Je suis un autarcique (1976)Amateur et brouillon mais avant tout très sympathique, j'ai été étonné de voir que pour son premier long il était bien moins virulent que par la suite.
4/6Ecce Bombo (1978)
Moins politique que le précédent, plus centré sur la famille et le rapport trouble d'Apicella aux femmes. Pas encore totalement maîtrisé mais souvent drôle.
4/6Sogni d'oro (1981)Concentré de Moretti qui contient en germe la totalité de sa filmographie. C'est foutraque, souvent excessif mais surtout très lucide sur l'Italie du début des années 80.
4.5/6Bianca (1983)
Le plus accessible de ses films des années 80, le plus ouvertement misanthrope également, où Apicella est décrit comme un maniaque qui s'empêche d'accéder au bonheur et vampirise ses amis/voisins en leur imposant sa vision de la vie. Laura Morante campe le plus beau personnage de femme de toute sa filmographie.
5/6La messe est finie (1985)Son film le plus sombre (malgré de nombreuses séquences hilarantes), l'ultime résistance d'Apicella au passage à l'âge adulte.
4.5/6Palombella rossa (1989)La pierre angulaire du cinéma de Moretti, film de la maturité et la fin du personnage d'Apicella. Théorique mais diablement beau.
5/6La Cosa (1990)
Le documentaire parfait pour clore la première partie de sa carrière que ce questionnement de la base du PCI sur le devenir de leur parti. Par contre en terme de réalisation on a pas grand chose à se mettre sous la dent, juste une caméra plantée au milieu des assemblées qui se contente de capter les différentes interventions.
4/6Journal intime (1994) Je l'ai longtemps considéré comme un chef d’œuvre absolu, ce que la dernière vision n'a pas confirmé. Le film a visuellement vieilli (plus que tous ceux des années 80), est auto-complaisant dans sa troisième partie qu'il aurait fallu placer au début du film. Il reste heureusement de très beaux moments dans les 2 autres parties.
4.5/6Aprile (1998) Il forme un diptyque évident avec le précédent, sans la magie qui habitait son cinéma jusque là (et que l'on ne retrouvera que rarement par la suite). Dans
Journal intime Moretti fustigeait dans le 2ème segment la primauté de l'enfant roi, ce dans quoi il sombre tout entier dès le film suivant. Symptomatique de l'évolution de sa carrière cinématographique. 20 scènes non retenues sont visibles sur le site de sa maison de production, et certaines scènes auraient méritées d'être dans le montage final :
Il grido d'angoscia dell'uccello predatore (20 tagli d'Aprile)4/6La Chambre du fils (2001)
Expurgé de tout regard critique sur la société et privé d'humour (hormis certains moments lors des séances de psychothérapie, mais c'est tout de même très timide), il ne reste du cinéma de Moretti que la raideur de son personnage, s'arc-boutant contre toute évolution. Et ça n'est pas vraiment passionnant.
3/6Le Caïman (2006)Le scénario imbrique intelligemment les histoires personnelle, du cinéma et de la politique italienne depuis le début des années 80, mais je trouve ça trop sage et trop mollement incarné, avec de vraies faiblesses (le personnage de Michele Placido par exemple). Le film s'illumine enfin lors des 10 dernières minutes (le tournage du procès de Berlusconi), beaucoup trop tardivement.
4/6Habemus papam (2011)Sur courant alternatif, le film est plaisant lorsque Moretti est à l'écran, beaucoup moins sans lui. Piccoli, que par ailleurs j'adore, n'est jamais crédible dans ce rôle mal taillé.
4/6Mia madre (2015)Grosse déception quand je l'ai découvert en salle, une seconde vision a atténué la déception mais ça n'est tout de même pas folichon. La réalisation terne est digne d'un téléfilm, Margherita Buy est charmante mais n'est tout de même pas une très bonne actrice, et je trouve assez lâche de la part de Moretti d'avoir fait d'elle la réalisatrice alors qu'il aurait dû endosser le rôle (d'aucun parlerons de modestie mais je ne suis pas convaincu). Il n'y a qu'à comparer les séquences du tournage avec celles de
Sogni d'oro pour mesurer l'écart énorme qui sépare ces deux films.
3/6Santiago, Italia (2018)Intéressant mais ne m'a pas emballé plus que ça, probablement parce qu'il y a déjà eu pléthore de films sur cette période et que la contribution de celui-ci ne me semble pas décisive.
3/6Le Classement.
1. Palombella rossa
2. Bianca
3. La Messe est finie
4. Sogni d'oro
5. Journal intime
6. La Cosa
7. Habemus papam
8. Je suis un autarcique
9. Ecce Bombo
10. Aprile
11. Le Caiman
12. Santiago, Italia
13. La Chambre du fils
14. Mia Madre