joyeux. Imaginez le pitch le plus repoussant, le plus anti-glamour et le plus non-bandant qui soit : suivez en quasi temps réel pendant 2h30 l'agonie d'un vieux qu'on va emmener à l'hosto ...

Et à l'arrivée, c'est du 6/6.

Voilà, ça sort le 11 janvier et Roumain Le Vern en parle bien ici :
http://www.dvdrama.com/news.php?13563&page=1

Grand Prix "Un Certain Regard" foutrement mérité (le président était Alexander Payne)

tout d'accord, c'est brillant, c'est du très gros 5/6 pour moi et dès que je récupère un peu de temps, je ponds cette foutue critique...

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Ouaip, bon courage à toi, ça doit pas être évident de trouver les arguments qui donneraient envie de voir un tel film.

yep, mais je pense faire une critique "à la massart", pas un guide d'achat, donc bon, critères ou pas m'en fous, c'est brillant c'est tout

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Oui, Romain Le Vern a souvent un style assez lourd, et parfois il s'emballe plus que de raison... C'est dommage car il sait trouver de bons arguments assez clairs et réfléchis, il n'est jamais trop illisible ou trop confus, juste bêtement pompeux. Ceci dit, je rejoins totalement son avis sur ce film.

le seul élement de comparaison c'est www.alexa.com avec le webranking.

J'ai failli aller voir mais j'ai été découragé par la durée...
Apparamment j'ai eu tord, mais je vais probablement me rattrapper.
J'ai vraiment peur de ne pas accrocher, le titre, les images, le pitch, la durée... autant d'éléments qui ne sont pas super engageants !

ça met du temps à démarrer mais arrivé aux hopitaux on est assez vite pris par la tension mise en place.
Maintenant je trouve le film un peu limité par son approche naturaliste et l'indifférence unanime du personnel hopistalier reste un ressort scénaristique et émotionnel un peu artificiel et vite répétitif.

En gros, cela vient à reprocher tout le parti-pris délibéré du film, non? C'est justement ce qui est poignant : toute cette indifférence, cette absurdité répétitive... Mais je peux comprendre qu'on n'y soit pas sensible.

Je ne dis pas que je n'y suis pas sensible mais ça m'a paru forcé...Comme si le cinéaste cherchait à tous prix à nous indigner. ça m'a semblé parfois invraisemblable (quand il veulent le faire signer par exemple).

Oh, je suis sûr qu'il est arrivé des choses bien plus surréalistes...

J'ai trouvé ça pas mal mais un peu déçu après le flot de lauriers (même si j'avais déjà à la base pas eu le courage de le voir en salles). Le film lance quand même un gros défi avec son pitch le moins bandant de ces dernières années (voire au-delà) et son développement sur 2h30. D'ailleurs à cet égard, je suppose que la vision dvd joue mais je les ai bien senties passer. Après il reste quelque chose d'assez fort dans la disparition progressive du personnage, l'affaissement, la perte de la parole, des papiers, des cheveux, de la dignité avec une approche plutôt glaciale comme ses murs d'hopitaux - mais le moteur est un peu répétitif aussi. De la vague de jeune fringants roumains, mon préféré reste Mungiu, de loin, même si Porumboiu est prometteur également (Malaele, je ne sais pas si c'est juste un one shot vu qu'il a, a priori, fait sa carrière jusqu'ici en tant que comédien). Cristian Puiu, je le mets premier mais dans ma liste de noms préférés

3-4/6

Vu son court métrage Une cartouche de Kent et un paquet de café, pas terrible.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pardon, "Cristi", c'est encore mieux!

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Doll, it's a heartbreaking affair

La grosse claque. Mon premier film de Cristi Puiu et sûrement pas le dernier, un thriller social terrifiant et à la fois totalement empathique. Tellement bien écrit et joué. Je ne comprends pas comment et pourquoi la Roumanie fournit autant de bons scénaristes et réalisateurs.

Peut-être le meilleur film que j'ai vu cette année jusqu'à présent.

5/6

Bien aimé le film a l'époque, mais après avoir été entretemps beaucoup confronté au personnel hospitalier, je rejoins l'idée qu'il filme un pitch (d'ailleurs dérivé de "la mort d'Ivan Illitch" de Tolstoï) et que c'est plus proche d'Audiard que de Tarkoski ("avec cette tumeur il pourrait être dans le National Geographic"). Sinon l'hopital comme métaphore qui identifie le social au réel revient beaucoup dans le cinéma roumain (comme par exemple dans le plus récent "Au Delà des Collines" de Mungiu, du reste assez bon), alors que dans les faits, ce qui rend l'hôpital insupportable est au contraire qu'il relègue hors-champs le social.