Forum de FilmDeCulte

J'aime bien celui de La Haine, où les trois jeunes sont comme écrasés par la ville. J'aime aussi celui de Wall Street, où après avoir rencontré Gecko, Sheen semble devenir un insecte insignifiant en plein New York.

Bah j'ai pas trouvé que ce soit le meilleur truc dans JUNO par exemple.

Et là ça devient carrément systématique. C'est un systématisme, un truc qui est loin d'être forcément nécessaire dans chacun des films (et surtout court-métrage) dans lequel on le voit.

J'ai envie de dire à ces mecs là qui singent Jeunet et autre en reprenant le procédé que, OUI, c'est POSSIBLE, on PEUT présenter des personnages par l'action et pas la description.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je savais que quelqu'un allait me sortir un autre exemple dans un film célèbre fait bien avant Jaws.

Moi je vois Roy Scheider sur sa plage, ça ne loupe pas.

Très bon souvenir de celui de La Haine, exact. Pas vu Wall Street, par contre.

Mais c'est rare qu'ils aient un sens, je trouve.

C'est Hitchcock qui l'aurait inventé. Mais c'est pas utilisé de la même façon dans les deux cas. Dans Vertigo c'est pour représenter le vertige, justement. Le vide qui semble vous aspirer. Et ça se pose un peu là.

Oui, oui, je m'en souviens.

Euuuh... attends, comment ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est souvent le malaise, ou alors un personnage qui prend conscience d'un truc, genre une révélation (équivalent au travelling avant qui finit en gros plan chez Spielberg, rentré dans la grammaire depuis et repris partout).

Eh bien si c'est plus au niveau mise en scène que ça te dérange, si tu n'as finalement rien contre le procédé scénaristique en soi, peux-tu me donner une autre idée pour mettre en image une voix off telle que tu l'as décrite ?

Voilà, c'est toujours le même truc, repris encore et encore. Au bout d'un moment, ça va. Surtout quand la révélation est toute bidon, et que le travelling compensé essaie d'en faire un truc énorme.

C'est pas en plus associé à une rotation de la caméra dans Vertigo ?

Ouiiii c'est INCROYABLE que ce truc perdure... Ca aussi on dirait une relique du cinéma des années 40 quoi...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Du coup quand à la fin de Panic Room, y en a un très lent et dont le sens n'est pas surligné, ça passe bien mieux je trouve.

Oui, celui-ci m'avait bien plu.

Y a malentendu, y a pinaillement.

Je fais juste la distinction entre des trucs qui sont vraiment des trucs de l'ordre de l'histoire (le mec qui chiale quand son chien meurt, le méchant qui explique son plan, etc.) et des trucs qui sont plus de l'ordre du parti-pris de racontage, de mise en scène, etc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste