Forum de FilmDeCulte

Terminé Atlanta et si la série est forcément inégale, si elle a parfois pu m'énerver par sa recherche trop forcée de la bizarrerie (surtout ses deux dernières saisons, il y a d'ailleurs une vraie cassure entre les deux premières saisons plus linéaires et les deux dernières assez différentes) force est de reconnaître que c'est une série assez dingue traversée sans cesse d'épisodes de génie, de propositions totalement dingues et qui en plus a un discours autour de la communauté afro-américaine, du racisme etc... d'une complexité dingue (le dernier épisode avec le restaurant de sushis tenu par un chef noir c'est du génie). L'épisode de la saison 3 avec la rétribution des blancs pour leurs ancêtres esclavagistes est un chef d'œuvre. Dans cette dernière saison la série propose des trucs dingues, pas toujours réussis (l'épisode où Earn va voir un artiste contemporain, j'ai trouvé ça nul, trop bizarre pour être bizarre, le dernier épisode avec ses rêves imbriquées c'est pas très original non plus) mais en tout cas sans cesse surprenant et surtout osé. L'épisode de camping qui m'a rappelé (oui oui) du Weerasethakul, l'épisode absolument génial autour de Dingo & Max (je vous en dit pas plus), l'épisode avec le magnat du divertissement afro-américain inquiétant, l'épisode plus simple mais si kiffant de Paper Boi dans sa ferme. La série oublie même de filer un quelconque récit (Earn a une proposition de job à LA mais on n'en verra rien) et se contente d'épisodes "loners". Mais c'est ce qui fait son charme aussi, il est impossible de prévoir ce que sera l'épisode suivant.

Bref, grande série malgré mes réticences. Impression qu'elle est passée inaperçue en France, surtout ces deux dernières saisons. Je vois personne en parler alors que c'est ce que la télé a probablement de plus stimulant. Curieux de voir ce que vont faire Donald Glover et Hiro Murai, l'excellent réalisateur de la plupart des épisodes.

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La vie mensongère des adultes
Histoire de voir ce que c'est Elena Ferrante.
C'est donc l'adaptation d'un roman de l'italienne sur la crise d'ado de la fille d'un couple d'intellos bourgeois et communistes dans les années 90. Elle va faire la connaissance de sa tante dont elle ignorait jusqu'alors l'existence et découvrir les quartiers déshérités de la ville ainsi que l'histoire cachée de sa famille.
Bon, c'est pas mal et ça évite quand pas mal des écueils du coming of age ou de la fable sur la fracture sociale avec des personnages très libres et vivants dans leur écriture, tous assez imparfaits et fêlés. Et une mise en scène assez inspirée qui fait la part belles aux ambiances et fait surtout de Naples son personnage principal, la ville à l'air aussi horrible qu'attachante.
Ca tire quand même en longueur sur la fin, surtout avec ces choix de l'héroïne qui se font de plus en plus erratiques lors de la pseudo conclusion.

Copenhagen Cowboy

Comment le qualifier? Variations sur des obsessions formelles, autoparodie, pure branlette esthétique?
NWR se fait plaisir avec ses lumières, ses décors, ses cadrages, ses acteurs en papier glacé et s'amuse à ballader son héroïne d'un clan maléfique à un autre, sans réel objectif, pour autant de vignettes fantasmées et étirées sans aucune volonté de crédibilité et un message on ne peut plus cash : les hommes sont des porcs. Il y a bien une vague mythologie bricolée derrière et même le culot d'appeler à une suite.
Pour qui est fan du style, ça reste un plaisir à regarder, souvent percutant et envoûtant mais ça tient quand même de la grosse blague au bout d'un moment.

J'en suis au cinquième et pas trop aimé la bifurcation vers l'urbain et l'ambiance gangster (le mec se refait sa propre filmo et passe sur du Pusher [light on est d'accord]). Les scènes de combats font un peu pitié il faut le dire, ça sort de nulle part, on n'y croit pas une seconde. Après ça reste du caviar pour les yeux et il y a un truc ultra malsain qui me plaît mais pas sûr que ça suffise. Je préférais sa précédente série.

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Isn't it NWR in a nutshell?

Non.

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OK.

En tout cas faut qu'il s'enferme dans ce genre de projets autocentrés et un peu autosatisfait, ça va vite être bouché. Il faudrait vraiment qu'il refasse du ciné en bossant sur des scénars écrits par d'autres (comme Drive).

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En tout cas faut qu'il s'enferme dans ce genre de projets autocentrés et un peu autosatisfait, ça va vite être bouché. Il faudrait vraiment qu'il refasse du ciné en bossant sur des scénars écrits par d'autres (comme Drive) ou Ed Brubaker sur Too old to die young.

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Pas tout selon moi, mais là on est pleinement dans le versant Only God Forgives de sa filmo.


Ca commence à partir dans le grand-guignol de super-héros à partir de là.


Le truc tellement littéral que ça fait surtout marrer.

J'ai tellement essoré le jeu que c'est un peu compliqué de juger ce premier épisode de The Last Of Us, mais ça sent quand même la réussite sur plein de plans - le cadre, le jeu des acteurs, le respect du matériel de base sans être dans l'imitation servile... Beaucoup d'éléments sont posés dans ce double épisode (le truc vraiment couillu aurait été de ne garder que le prologue dans ce premier épisode, mais c'eut été un peu raide pour les spectateurs), donc pour la construction des interactions entre personnages et la création émotionnelle, il faudra attendre d'en voir davantage, mais vu la team aux manettes je ne suis pas très inquiet. Seuls agacements : un micro-flashback pas bien utile et le choix de Nico Parker - je n'ai rien contre elle et elle joue plutôt bien, mais est-ce qu'il fallait encore aller chercher une fille-de ultra-canon pour jouer une gamine lambda ?

T’as de la chance que Nico Parker soit majeure depuis le 15 décembre.

Aucun intérêt à ce pilote de Last of Us qui reprend très linéairement et bêtement le jeu qui lui même était cinématographique et souffrait donc de la comparaison (dans ma tête) avec War of the Worlds dans son début et n'importe quel film de zombie moyen + sur le reste. Tout est téléphoné mais se laisse suivre. Au moins j'ai pas à me farcir une manette dans la main pendant que je mate.

Seul truc vraiment sympa: l'usage du steadicam qui donne ce côté flottant et fait pour le coup très "JV" dans le dispositif.

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Terminé Copenhagen Cowboy donc et si j'ai franchement pris beaucoup de plaisir à voir la série, tellement c'est du pur NWR que ce soit dans l'orgie visuelle, la lumière, le rythme lancinant, la violence sous-jacente permanente, l'étrangeté de ce fantastique etc... j'ai été finalement un peu déçu. D'une part parce qu'on sent quand même qu'il n'a pas grand-chose à raconter, c'est vraiment des bribes de récit qu'il pioche à droite à gauche, un peu de maison close, un peu de gangster urbain, un peu de conte horrifique dans une grande maison à la campagne, un peu d'ambiance film de yakuza etc... et qu'il lie à l'aide de son personnage principal (plutôt réussi au demeurant) mais surtout il ose faire un gigantesque cliffhanger, ne concluant absolument rien, alors qu'il y a très peu de chances que Netflix valide une saison 2. Du coup ça fait vraiment petite récréation même pas finie quoi. Surtout que les dernières minutes développent soudainement une espèce de mythologie énorme que l'on ne verra jamais Vraiment dommage et frustrant même si encore une fois c'est hyper plaisant à regarder et pour les fans de NWR c'est assez génial. Mais Too old to die young était bien plus réussie et marquante à mon sens (mais souffrait déjà d'une espèce de fin ouverte un peu merdeuse).

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Nan mais à la base, on postait ici des avis uniques et deux lignes, si vous allez intervenir plusieurs fois sur une série et avec un vrai paragraphe à chaque fois, créez des topics, c'est dommage de perdre ça dans la masse.

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