1970 : Performance: 5/6Pas de doute dés son premier film Roeg a son style
dés le premier montage on reconnait sa patte très distincte, si y a bien un réalisateur qui est resté fidèle à lui même dés son premier film jusqu'au dernier c'est bien lui. C'est peut être le film le plus déstabilisant de ses débuts, pas le plus fuck up loin de la, je dirais même que c'est le plus soft mais on passe de la première partie qui est un petit film de gangster bien sec à un espèce de clip de 45 minutes à la gloire de Jagger sur fond de délire psyché (bon le clip vers la fin est vraiment excellent cela dit) et je m'attendais pas à ce que ça prenne cette torture.
D'ailleurs Jagger faut vraiment attendre pour le voir, le mec apparait qu'a la cinquantième minute mais c'est pas un problème vu que James Fox s'en sort très bien dans son rôle de petite frappe et il dynamise bien la première partie. En tout cas Roeg attirait vraiment les rockstar puisqu'il commence direct avec Jagger et enchainera avec Garfunkel et Bowie dans des premiers rôles.
Niveau réalisation Roeg fait encore de l'excellent boulot, je suis presque sur que l'autre dude qui coréalise a pas du faire grand chose pour le coup (d'ailleurs c'est un de ses seuls films et apparemment il a déteste le film et travaillé avec Roeg). Comme chaque film de Roeg au début y a eu pas mal de polémiques d'ailleurs entre Warner, les stones et tout
Sinon le scénario est vraiment sympa dans la première partie et je me disais que ça aurait pu être un bon point d'entrée pour le novice mais à partir de la deuxième moitié c'est strictement réservé au adeptes de Roeg et ça risque d'en perdre pas mal hélas.
1971 : La Randonnée (Walkabout): 5/6On suit pendant 90 minutes la remontée des enfers d'une sœur et de son frère accompagné d'un indigène à travers le paysage australien qui à l'image de l'état d'esprit de ce petit groupe ira du pire au mieux en commençant par l'outback du pays désertique au possible à des paysages de toute beauté.
Le tout est magnifiquement filmé par Roeg qui sublime chaque plan sans en rajouter des tonnes en se contenant de faire son petit effet qui marche à chaque fois, ce qui est assez ingénieux sa part c'est qu'il filme ça de façon complètement neutre, on sent le malaise des personnages mais il n'a pas besoin de dix milles plans pour nous le montrer.
Le vrai tour de force également c'est que ce n'est pas chiant une seconde malgré le sujet et il rend ses personnages attachant au possible sans trop en rajouter et fais de chaque petite péripétie quelque chose de passionnant à suivre.Bon je ne cache pas que je sentais mal la derniére partie du film qui partait vers quelque chose qui ne m'intéressait pas tellement mais la conclusion est tragique, logique et belle au possible.
Niveau casting Jenny Agutter est extraordinaire, elle donne tout dans son rôle et son personnage est le seul auquel le spectateur peut se rattacher et permet de nous faire vivre le film. la musique de John Barry n'est pas en reste et tout ce qui entoure le film de façon général est de toute façon impeccable.
Le film nous laisse comme à ses personnages une image indélébile et un peu à l'image d'un Into the Wild on n'a qu'une seule envie tout plaquer pour aller vivre dans la nature. Un film à découvrir d'urgence pour ceux qui ne l'ont jamais vu, c'est toujours con de dire "on en fait plus des films comme ça" mais la je pense qu'on peut le dire.
1973 : Ne vous retournez pas (Don't look now): 5/6Ce qu'on peut dire c'est que Roeg fait rien comme tout le monde, bon j'avoue que j'ai moins aimé le film que son chef d'oeuvre Walkabout, faute à un rythme un peu lent qui sert à sa fin et qui rendra le revisionnage beaucoup plus intéressant car la fin y a pas à dire elle est implacable dans le genre glauque et logique.
Ce qui intéressant c'est que Roeg aurait pu faire de Venise une ville carte postale mais pas du tout, ça m'a vraiment mais vraiment pas envie d'y aller, tout à l'air froid, vieux et sans espoir un peu à l'image de ses personnages.
Le film est pas super abordable et faut vraiment s'accrocher à plusieurs moments pour rester concentrer et ne pas être hermétique au genre car même si Roeg arrive vraiment à rendre une bonne ambiance et propose un script plutôt malin il ne se passe pas grand chose au premier abord et un nombre conséquents de scénes sont juste la pour les revoir d'un autre œil et des effets de réalisations qui peuvent passer pour des trucs de petit malin prennent ensuite un autre sens. D'ailleurs le film m'a un peu fais penser à Shining à plus d'un titre.
Ce qui est pas mal aussi c'est que Roeg se sert du traumatisme des parents pour légitimer certains trucs mais en fait pas un truc lourd sur le deuil, on voit qu'ils ont leur démon mais ça s'arrête la. La scène d'ouverture et de fin sont d'ailleurs magnifique et remontent le film d'un point facile sur ma note finale. Sutherland et Christie sont plutôt convaincant dans leur rôle, les deux sœurs j'ai moins accroché. A noter une musique de Pino Donnagio vraiment bien. Un film à voir je pense et qui avait fini de me convaincre sur Roeg.
1976 : L'Homme qui venait d'ailleurs (The Man who fell to Earth): 2,5/6Ma première grosse déception en ce qui concerne Roeg, j'ai eu un gros problème pour rentrer dans le film à partir du moment ou celui ci se pose pour la construction du vaisseau vu le manque d'enjeu ou de mystère flagrant. Je suis pas contre et j'ai l'habitude avec Roeg mais ça se prend beaucoup trop au sérieux sur sa partie science fiction et j'ai pas du tout accroché à toute la partie extraterrestre et je dirais même que la scène ou Bowie se dévoile est vraiment malsaine au possible vu ce qui suit.
Idem pour l'évolution de Bowie, le rendre un peu plus humain n'est pas une mauvaise idée mais ca devient lourd à la fin tous ses plans sur la télé et l'alcool, on voit ou veut en venir Roeg je vois pas trop l’intérêt de s'attarder X fois dessus.
Ensuite l'histoire d'amour au secours quoi, l'actrice est pas mauvaise mais c'est beaucoup trop malsain (et ça vient de quelqu'un qui adore Bad timing du même auteur
), pour le coup je me demande si j'ai bien fait de regarder la version non censuré et si j'aurais pas plus accroché à la version ciné.
Le bon côté vient surtout des éléments extérieurs avec le personnage de l'avocat et du prof joué par Rip Torn qui sont vraiment très intéressant mais ils disparaissent trop facilement hélas. Toute la derniére partie est assez chiante avec Bowie enfermé comme un animal qu'on observe et c'est assez dommage que le film perde vite de vue l'objectif initial de ce dernier (et puis on voit par la tête de l'actrice que genre 15-20 ans ont passé mais on ne le ressent pas une seule seconde). Bien aimé les cinq dernières minutes sur Torn qui me font dire que le film aurait gagné à se concentrer plus sur lui. Une grosse déception donc pour ma part vu l’intérêt que je porte à Roeg mais la c'est juste pas possible.
1980 : Enquête sur une passion (Bad timing): 5/6Bon c'est clairement encore une fois pas un film a mettre entre toutes les mains tellement ça va loin dans la relation humaine (le film est carrément interdit au moins de dix huit ans) sans vraiment spoiler, la finalité du film est vraiment au possible, on s'attend pendant tout le film à savoir si Garfunkel a essayer de tuer Russell ou pas mais en fait l'astuce se cache ailleurs et je n'y ai même pas pensé tellement c'est déviant (et Roeg te montre ça normal), d'ailleurs je comprends pas comment un mec comme Garfunkel a été s'embarquer la dedans mais grand bien lui en fasse car il est très bon dans ce rôle.
Ce film est vraiment éprouvant à tous les niveaux, le film est une succession pendant deux heures de tous les côtés glauques qu'un couple peut nous offrir et Roeg n'oublie rien (difficile de croire qu'il est tombé amoureux de Russel pendant le tournage vu son rôle
) sous fond d'enquête policière avec un Keitel encore tout jeune qui ne sert pas à grand chose jusqu'à la fin il faut le dire mais qui fait office de spectateur auquel on peut se rattacher pendant le film (et croyez moi il faut quelqu'un). Comme d'habitude chez Roeg la réalisation (et surtout le montage) est impeccable, il sait aussi très bien exploiter son casting, et on voit pour la premiére fois Theresa Russel qui est devenu ensuite sa femme et qui jouera un grand rôle dans sa filmo.
Ensuite j'ai pas grand chose à dire sur le film, c'est clairement pas résumable et c'est clairement une expérience à se faire mais faut être conscient que c'est moins abordable que des oeuvres tel que Walkabout et dont look now, d'ailleurs si c'était à refaire je crois que je me ferais sa filmo par ordre chronologique.
1984 : Eureka: 4/6Légèrement déçu, en fait vu ce que j'en avais lu je m'attendais tellement à un film ovni que j'ai été un peu déçu que le film soit si terre à terre au final mis à part quelques scénes ici et la de folie mais qui sont plutôt rare au final.
Après je me suis pas du tout ennuyer mais bon je suis conscient que c'est parce que Roeg me passionne, je pense que ceux qui voient le film comme ça au hasard doivent vraiment s'emmerder poliment car c'est quand même assez mal écris par moment et vraiment bordélique.
La grosse force du film c'est sa première demie heure et je pense que si le film avait suivi cette voie la ça aurait été parfait, partie précurseur d'un There will be blood avec le personnage de Hackman qui cherche de l'or et filmé de façon magistrale par Roeg.
Sur la suite j'ai bien aimé à chaque fois que Pesci ou Rourke arrive à l'écran, je trouve que la partie mafieuse ne nuit pas au film loin de la, c'est plus la partie avec Hauer avec laquelle je bloque, ça part quand même gravement en cacahouète par moment et on voit que Roeg est tellement amoureux de Russel qui la laisse partir en roue libre par moment (la scène du tribunal c'est collector dans le genre...), autant elle était parfaite dans bad timing la j'ai eu plus du mal par moment. Hackman est vraiment excellent tout du long et j'ai rien à redire sur lui. Dommage également que le film ai subit toutes ses coupures ça se voit que ca a été bien remonté, la preuve on retrouve presque rien du montage habituel de Roeg.
Au final je suis assez mitigé, j'ai bien aimé et faudrait que je le revois pour me faire un avis définitive je pense, en tout cas on est loin de la purge comme du chef d’œuvre maudit.
1985 : Une nuit de réflexion: 4/6Sympathique mais on se demande ce qu'est venu faire Roeg la dedans car niveau réalisation y a pas vraiment gros chose à faire (à part la fin magnifique), au final c'est même très théâtrale si on exclut le début et les petits Flash Backs pour expliquer certains aspects psychologiques des personnages. Après ce qui est sympathique c'est le mélange des personnages qui s'entrecroisent et leur psychologie qui est assez bien développé et écris.
Au niveau de l'histoire faut pas s'attendre à un truc très Rogien, ça joue beaucoup sur les dialogues et pas comme d'habitude sur une histoire malsaine (bien qu'y a certains aspects quand même). Ce qui est bien c'est qu'on a quatre personnages et qu'ils sont tous aussi intéressant les un que les autres.
Bon niveau casting Theressa Russel c'est quand même une grosse erreur, elle est pas moche mais j'arrive pas du tout à voir en elle Marilyn Monroe et le sexe symbole décrié dans le film, par contre le Einstein il est juste parfait, l'acteur a rien fait d'autre apparemment mais il excellent dans le rôle et on y croit vraiment. Curtis qu'a pris un bon coup de vieux dans le film on se demande ce qu'il fout ici (mais c'est pas les exemples qui manque dans les casting de Roeg
) mais c'est sympathique de le voir. Bussey on voit qu'il s'est fait pistonner par Russel mais ca va y fait pas trop tache il était encore dans sa bonne période
La réalisation de Roeg sinon est comme d'habitude impec, c'est un peu plus classique que d'habitude, histoire oblige mais ca reste efficace.
Voila au final c'est du Roeg qui rentre dans ses films très abordable et qui est sympa pour commencer (même si on se rend pas trop bien compte de son cinéma pour le coup).
1988 : Track 29: 4,5/6Petit film de Roeg sur la durée comme pour l'ambition d'ailleurs mais loin d'être mauvais pour autant et d'ailleurs c'est peut être le plus écris au final sur ses thématiques. Portrait d'une femme violé gamine et sexuellement frustré qui n'a aucune vie sexuelle avec son mari et qui s'imagine que son fils/violeur vient le voir, s'en suit une heure de pur Roeg comme je l'aime avec un Oldman en roue libre (mais vraiment hein
) mais qui reste cependant excellent, à côté on a Russell qui est bien quand elle joue la folie et le côté glauque mais qui est quand même bien moyenne quand elle veut se la joué sérieuse et c'est dommage, pourtant elle avait un bon début de carrière mais plus ça va plus ça devient litigieux.
A côté on a aussi Christopher Llyod en amoureux des trains et sadomaso, son personnage est plutôt fun mais un peu en décalage de l'histoire j'ai trouvé mais bon rien que pour l'acteur en lui même ça fait plaisir de le voir.
La fin assez ambiguë est vraiment excellente et au final c'est un film vraiment atypique et qui se doit d'être vue pour toute personne qui s'intéresse à Roeg. Niveau réalisation c'est bien sympa on a un cachet banlieusard bien rendu et on a toujours la science du montage cher à Roeg.
1990 : Les Sorcières (The Witches): 3/61995 : Two death: 3/61997 : Puffball: 0/6