Mon Colonel a écrit:
JeeB a écrit:
Ca c'est un peu connoté..enfin je crois :
Citation:
Mon voisin m'a lancé a peu près ça:
« sale bougnoule et il m'a dit que lui était français contrairement à moi et qu’il était fier de voter Le Pen et qu’il allait tous nous foutre dehors.
Bonus track : va te faire enculer connard , viens te battre et autres joyeusetés."
Tiens à quelle occasion ?)
voici la lettre que j'ai adresser au maire (c'est un peu long)
Objet : Chronique d’un racisme ordinaire
Monsieur Le maire,
Je tiens à vous informer de l’altercation qui m’a opposé à M.P l’un de mes nouveaux voisins. Nouveau car je viens d’acheter une petite maison au 8 Bis………………… après avoir loué pendant 2 ans un appartement au ……………………..
Ce M. P demeurant au 4 ………………a décrété unilatéralement que l’on ne devait pas stationner devant le trottoir situé en face de sa porte de garage (je dis bien en face et non le trottoir où se situe sa porte de garage) car cela gêne ses manœuvres pour sortir sa voiture. (à moins d’être un retraité de l’armée de terre et propriétaire d’un tank, il est, vous en conviendrez aisément, difficile d’imaginer qu’un véhicule (une clio en l’occurrence) stationné sur le trottoir opposé puisse gêner la sortie d’un véhicule).
Comme tout le monde nous préférons garer notre véhicule en face de notre domicile mais malheureusement il arrive (par manque de place) que nous devions mettre notre véhicule plus haut ou plus bas dans la rue et c’est à cette occasion que ma femme et moi-même avons eu l’occasion de rencontrer ce charmant personnage.
Il a une première fois arrêté ma belle sœur en lui disant de ne pas stationner là (Acte I) en lui donnant ses raisons. (ma belle sœur a alors déplacé son véhicule car il y avait effectivement de la place). Une autre fois on a retrouvé un mot sur notre pare brise nous expliquant la situation délicate qui est la sienne lors de ses manœuvres (Acte II). L’acte III s’est matérialisé par la transmission du message par voie orale à ma femme qui lui a alors demandé s’il avait un bus garé dans son garage. Le dernier acte date de ce week-end, ma belle sœur (encore elle !!) est arrivé vendredi soir et n’a trouvé de place qu’à cet endroit (peut être aurait elle dû aller se garer devant la mairie afin de satisfaire le petit dictateur mais dans sa grande inconscience et insouciance elle s’y est donc garer sans pensé une seconde à M.P (mais ma foi la rue dans notre chère république étant à tout le monde). Samedi matin j’ai constaté qu’on avait relevé les essuie-glaces de la voiture et je suis donc allé les rabaisser et j’ai vu que M.P me fixait depuis sa fenêtre.
Ma belle sœur est restée tout le samedi chez nous afin de garder notre fils de 13 mois afin que nous puissions ma femme et moi aller faire nos courses.
En rentrant vers 18h30 j’ai remarqué un mot mis sur le pare-brise de la voiture de ma belle sœur, j’ai donc récupéré ce mot de M. P et je l’ai « balancé » par-dessus le portail de ce cher M.P qui par le plus grand des hasards se trouvait derrière celui-ci (passerait-il toutes ses journées à guetter le moindre individu qui oserait entraver ses dangereuses manœuvres…..quelle vie d’ennui quand même !). Je suis reparti vers mon domicile car je n’avais nulle intention d’entamer une discussion avec notre petit «Hitler » (ce petit surnom prendra tout son sens ultérieurement). Ce dernier est sorti et m’a interpellé en me disant qu’on faisait exprès de se garer là et qu’en plus cette voiture est immatriculée dans le 95 et qu’on n’avait donc pas le droit de stationner ici. Je lui ai alors demandé s’il n’avait pas d’autres occupations que de surveiller la rue et il m’a répondu qu’il vous écrirait afin de signaler ce fait (ce crime j’imagine dans sa petite tête). Je lui ai donc rétorqué qu’il ferait bien aussi de vous demander l’adresse de l’asile le plus proche car il en avait grandement besoin. Mon cher voisin est alors parti dans un monologue enflammé en me traitant de « sale bougnoule » (malheureusement je suis métisse Pas-de-Calais par ma mère et Martiniquais par mon père <j’imagine qu’il ne fait pas la différence> et mon nom est tout ce qu’il y a de plus français – a moins que ce ne soit la couleur de peau qui justifie l’appartenance à la nation française) et il a continué en me disant que lui était français contrairement à moi et qu’il était fier de voter Le Pen et qu’il allait tous nous foutre dehors. Je vous fais grâce des « va te faire enculer connard », viens te battre et autres joyeusetés.
A mon grand étonnement je ne l’ai pas insulté mais je me suis moqué de lui en levant mes pouces vers le haut et en lui offrant mon plus beau sourire et en lui disant que j’étais certainement plus français que lui (j’avoue je me « foutais de sa gueule » et de sa diatribe aux envolées lyriques).
Bizarrement des les premières fois j’ai pensé que ce monsieur était raciste car il n’avait fait la remarque qu’à ma belle sœur et à ma femme (qui sont antillaises mais quand même noires….oh horreur, malheur) et jamais à mon cousin qui s’est déjà garé là mais qui à sa décharge est un blanc aux yeux bleu d’1m95. Mais je me suis raisonné en me disant de ne pas être paranoïaque, tout le monde n’est pas raciste (heureusement d’ailleurs)……malheureusement pas dans ce cas précis.
Le ton humoristique et décalé de cette lettre peut donner à penser que tout cela est sans importance mais tel n’est pas le cas (mais je préfère en rire….jaune). En effet j’ai su garder mon sang froid mais dans d’autres circonstances et avec une autre personne cela aurait très vite pu dégénérer. N’ayant pas l’intention de me faire dicter ma conduite et pourrir la vie par un raciste névrosé (pléonasme ??) et ne tenant pas à aller lui demander l’autorisation de se garer pour mes invités quand les beaux jours reviendront j’ai tenu a vous informer de la situation. Situation qui en cette période électorale ne manquera pas, je l’espère, de vous interpeller vous et les principaux candidats à qui je vais adresser cette lettre.
Si je trouve malheureux qu’à notre époque de tels propos puissent être tenus, je m’inquiète encore plus pour la sécurité de ma famille de ce que de tels propos peuvent cacher comme violences enfouies. Je n’imagine bien sur pas qu’un arrêté municipal d’interdiction de stationner donnera raison à ce monsieur mais je tenais quand même à vous exposer ma version de l’histoire et à prendre acte que la prochaine fois que ce monsieur nous tiendra de tels propos je porterai plainte.
Mon Colonel a écrit:
[Sinon tu devrais aller déposer une plainte pour la forme... et la prochaine fois que tu te cognes sur un mur ou une porte tu retournes déposer plainte ;o)
Le probleme c'est que si ca se reproduit avec un membre ma belle-famille, il va surement finir à l'hopital ou bien pire