Le manque de moyens conduit souvent une série télévisée à se répéter. Dans Person of Interest, la caricature qu'est devenue le personnage de Cazeviel a glissé accidentellement vers des codes narratifs de super-héros.
- Invincibilité : Cazeviel entre sans arme dans un repaire de la mafia. Il est cerné de gangsters armés jusqu'aux dents et décidés à le tuer. Plan suivant, les corps des gangsters sont éjectés par les fenêtres. Puis le héros sort tranquillement par la porte avec l'otage qu'il était venu libérer. Cazeviel est virtuellement invinvible. Il terrasse tout ce qui se dresse sur son passage sans un faux pli à son costume.
- Aptitude à disparaître : À la fin d'une conversation, son interlocuteur regarde ailleurs une seconde. Quand il reporte son attention sur Cazeviel, il n'est plus là. La place et toutes les rues afférentes sont désertes. On ne voit Cazeviel que s'il le souhaite. Il peut aussi apparaître dans un appartement en déjouant toute surveillance.
- Surnom : The Man In The Suit. Le FBI, la police, une autre agence gouvernementale ultra secrète, la mafia russe essayent de capturer Cazeviel depuis des années. Ils ne connaissent Cazeviel que sous le surnom de The Man in the Suit. Tout le monde l'appelle comme ça, avec naturel, comme si on était dans un film de super-héros.
- Vigilante : Cazeviel sauve la veuve et l'orphelin, pro bono, à temps plein. L'argent n'est pas un problème.
- Voit tout, sait tout : Ses missions lui sont données par une entité omnisciente. Le créateur de cette entité donne à Cazeviel un accès à tous les systèmes informatiques existants.
- Repaire secret : Il a pour base d'opération un immeuble que personne n'a jamais trouvé, une vieille bibliothèque. C'est là qu'il a accès à un canal secret d'informations qui lui donne ses missions.
- Style : Voix blanche, calme inaltérable. On ne le voit jamais boire, manger, dormir. Il ne s'assoit qu'exceptionnellement. Pas de sexe, le seul contact physique qu'il a avec un autre humain se produit lorsque son poing heurte un visage à grande vitesse.
Bien qu'il n'ait pas la double vie d'un super héros, le justaucorps flashy, la célébrité auprès de ses concitoyens, le héros de Person of Interest est écrit comme un super-héros. J'aime ça parce que ce n'est pas voulu. C'est une dérive involontaire des auteurs due à des moyens limités. C'est plaisant un peu de la même façon que le comique involontaire de certains nanars.