bmntmp a écrit:
On me cite souvent cet exemple des Emeutes de la faim (enfin, c'est arrivé une fois avec une amie écolo dont le mec travaille dans les circuits courts en Rhône-Alpes donc pas assez souvent pour que l'exemple me vienne encore spontanément à l'esprit dans ce genre discussions). Le terme un peu tapageur me met un peu dans l'embarras dans la mesure où les émeutes concernent d'abord une hausse des prix - de l'essence pas seulement des produits alimentaires. Je ne dis pas qu'elle n'a pas pu avoir des conséquences désastreuses chez les plus pauvres, en fait j'en sais rien, comme vous. Au Cameroun, à Haïti, en Indonésie, bref, dans la liste des pays que l'on trouve sur Wikipédia où elles ont eu lieu, ça me paraît un peu simple de dire que la disparition des cultures vivrières est l'étincelle qui a déclenché les émeutes.
Le principe de parler d'une étincelle, c'est sous-entendre que ya un gros baril de poudre. Ce gros baril de poudre, c'est le marché mondial des matières premières agricoles et toute la logistique autour. L'étincelle, c'est pas de bouffe et la culture vivrière est une sécurité. Relative, hein, ça empêche pas la malnutrition et le sentiment d'injustice. Mais c'est un minimum essentiel.
Nous, on a des allocations. Dans ces pays, la culture vivrière est une sorte d'allocation. Et pendant ces émeutes, ce ne sont d'ailleurs pas forcément les plus pauvres qui souffrent le plus, ceux-là étant à la campagne et pouvant avoir encore un peu de cultures vivrières mais les plus pauvres et les petites classes moyennes urbaines.
Nos émeutes de banlieues à nous, c'est podzob à côté.
Et ya un faisceau d'infos qui font franchement peser la balance de l'origine de la guerre civile syrienne dans une crise agricole. Alors le stade de la guerre civile a été permis par une multitude d'autres facteurs mais les manifs, puis les émeutes, c'est un exode rural énorme suite à une très mauvaise récolte de blé d'un pays modèle pour l'agriculture au M-O.
On a la chance d'avoir la latitude pour développer un secteur chez nous, ayant justement encore du pognon et un poids sur les marchés, n'étant pas encore en position d'être spolié comme ces pays. Ca serait con de ne pas le faire.
A côté de ça, je souhaite qu'on reste sur le marché mondial (tant qu'il tient) en se concentrant sur la qualité et arrêter la course à la quantité qu'on va forcément perdre. Parce que la surface de zones arables en Europe est ridicule. Et si on tient la distance, c'est sur notre capacité à maximiser ces surfaces et à minimiser les pertes dans toute la chaîne agro-alimentaire. Mais, à côté des US, Canada, des ANZ, et Israël, BRICS et d'autres progressent.
Et quand ça sera le cas, avoir assuré un marché exclusivement destiné au local ne sera pas du luxe. Tant qu'à faire, respectueux de l'environnement. Parce qu'une politique de stockage ne suffit pas non plus.
Mais on n'est pas non plus le Japon qui ne fait quasi que du luxe: on a aussi plus d'espace rapporté à notre population.
bmntmp a écrit:
Pour être honnête, je ne m'attendais pas à vivre ce confinement surtout. Mais je n'ai pas de préjugé sur l'excellence du système français. Cela dit, la crise ne doit pas forcément servir d'exemple
Mais servir de leçon ?
Le Cow-boy a écrit:
bmntmp a écrit:
ainsi que Bêtecépourlavie
MWAHAHAHAHAHAHA l'intello donneur de leçon qui ne connait même pas Iznogoud !