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[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


Idem sur la forme et le fond. J'ai été conquis par cette épopée randonnée, entre surprises et rebondissements.

Zobculte. C'est un peu le film d'aventures étalon : tout ce qui fait le sel du genre est là, parfaitement maîtrisé.

Putain le topic en mousse.

aka 隠し砦の三悪人 ("Les trois scélérats de la forteresse cachée")



Un groupe formé d'un général, de deux paysans et d'une princesse qui détient le trésor du clan va tenter de rejoindre un territoire ami à travers les affres de la guerre civile du XVIème siècle japonais.

What if C-3P0 et R2D2 étaient deux sous-merdes prêts à voler et violer?

Découvrir ce Kurosawa après une dizaine de Star Wars est intéressant non pas pour rejouer le meme de Rick Dalton pointant sa télévision devant tous les archétypes, motifs, plans, idées et trames inspirés de ce modèle mais parce qu'il donne l'impression de voir une version subversive du même type de récit, post-moderne alors qu'elle lui est antérieure.

Quelle idée de génie (reprise de façon superficielle par Lucas, pour l'arrivée dans l'histoire surtout) de faire du point d'ancrage de cette histoire deux paysans qui n'ont pas de parti dans cette guerre. Embarqués dans une quête qui n'est pas la leur, ils en deviennent des acteurs mais ni gentiment passif comme un robot protocolaire ni pur et fonctionnel comme R2D2, ils sont précisément là pour que Kurosawa explore comment la guerre change (ou pas) les hommes. J'aurais pu dire les Hommes mais l'analogue de Leia ne bouge justement pas, c'est elle qui fait évoluer les autres. Elle aurait pu n'être qu'un McGuffin humain qu'on escorte comme cet or, mais elle s'avère fascinante dans sa droiture morale et bonté et bienveillance qui tranchent avec le code de l'honneur japonais incarné par le général Rokurota (et le titre original en dit long sur comment Kurosawa). Kurosawa fait un peu son Stagecoach avec ce road movie habité par un représentant de chaque classe sociale (paysan, soldat, royauté, esclave) pour contourner quelque peu les codes du jidaigeki classique.

Et simultanément, il livre, après trois films DÉPRIMANTS, un véritable blockbuster d'époque, un film d'aventures qui exploite le Scope - une première pour lui, enfin! - à donf, avec une échelle écrasante, que ce soit dans les vistas naturelles, les batailles, les duels à cheval ou à la lance et cette incroyable fête du feu qui met en transe. C'était déjà un boss de la composition mais la dimension apportée par le format large est une valeur ajoutée narrative indéniable dans l'usage qu'il en fait, nanifiant ou magnifiant les personnages.

Cela étant dit, je mentirais si je disais que je n'avais pas trouvé le temps un peu long (2h19), notamment dans la première moitié

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