Vieux-Gontrand a écrit:
Qui a envie d'être agriculteur avec le cortège de dettes, l'isolement et le mépris diffus lié au métier. ou est même capable de faire du maraîchage ?
Rien que le contrat d'ouvrier-agricole est le pire de tous en terme de rémunération et de droit du travail.
Logique, vu que maintenir sous coupe les savoir-faires autour de la production alimentaire et en parrallèle favoriser les bullshits jobs ou autres emplois intellectuels sans réel intérêt est une bonne façon de maîtriser une société. Pas étonnant que l'agriculture utilise autant les travailleurs immigrés saisonniers, sachant qu'ils n'ont pas tendance à se fixer dans les terroirs, ils ne risquent pas de s'organiser dans le but de se réapproprier la terre. Et quand elle se donne un vernis vertueux en embauchant des demandeurs d'asiles pour faire du désherbage manuel, elle ne les paie pas plus cher et ça a de sales relents de servage moderne.
Payer un ouvrier-agricole le double de ce qu'il peut se faire, et avec la même couverture sociale, que chez McDo, ça changerait quelques données. Mais même des miettes comme ça, y arriver sans risquer de refaire le Kampuchéa, va falloir espérer que banques et autres labos deviennent raisonnable...
Castorp a écrit:
Nos sols sont épuisés par des années de monoculture. Et il faut du gaz naturel pour créer de l'engrais.
Ca, c'est un faux problème. Avec des bras, on peut largement pallier à ça. Le problème, c'est que notre organisation économique ne veut (peut ?) pas se permettre d'augmenter les salaires pour avoir assez de bras.
Et mis de côté les conditions de travail agricoles qui sont déjà assez difficiles de nos jours avec l'aide de machines et le réconfort une fois rentrée à la maison du chauffage, de l'eau chaude... (de l'alcool de qualité). Et ça, sans minerais effectivement...
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