Forum de FilmDeCulte

Rome, novembre 1975. Le dernier jour de la vie de Pier Paolo Pasolini. Sur le point d’achever son chef-d’oeuvre, il poursuit sa critique impitoyable de la classe dirigeante au péril de sa vie. Ses déclarations sont scandaleuses, ses films persécutés par les censeurs. Pasolini va passer ses dernières heures avec sa mère adorée, puis avec ses amis proches avant de partir, au volant de son Alfa Romeo, à la quête d’une aventure dans la cité éternelle... [Allociné]

Pas vu le DSK, mais je trouve cet opus un peu faiblard, un cran en dessous de Go Go Tales ou 4h44... Le début du film dans la salle de projection avec l'interview en français sur fond de SALO est très beau, et l'installation assez élégante. On en passe par une deuxième scène d'entretien inachevé qui est également un beau moment... Le film se tient assez jusque là, avec également des incursions de fiction dans le dernier livre de Pasolini, et toujours cette beauté du montage à l'oeuvre. Même si c'est un peu didactique.
Par contre la deuxième partie, quand commence le requiem sur fond d'Alfa Roméo, est bien plus convenue, et les scènes intercalaires mettant en image le dernier scénario de Pasolini sont embarrassantes, pataudes et plombées par un numérique cheap qui gère mal des tentatives poétiques assez médiocres. Plus que d'autres, le film souffre aussi des cadrages très serrés et de l'univers un peu claustro des derniers opus du réal. Ferrara ne cherche pas le souffre à proposer une lecture inédite de la fin de Pasolini, c'est à la fois humble mais son film est presque trop appliqué in fine, pas loin de flirter avec son médiocre Chelsea Hôtel, vers le docudrama hagiographique.
Dommage car Dafoe est encore excellent.

En matière d'horreur pure et d'image insoutenable, on a fait 1 million de fois pire depuis. En terme de pertinence politique, esthétique et philosophique, on ne fera jamais mieux.

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N'écoutez pas Film Freak

Si tu t'attends à une horreur incommensurable pour Salo, tu risques d' être déçu. Le propos est fort mais l'imagerie a bien vieilli.

Je confirme que ça a été plus facile pour moi lors de ma première vision à 20 ans (en mode "c'est tout ?") que lors de la suivante bien des années plus tard. Mais je l'ai bien plus apprécié la seconde fois.

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N'écoutez pas Film Freak

Film que je ne regarderai jamais. Et pourtant, j'adore Pasolini.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est comme ton top littérature, que tu ne feras jamais.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Lol!

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CroqAnimement votre

Lol.
Mais si, je le ferai !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Bergala écrit à critikat ?

Et ouais.

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N'écoutez pas Film Freak

Ce que suggère le smiley de Tom c'est plutôt "comment Bergala peut-il écrire chez ces pouilleux de Critikat ?" La réponse étant que Critikat c'est plus si pouilleux que ça...

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Ça a acquis une belle réputation, mais je pensais que ça restait méchamment hermétique entre presse tradi et presse née sur le net, sans parler du fossé entre les générations de critiques. Tant mieux pour vous, du coup !

Disons que dans les rangs du sites, certains rédacteurs écrivent maintenant pour des revus pro (dont les Cahiers, Chro et les Inrock), certains bossent à la programmation de festivals, d'autre sont enseignants à l'Université, et il y en a même un qui donne des courts à la Femis (et il a été recruté par... Bergala !). Ca rigole juste pas, quoi.

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Belle surprise. Je n'avais pas aimé les précédents Ferrara, si bien que j'en espérais rien. Là, dès la première interview, j'étais à bloc. Je trouve Dafoe extraordinaire, le propos fort et quelques scènes saisissantes. Je regrette juste quelques fautes de goût - le début du film dans le film -, mais c'est un essai passionnant qui m'a donné envie de lire du Pasolini.

4-5/6